gilbert07 a écrit:Et le vote utile à gauche ? Peu de monde en parle, et pourtant cela pourrait permettre de porter un candidat aux environs de 17/18 %, à peu près le score de JML en 2017, ce qui pourrait être qualificatif pour un deuxième tour.
Pour l'instant Mélenchon tient la corde, mais il faut s'attendre à des discussions âpres entre Jadot et Hildago voir Roussel d'ici janvier, ce qui changerait la donne, assurément.
En tout cas, on peut faire beaucoup d'hypothèses pour cette élection, qui aurait misé sur Zemmour en juin ? Personne, c'est pourquoi on ne peut pas exclure qu'une personnalité de gauche rassemble, à la fois les électeurs de gauche et les abstentionnistes qui refuseraient un projet libéral. A mon sens, JLM peut incarner ce candidat comme en 2017, attendons la suite...
L'union de la Gauche ? C'est JLM qui en parle le mieux : «
Allez vous faire voir»
le candidat de la France Insoumise a balayé l'idée d'une candidature commune à gauche. Il a rappelé qu'aucune force n'acceptait de se ranger derrière lui alors qu'il apparaît aujourd'hui comme l'un des mieux placés. Plus la présidentielle se rapproche, plus Jean-Luc Mélenchon durcit le ton contre la gauche. Lors d’une conférence à Sciences Po Paris mercredi soir, le candidat de la France Insoumise a d'abord jugé qu’une candidature unique et commune ferait «fuir» les électeurs, tant les idées entre ses concurrents étaient différentes. Surtout, le député LFI des Bouches-du-Rhône a dénoncé l’hypocrisie des autres forces de gauche, refusant mordicus de se ranger derrière lui, alors qu’il est aujourd’hui l'un des mieux placés dans les sondages.
«J’ai quand même fait l’effort, par acquit de conscience, de tendre la main. J’ai proposé le “Front populaire”», a-t-il voulu rappeler, en référence à son appel à toute la gauche en mai 2018. «Réponse : “non, c’est autour du Parti socialiste que doit se faire la coalition majoritaire’” “Ah bon? Pourquoi? Parce que vous êtes nés avec une cuillère en argent dans la bouche, ça vous donne des droits? Vous ne respectez même pas les autres, vous ne faites même pas l’effort”», a-t-il lancé à l'attention de ses concurrents socialistes. “C’est moi qui dois baisser les yeux, enlever mon bonnet, ‘merci mon maître’... Allez-vous faire voir! Je ne le ferai pas”, a-t-il lâché,
provoquant des applaudissements dans la salle.
Au PS, comme ailleurs à gauche, nombreux considèrent en effet que le programme de rupture et la personnalité de Jean-Luc Mélenchon peuvent être repoussoir pour des Français, et qu’il ne peut, par conséquent, pas remporter l’élection présidentielle. Certains souhaitent donc qu’il se retire pour ne pas gêner une autre candidature à gauche. «Ce qu’on me demande à moi Mélenchon, représentant d’un courant politique “Les Insoumis” et qui avons eu les résultats que vous connaissez, c’est de renoncer à mes idées», a-t-il fustigé.
Le député a également ironisé sur ses adversaires qui pointent du doigt son caractère. «“Ah, si vous parliez moins fort”, “soyez moins rustre, soyez moins brutaux”, “si vous n’étiez pas Mélenchon, vous seriez le Mélenchon parfait”... Dans la classe moyenne, la petite bourgeoisie, les apparences, la gratification culturelle et sociale, ça compte beaucoup, plus que les contenus politiques. Alors on s’en fout que la répartition capital-travail se soit toujours plus déséquilibrée, on parle d’autre chose», a-t-il dénoncé.
Jean-Luc Mélenchon a cependant assuré qu’il aurait été d’accord - sur le principe - pour discuter d’un projet commun avec les autres forces de gauche. «Si on pouvait régler le problème, si on avait la possibilité de faire des compromis qui nous fassent avancer dans une direction où en quelque sorte on ferait un bout du chemin, et pas tout le chemin, moi je veux bien discuter, mais on ne me l'a jamais proposé», a-t-il affirmé.