Jean-Luc Mélenchon

[Eco92]

La candidature de Jean-Luc Mélenchon, annoncée très clairement et pour laquelle une campagne d'affichage a lieu depuis plusieurs mois, ne fait guère de doute, même si le PCF ne lui apportera pas tout ses parrainages je n'ai guère d'inquiétude sur le fait qu'il soit qualifié (et c'est normal !).

Quoique se voulant toujours hors parti, Mélenchon est bien entendu soutenu par divers partis : La France insoumise (qui a été créé pour dépasser le "cartel de partis" du Front de gauche mais est un parti désormais, peut-être un nouveau véhicule viendra-t-il cette année), le Parti de gauche qui reste une structure existante et majeure parmi les cadres de LFI. Relique évoque le cas de GRS qui, à mon avis, soutiendra Montebourg, mais peut-être suis-je déformé par les militants de chez moi qui sont montebourgeois jusqu'à l'os, à suivre donc.

Plus anecdotique mais j'ai été surpris de l'apprendre, dans cet intéressant article sur le lambertisme (avec quelques photos d'anthologies de Mélenchon et Corbières avec de longs cheveux) j’apprends que le Parti ouvrier indépendant (POI), ex-PT ayant présenté Daniel Gluckstein à la présidentielle de 2002 et Gérard Schivardi à celle de 2007 (les deux ont depuis été exclus et ont créé le Parti ouvrier indépendant démocratique), soutient la candidature de Mélenchon.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/08/14/le-lambertisme-une-histoire-clandestine-de-la-gauche-francaise_6091392_823448.html

[Draume]

Le POI ne soutient pas officiellement la candidature de Mélenchon. Pour le moment en tout cas. J'ignore la position officielle du POID

[Eco92]

Il est vrai que la phrase est affirmative mais que la preuve n'est pas évidente : "Il entretient, d’ailleurs, de bonnes relations avec le POI, qui le soutient (contacté, le parti n’a pas donné suite à nos demandes de rencontre)."

[Relique]

Pour la GRS il me semble que le soutien à montebourg est plutôt la ligne du député européen Maurel tandis que le soutien à Mélenchon est plutôt la ligne de la sénatrice Lieneman.

Je peux me tromper évidemment !

[Eco92]

Ancienne députée et rare présidente à avoir réussi à faire basculer sa région, Huguette Bello, présidente du conseil régional de la Réunion, est venue aux AMFIS apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon. Elle l'avait parrainé en 2017 après avoir soutenu Hollande en 2012. Réélue députée avec le soutien du PCR et de LFI elle avait fait le choix de siéger avec le PCF dans la GDR, son soutien n'est donc pas anecdotique face à Roussel.

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/a-huit-mois-de-la-presidentielle-huguette-bello-soutient-jean-luc-melenchon-au-rassemblement-de-la-france-insoumise-1090372.html

[Marcy]

Ancienne députée et rare présidente à avoir réussi à faire basculer sa région, Huguette Bello, présidente du conseil régional de la Réunion, est venue aux AMFIS apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon. Elle l'avait parrainé en 2017 après avoir soutenu Hollande en 2012. Réélue députée avec le soutien du PCR et de LFI elle avait fait le choix de siéger avec le PCF dans la GDR, son soutien n'est donc pas anecdotique face à Roussel.

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/a-huit-mois-de-la-presidentielle-huguette-bello-soutient-jean-luc-melenchon-au-rassemblement-de-la-france-insoumise-1090372.html

Tout à fait, d'autant que Huguette Bello est régulièrement décrite comme "communiste" par L'Humanité.

En 2017 le PCF avait impérativement besoin du soutien d'élus ultramarins pour maintenir un groupe à l'Assemblée nationale - et cela avait sans doute joué dans le choix qu'avait fait Huguette Bello de rejoindre le groupe GDR. Les arguments qui pèsent pour le choix d'un groupe parlementaire sont essentiellement la liberté dont disposent ses membres (à mon avis assez forte au groupe GDR) et surtout les avantages associés, pour les collaborateurs de groupe et les places dans les instances d'une assemblée parlementaire (répartis essentiellement au prorata des groupes : vice-présidence de l'assemblée (ou secrétaire), poste de questeur... , affectation à telle ou telle commission permanente, présidence ou vice-présidence d'une autre commission, d'un groupe d'étude ou d'un groupe d'amitié interparlementaire). Je ne sais pas ce qu'avait obtenu Huguette Bello.

Le choix opéré en 2017 m'avait un peu surpris, vu les relations alors compliquée entre la députée et son ex-parti, le PC réunionnais (PCR). Depuis, il y eu un certain rapprochement (notamment aux dernières régionales) mais la liste européenne du PCF en 2019 accueillait encore en sixième place une candidat PCR, Juliette Pontalba - ce qui n'empêchait d'ailleurs la liste menée par Ian Brossat d'obtenir un modeste 2,43% à la Réunion, un peu en-deçà de sa moyenne nationale, témoignant du recul de l'influence du PCR. Peut-être cette proximité entre le PCF et le PCR n'a pas joué en faveur de Fabien Roussel pour que Huguette Bello lui préfère Jean-Luc Mélenchon, objectivement mieux placé dans ce scrutin.

