Les élections départementales pour EELV

[newritture]

EELV avait des candidats, au second tour, dans 302 cantons (72 en Ile de France, 59 en Auvergne Rhône Alpes, 39 en Occitanie, 35 dans le Grand-Est, 34 en Bretagne et Nouvelle-Aquitaine, 28 dans les Hauts de France, 26 dans les Pays de la Loire, 23 en Normandie, 21 en Centre Val de Loire, 19 en Bourgogne Franche Comté et 16 en PACA). Au total, je comptabilise 407 candidats (donc environ une centaine de candidats avec un binôme 100% EELV au second tour).
Autre statistique : sur les 407 candidats, 207 femmes et 195 hommes. D'une manière générale on remarque une propension assez forte des partis de gauche (surtout le PS) de céder plus facilement la place femme dans les binômes, mais aussi chez EELV de nombreuses femmes "société civile" (alors que les hommes ont leur carte).
Les départements avec le plus de candidats EELV au second tour (et non pas le nombre de cantons !) : l'Ille et Vilaine (21), Val de Marne et CEA (18), Yvelines (16) et Haute-Garonne (15). Viennent ensuite les Hauts de Seine et le Nord (14), la Haute-Savoie (12), l'Isère (11) et l'Essonne, la Gironde et la Loire-Atlantique (10).
Il n'y avait aucun EELV au second tour dans les départements d'outre-mer, ainsi que dans l'Aube, l'Ariège, le Gers, la Haute-Loire, les Landes, les Pyrénées-Orientales, en Haute-Saône, dans le Tarn et Garonne et la Haute-Vienne. La Haute-Loire est me semble t'il le seul département où EELV n'était même pas présent au premier tour.

[newritture]

À l'issu du second tour EELV compte 96 conseillères et conseillers départementaux (56 femmes et 40 hommes) dans 43 départements.
EELV gagne donc 47 sièges.
- Auvergne Rhône-Alpes : 7 sièges (+4), 1 dans le Cantal (+1, Aurillac 3), 4 en Isère (+2, Grenoble 1, 2 et 3 + Oisans Romanche), 1 dans la Loire (=, Saint Étienne 5) et 1 dans le Puy de Dôme (+1, Clermont-Ferrand 6). EELV échoue notamment à entrer dans les conseils départementaux de Savoie, Haute-Savoie, de l'Ain et la Drôme. En Ardèche EELV avait fait le choix de l'autonomie. Dans l'Allier et le Rhône les perspectives de gains étaient de toute façon assez faible. Enfin en Haute-Loire le parti avait décidé de ne pas participer à l'élection. La déception la plus grande se situe bien évidemment en Isère, au contraire de l'Auvergne, où le parti s'en sort plutôt bien.
- Bourgogne Franche-Comté : 4 sièges (+3), 2 en Côte d'Or (+1, Dijon 2 et 3), 1 dans la Nièvre (+1, Nevers 3) et 1 dans le Territoire de Belfort (+1, Baviliers). À noter l'échec dans le Doubs, et au contraire un ancrage durable sur le secteur de Nevers. Dans le nord Franche Comté (Haute Saône et Territoire de Belfort) les résultats ont aussi été globalement assez bons, dans des territoires bien labourés mais difficiles électoralement.
- Bretagne : 14 sièges (+14), 3 en Côtes d'Armor (+3, Lannion, Plérin et Saint Brieuc 1), 1 dans le Finistère (+1, Brest 2), 9 en Ille et Vilaine (+9, Rennes 3, 4, 5 et 6 avec les 2 sièges et Rennes 2 avec 1 siège) et 1 dans le Morbihan (+1, Lorient 2). Dans la droite ligne des bons résultats des régionales, EELV s'ancre (enfin !) en Bretagne, après des municipales plutôt décevantes (échecs à Rennes et Lorient).
- Centre Val de Loire : 6 sièges (+5), 1 dans l'Indre (+1, Argenton sur Creuse), 2 en Indre et Loire (+2, Tours 2 et 4), 1 dans le Loir et Cher (+1, Blois 1) et 2 dans le Loiret (+1, Orléans 2 avec les 2 sièges).
- Grand-Est : 4 sièges (=), 2 en Alsace (+2, Strasbourg 1 et 2) et en Meurthe et Moselle (-1, Entre Seille et Meurthe, sortant et Nancy 1) . Séquence plutôt décevante, avec la perte de Châlons en Champagne 1 (sortant EELV) et de 2 sièges lorrains (Jarny et Nancy 3) et des victoires très localisées.
- Hauts de France : 7 sièges (+6), 1 dans l'Aisne (=, sortante réélue sur Laon 2), 5 dans le Nord (+5, Lille 3 et 5, avec 2 sièges et Lille 4) et 1 dans la Somme (+1, Amiens 3). Belle séquence dans le nord de la France, avec la suite des municipales sur Lille mais aussi le développement d'un ancrage local en Picardie. Dans la Somme le parti avait dû faire face à la défection de ses deux élues d'Amiens vers Génération Écologie, elles ont été battus.

