de vudeloin » Mer 29 Juin 2011 18:27
Pour que chacun ait les éléments en main, l’ensemble des voix de droite et du centre dans le Pas de Calais se situe aux alentours de 1 370 suffrages, par référence aux délégués des conseils municipaux.
La gauche, dans sa diversité, peut compter sur le soutien de 2 410 grands électeurs dans la même partie du collège.
En tout cas, c’est ce qui ressort du recoupement d’infos diverses.
Quoiqu’il en soit, le problème de la droite et du centre n’est pas encore résolu avec la mise en œuvre d’une liste unique.
Le scénario idéal ( toutes les voix de droite sur la liste d’Union ) donne le 3e élu à 455 voix, alors que la gauche est à 480 voix sur le 5e élu.
Le solde du collège est défavorable à la droite : 62 conseillers généraux de gauche, 12 députés et 29 conseillers régionaux, soit 103 votes contre 15 conseillers, 2 députés et 15 conseillers régionaux, soit 32 voix dont 8 conseillers FN.
Nous avons donc un potentiel de droite à 1 400 voix environ et un potentiel de gauche à plus de 2 500 suffrages.
La configuration de l’élection est donc déterminante : à gauche, nous devrions avoir une liste PCF, une liste EELV et la liste PS – PRG, avec une probabilité d’avoir un élu communiste au quotient et trois élus socialistes.
A droite, si la liste Vanlerenberghe Bouchart a une certaine allure, elle risque d’être concurrencée par la liste du Front National qui, dans un département comme celui-ci, est fort capable de venir empiéter sur les plate bandes de la droite parlementaire, singulièrement dans les arrondissements de l’ex bassin minier.
Par arrondissements, les forces disponibles sont les suivantes :
A droite, 440 voix sur Arras dont près de 300 divers droite et modérés.
Si Vanlerenberghe a bien géré le conseil du 17 juin sur Arras, Delevoye a fait plus fort à Bapaume en raflant les 15 mandats.
Ceci dit, attention, la même année 2008 a vu Delevoye l’emporter sans problème dans sa commune et le candidat PS se faire réélire sans difficultés sur le canton.
Sur le Boulonnais, 170 voix dont une bonne part sur Le Portel et Neufchâtel Hardelot, avec une interrogation sur le comportement de ces élus ( plus de 40 voix au centre droit sur ces deux villes ).
Sur le Béthunois, 180 votes environ, mais dont 27 proviennent de la majorité composite du chef lieu d’arrondissement ( avec une majorité d’élus de gauche, en fait ) et une bonne part de l’enclave de Laventie.
Sur le Calaisis, je compte 106 voix de gauche et divers gauche et 114 voix de droite, avec l’inconnue du vote des 9 élus « socialistes « de Calais qui ont voté avec l’opposition de gauche au conseil municipal, alors qu’ils participent à la majorité UMP de Natacha Bouchart.
Sur le pays de Lens, peu de voix pour la droite ( 65 estimées sur près de 800 ! ), avec trois aspects : un, la présence du FN ; deux, celle de Jean Urbaniak, maire de Noyelles Godault au comportement souvent déroutant et trois, essentiellement des élus divers droite sans attaches forcément établies avec l’UMP.
Sur le Montreuillois, environ 230 voix pour la droite et le centre, ici majoritaires, mais avec quelques bisbilles anciennes entre Le Touquet et Etaples.
Enfin, sur l’Audomarois, la droite et le centre pourraient disposer de 170 voix environ, mais avec des positions affaiblies en 2008 et dont la plus forte est Audruicq.
On le voit, les positions de la droite ne sont pas forcément très solides partout et des défections sont à craindre ( notamment du côté des « petits élus « présumés de droite et siégeant dans des cantons de gauche ).
Je pense en fait que 1 000 à 1 100 suffrages serait un bon résultat pour la liste Vanlerenberghe Bouchart, assurant de fait les deux premiers sièges et laissant un peu dans l’incertitude le 3e ( ou le 7e dans l’ordre d’élection ).