[lindet]

Oui, c'est un soutien important. Attention toutefois, Huguette Bello est toujours à ma connaissance présidente de PLR (Pour La Réunion). Ses rapports se sont améliorés avec le PCR dont elle s'est séparée en 2012 (le PCR voulait la faire changer de circonscription, elle ne s'est pas laissée faire) et le PCR n'est plus ce qu'il était, mais je crois que le PCR lui-même ne s'est pas encore prononcé. Il lui est déjà arrivé de ne pas soutenir le candidat du PCF. Dans mon souvenir il avait choisi Mitterrand contre Lajoinie en 1988, et aux européennes il a eu des alliances variées. De toute façon plusieurs députés du groupe GDR sont susceptibles de soutenir Mélenchon : c'était l'option interne au moins de MG Buffet, Stéphane Peu et Elsa Faucillon. Je suppose qu'il et elles vont rester discret-e-s le plus longtemps possible. Je ne crois pas que Sébastien Jumel se soit prononcé de son côté ?
Les élus d'Outre-Mer auront des choix variés. Je crois que cela ne pose pas problème. Coté Humanité aussi, bien sûr Roussel est privilégié mais on voit bien que le journal ne veut pas se fâcher avec ses lecteurs qui pencheraient pour Mélenchon, celui-ci n'est pas vraiment maltraité. Il y aura d'autres scrutins après la présidentielle. Pour l'instant, les autres candidats potentiels de gauche ne me semblent pas vraiment critiqués non plus. Le PCF sait bien qu'il est très représenté à l'hôtel de ville de Paris et il se méfie sans doute plus de Jadot que de Piolle ou Rousseau chez les écologistes, mais il cherche à rester dans le dispositif de toute la gauche. Je peux me tromper mais l'objectif de Roussel me semble plutôt de retrouver de la visibilité avec si possible un meilleur score que Buffet en 2007 (1, 93 %) voire que Brossat aux européennes de 2019 (2,49 %). La pression sera forte sur lui si un-e candidat-e de gauche approchait les 18/20 % et semblait avoir des chances d'accès au 2e tour, il se trouve que nous n'en sommes pas là du tout et donc pour le moment le PCF devrait continuer sa campagne.

[SALVAT]

Nous sommes à quelques mois des départementales où les binômes PCF/LFI n'ont pas été rares.
Il est compliqué de se différencier d'un parti, voire le critiquer assez fortement, en l'affrontant au niveau national quand, localement, des alliances étroites sont nouées.
Le militant et l'électeur n'y comprennent plus rien.

On retrouve cette situation entre LR et LREM, y compris dans des zones de forte influence (je n'aime pas le terme de "fief") de leaders LR particulièrement hostiles à LREM...

Les directions nationales ou départementales de ces partis ferment les yeux sur de telles configurations mais les électeurs ne sont pas aveugles et constatent la flagrante contradiction....d'où l'abstention !

Bertrand SALVAT

[citoyen electeur]

Nous sommes à quelques mois des départementales où les binômes PCF/LFI n'ont pas été rares.
Il est compliqué de se différencier d'un parti, voire le critiquer assez fortement, en l'affrontant au niveau national quand, localement, des alliances étroites sont nouées.
Le militant et l'électeur n'y comprennent plus rien.

On retrouve cette situation entre LR et LREM, y compris dans des zones de forte influence (je n'aime pas le terme de "fief") de leaders LR particulièrement hostiles à LREM...

Les directions nationales ou départementales de ces partis ferment les yeux sur de telles configurations mais les électeurs ne sont pas aveugles et constatent la flagrante contradiction....d'où l'abstention !

Bertrand SALVAT

Ce ne sont pas les critiques d'un parti envers un autre ( l'un étant 'proche' de l'autre ) qui sont à l'origine de l'abstention.

Le PC des années 70/80 critiquait fortement le PS. ça ne les empêchait pas le "report républicain" ou 'union de la Gauche' au second tour.

Il y avait la discipline républicaine, avec une ligne très claire entre les "nous" et les "eux", entre la Gauche et la Droite.
On se foutait sur la gueule jusqu'au soir du premier tour, et ensuite, on se mettait derrière celui qui était arrivé en tête.

Aujourd'hui, les frontières ne sont plus aussi claires : On se retrouve avec des écolos au gouvernement ( Pompili ) , avec des anciens PS, des LREM ex-PS, LREM ex- LR, des Modem, des UDI, des 'AGIR', il y a des 'centristes' qui s'allient avec LREM ou avec LR ( tout dépend de celui qui a toutes ses chances ), des passerelles entre LR et DLF, des passerelles entre DLF et RN....

Estrosi, il est de quel côté ? LR ou LREM ? et ce n'est pas le seul.
Un certain nombre de projets de lois LREM sont votées par LR. Ou LR ne vote pas contre....

Tout est mobile. Si vous êtes contre Macron, pouvez-vous faire confiance à certains LR pour s'opposer ? à qui faire confiance ? Si eux ne s'engagent pas, pourquoi s'engager pour eux ? Edouard Philippe aurait-il ses chances à la primaire LR ?

Ajoutez à ça les résultats foireux après mille promesses, les "affaires", la crainte de l'avenir...

[Eco92]

Gabriel Serville, ancien député siégeant à la GDR et président de l'Assemblée de Guyanne, apporte son soutien à JL Mélenchon (j'ignore ce qu'il avait fait en 2012 et 2017) https://twitter.com/JLMelenchon/status/1449657055841824769