[Marcy]

Les résultats à Rennes sont particulièrement intéressants, et constituent un match retour des municipales de 2020, cette fois-ci au net détriment du PS (allié au PCF) : sur 12 conseillers déparmentaux à Rennes, il y a 9 élus EELV, 1 élu UDB (en binôme avec le PS) et seulement 2 élus PS. Aucun désistement à gauche entre les deux tours, qui ont opposé partout (sauf à Rennes 1) le PS et ses alliés à EELV et ses alliés.

[Eco92]

Bon tour de newritture qui n'a pas cité les Pays de la Loire, je le fais donc.

- Sarthe : Elen Debost n'est plus EELV mais a été réélue dans son canton, EELV gagne un élu dans une large alliance LFI-PCF-EELV-CéS face à un binôme PS. Samuel Guy est donc élu, au fruit d'une rupture violente entre Stéphane le Foll et EELV à Mans (cf. Vie politique locale)

- Mayenne : Le département avait eu un élu écolo en la personne de Claude Gourvil, de 2004 à 2015. Battu à l'époque dans Laval-2 il s'est fortement engagé auprès du binôme Antoine Leroyer (EELV)/Marie-Laure Le Mée Clavreul (DVG), qui a gagné. Plus grâce au soutien du maire et de Guillaume Garot que de Claude Gourvil mais ça a un certain goût de revanche. De son côté Nadège Davoust (EELV) a été élue en binôme avec Antoine Caplan (PS) dans Laval-1. L'union sur la ville comprenait aussi le PCF mais aucun logo n'était présent, la majorité municipale étant mise en avant. Deux élus EELV est une première au conseil départemental du 53.

- Maine et Loire et Vendée : pas d'élu

- Loire Atlantique : Dans le meilleur département des écologistes il n'y avait eu qu'une élue en 2015, qui a quitté le parti en cours de mandat. Cette fois les écologistes se retrouvent pleinement représentés avec pas moi de élus revendiqués, en alliance avec le PS sur Nantes ils obtiennent 4 élus : Ombeline Accarion (Nantes 2), Ugo Bessière (app. EELV, Nantes 3), Louise Pahun (Nantes 4) et Chloé Girardot Moitié (Nantes 7). Alors qu'à Saint-Herblain 1 EELV affrontait le PS au second tour, Laurent Dubost est élu dans Saint Herblain 2 en alliance avec le PS. A Saint-Nazaire 1 ce fut serré mais le binôme PS-UG l'a emporté face au binôme EELV. Cela fait donc 5 élus en Loire Atlantique contre une en 2015.

Et donc 8 élus en Pays de la Loire contre 2 en 2015, avec des choses cocasses sociologiquement comme cette représentation en Mayenne et en Sarthe mais pas en Maine et Loire.

[Relique]

Et donc 8 élus en Pays de la Loire contre 2 en 2015, avec des choses cocasses sociologiquement comme cette représentation en Mayenne et en Sarthe mais pas en Maine et Loire.

Si je comprends bien les résultats des départementales, dans la circonscription de Matthieu Orphelin, une seule commune de 2500 habitants a des conseillers départementaux de gauche, étant rattachée au canton d'Angers-7. La gauche perdant notamment Angers-5, largement inclus dans sa circonscription.

La deuxième circonscription, avec Angers-7 et Ponts-de-Cée, semble avoir deux cantons de gauche, tandis que la quatrième (avec Doué-en-Anjou) et la septième (avec Angers-4) en ont chacune un.

[Eco92]

Aucune idée mais sans doute, ce n'est pas lié à EELV pour le coup. Après la ville d'Angers a été gagnée par Orphelin au second tour (qui y obtient quasi 50%, contre 35% au régional) et il y a été en tête au premier tour (de justesse mais tout de même, et avec plus du double du PS), ce qui est assez notable pour une ville très largement conservée par la droite l'an dernier (57% dès le premier tour), et où le PS était encore devant les écologistes (alliés au PCF, contrairement aux régionales, mais sans LFI). Il a aussi obtenu un haut score de premier tour dans le département (22,56 %, quasi celui de Loire Atlantique qui est historiquement bien plus favorable aux écolos). En bref il me semble que comparer les résultats montre un net facteur positif de Matthieu Orphelin sur son territoire, même si l'effet Garot en Mayenne est encore plus fort. Cela souligne cependant la déconnexion entre les deux scrutins dans le Maine et Loire, à noter aussi que comme dans de nombreux départements les alliances n'étaient pas conforme aux deux échelons territoriaux.

