Stéphane a écrit:Ce n'est pas parce que ce sont des comptes "d'opposants" (d'opposants à quoi d'ailleurs ?) qu'ils sont fermés, c'est parce qu'ils promeuvent la haine de l'autre et qu'ils incitent à la violence. Ne faisons pas de ces bourreaux des victimes.
Le réseau social, lui, n’admet aucune volonté de censure, et met en avant une « erreur » : « Le compte d’Eric Zemmour a été supprimé par erreur, nous sommes navrés pour les désagréments occasionnés. Il a depuis été restauré », déclare ainsi l’entreprise au Parisien. Un porte-parole nous confirmant par ailleurs que le polémiste n’avait « pas enfreint » les règles en vigueur sur le réseau social.
Fabrice Epelboin : Le mécanisme de modération des GAFAM n'est pas très clair. La belle histoire de Zuckerberg [fondateur de Facebook ; N.D.L.R] était de dire que les algorithmes repèrent automatiquement les comptes et messages de haine et qu'ils sont modérés. En réalité, on en est très loin. L'essentiel du mécanisme repose sur les dénonciations des utilisateurs. Elles sont remontées aux centres de modération qui appliquent des règles dépourvues de toute rationalité et sans contradictoire.
À partir de là , il est classique que des militants dénoncent des comptes qui leur semblent problématiques et, pour peu que le modérateur les juges contraires à certaines règles, ils sont supprimés. Rappelons aussi que ces centres sont sous-traités. Imaginez que le compte de Zemmour, ou même de la jeune Mila [dont le compte Instagram a été banni plusieurs fois ; N.D.L.R], soit modéré à Casablanca et on comprend la suppression.
La censure ou la fermeture d'un compte d'un réseau social d'un élu, d'un candidat ou d'un parti politique touche notre démocratie.
manudu83 a écrit:La censure ou la fermeture d'un compte d'un réseau social d'un élu, d'un candidat ou d'un parti politique touche notre démocratie.
Je ne vois pas bien en quoi cela toucherait notre démocratie, sincérement.
Relique a écrit:manudu83 a écrit:La censure ou la fermeture d'un compte d'un réseau social d'un élu, d'un candidat ou d'un parti politique touche notre démocratie.
Je ne vois pas bien en quoi cela toucherait notre démocratie, sincérement.
J'imagine que cela dépend de plusieurs choses.
Déjà , considère-t-on que la démocratie nécessite, en plus de la séparation des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, un quatrième pouvoir indépendant, le pouvoir médiatique, qui doit permettre aux citoyens d'être informés librement des alternatives politiques existantes et se présentant à leurs suffrages.
Ensuite, il faut également se poser la question de savoir si les réseaux sociaux forment une partie de ce qu'on appelle les médias.
Si les deux choses sont considérées comme telles (il peut y avoir débat évidemment), alors qu'un média décide de choisir quelles opinions politiques (légales selon l'Etat de droit, pas selon le règlement d'une entreprise multinationale) sont dignes ou non d'être véhiculées contrevient à l'indépendance du pouvoir médiatique et à l'équilibre des pouvoirs qui fondent la démocratie.
Évidemment, les médias sont multiples et leur multiplicité doit permettre, normalement, de compenser le manque d'indépendance de tel ou tel. Dans ce cas-là , il faut voir si ces médias ont des publics "captifs" (qui ne sont pas confrontés à d'autres médias ), en quelle proportion etc...
manudu83 a écrit:Il y a peu de chance qu une tribune libre de jlm soit publiée dans valeurs actuelles ou que mlp le fasse dans Libération. Ce qui compte c est le pluralisme. Individuellement chaque diffuseur doit être libre de sa ligne éditoriale. C est ça l esprit du préambule de la 4eme.
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