jean24 a écrit:Anarkour a écrit:La proportionnelle ne concerne que les listes ayant obtenu au moins 5%.
Et je crois que sont aussi concernés les partis ayant gagné au moins trois circonscriptions.
Il est en effet possible de contourner la barre des 5% au niveau fédéral en faisant élire au moins trois députés dans des circonscriptions. Un parti ayant réussi cette modalité tout en échouant au niveau du seuil électoral obtiendra un nombre de députés proportionnel à son résultat en terme de "deuxièmes voix". Sauf erreur de ma part, ces élus ne constituent pas un groupe parlementaire (
Fraktion), mais une "Gruppe", disposant de moins de droits.
Cette "Grundmandatsklausel" a été mise trois fois en œuvre: lors des élections fédérales de 1953 (pour le Zentrum et la Deutsche Partei), de 1957 (pour la Deutsche Partei) et en 1994 pour le PDS. Dans les deux premiers cas, cela avait rendu possible grâce à des accords électoraux entre la CDU et les petits partis centristes ou de droite conservatrice. La DP disposait en outre d'une forte implantation en Allemagne du Nord, notamment en Basse-Saxe.
https://de.wikipedia.org/wiki/Grundmandatsklausel Plus près de nous, cela a aussi été le cas aux élections de 1994. Cette fois-ci sans accord électoral. Le PDS (ancêtre de Die Linke) était essentiellement implanté en ex-RDA( successeur direct du SED, le PC est-allemand). Il avait gagné quatre circonscriptions dans la partie orientale de Berlin. Il a ainsi pu obtenir un groupe de 30 députés au
Bundestag, avec un résultat national de 4,4% des voix (19,8% à l'Est et 1% à l'Ouest).
https://en.wikipedia.org/wiki/1994_German_federal_election L'article en français (très sommaire) ne parle pas du cas particulier du PDS à cette élection.
Pour ceux qui s'intéresse à la vie politique allemande (notamment au niveau partisan) et qui voudraient en savoir sur le débat que j'avais eu avec un autre contributeur il y a que jour concernant la ligne politique de Die Linke, je vous met quelques liens relatifs à la crise interne que connaît actuellement ce parti. Notamment autour de la figure populaire, mais controversée de Sahra Wagenknecht. Plusieurs militants, notamment de la "gauche culturelle", ont voulu exclure l'égérie de la gauche radicale allemande, pour ses propos anti-immigration et patriotiques, ainsi que son appel à renouer avec les aspirations des milieux populaire et à rompre avec le logiciel "bobo" (
Lifestyle Linke pour Sahra Wagenknecht): discours pro-migrants, féministe, écolo... La tentative d'exclusion de Mme Wagenknecht (qui reste de loin la figure la plus populaire de Die Linke) a échoué. L'épouse d'Oskar Lafontaine reste membre du parti.
https://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-die-linke-le-parti-a-toujours-eu-plusieurs-identites-que-represente-t-il-aujourdhui.htmlhttps://www.dw.com/en/germanys-political-outlierswho-embarrass-their-parties/a-58162467https://www.mdr.de/nachrichten/deutschland/politik/parteiaussschlussverfahren-wagenknecht-abgelehnt-100.html