[newritture]

À l'issu du second tour EELV compte 96 conseillères et conseillers départementaux (56 femmes et 40 hommes) dans 43 départements.
EELV gagne donc 47 sièges.
- Auvergne Rhône-Alpes : 7 sièges (+4), 1 dans le Cantal (+1, Aurillac 3), 4 en Isère (+2, Grenoble 1, 2 et 3 + Oisans Romanche), 1 dans la Loire (=, Saint Étienne 5) et 1 dans le Puy de Dôme (+1, Clermont-Ferrand 6). EELV échoue notamment à entrer dans les conseils départementaux de Savoie, Haute-Savoie, de l'Ain et la Drôme. En Ardèche EELV avait fait le choix de l'autonomie. Dans l'Allier et le Rhône les perspectives de gains étaient de toute façon assez faible. Enfin en Haute-Loire le parti avait décidé de ne pas participer à l'élection. La déception la plus grande se situe bien évidemment en Isère, au contraire de l'Auvergne, où le parti s'en sort plutôt bien.
- Bourgogne Franche-Comté : 4 sièges (+3), 2 en Côte d'Or (+1, Dijon 2 et 3), 1 dans la Nièvre (+1, Nevers 3) et 1 dans le Territoire de Belfort (+1, Baviliers). À noter l'échec dans le Doubs, et au contraire un ancrage durable sur le secteur de Nevers. Dans le nord Franche Comté (Haute Saône et Territoire de Belfort) les résultats ont aussi été globalement assez bons, dans des territoires bien labourés mais difficiles électoralement.
- Bretagne : 14 sièges (+14), 3 en Côtes d'Armor (+3, Lannion, Plérin et Saint Brieuc 1), 1 dans le Finistère (+1, Brest 2), 9 en Ille et Vilaine (+9, Rennes 3, 4, 5 et 6 avec les 2 sièges et Rennes 2 avec 1 siège) et 1 dans le Morbihan (+1, Lorient 2). Dans la droite ligne des bons résultats des régionales, EELV s'ancre (enfin !) en Bretagne, après des municipales plutôt décevantes (échecs à Rennes et Lorient).
- Centre Val de Loire : 6 sièges (+5), 1 dans l'Indre (+1, Argenton sur Creuse), 2 en Indre et Loire (+2, Tours 2 et 4), 1 dans le Loir et Cher (+1, Blois 1) et 2 dans le Loiret (+1, Orléans 2 avec les 2 sièges).
- Grand-Est : 4 sièges (=), 2 en Alsace (+2, Strasbourg 1 et 2) et en Meurthe et Moselle (-1, Entre Seille et Meurthe, sortant et Nancy 1) . Séquence plutôt décevante, avec la perte de Châlons en Champagne 1 (sortant EELV) et de 2 sièges lorrains (Jarny et Nancy 3) et des victoires très localisées.
- Hauts de France : 7 sièges (+6), 1 dans l'Aisne (=, sortante réélue sur Laon 2), 5 dans le Nord (+5, Lille 3 et 5, avec 2 sièges et Lille 4) et 1 dans la Somme (+1, Amiens 3). Belle séquence dans le nord de la France, avec la suite des municipales sur Lille mais aussi le développement d'un ancrage local en Picardie. Dans la Somme le parti avait dû faire face à la défection de ses deux élues d'Amiens vers Génération Écologie, elles ont été battus.

Continuons le tour de France :
- Ile de France : 13 sièges (+8), 2 en Essonne (=, sortante réélue sur Palaiseau, le siège de Ris-Orangis est cédée au PCF mais gain sur Corbeil-Essonnes), 3 dans les Hauts de Seine (+3, gains sur la droite à Châtillon et Colombes-1 et cession par le PS d'1 place sur Montrouge), 4 en Seine Saint Denis (+2, ré-élection à Noisy le Grand, le siège de St Denis 1 est cédée à G.S, gain sur la droite à Sevran et cession par la gauche sur Montreuil 1 et Pantin), 1 dans le Val d'Oise (+1, Argenteuil-2 en binôme avec le PS sortant) et 3 dans le Val de Marne (+2, maintien sur Arcueil-Cachan et gain de Vitry 1 sur la gauche). Les écologistes restent absents dans les Yvelines et en Seine et Marne, où Cap Ecologie obtient 1 siège en binôme avec LREM (c'est donc sans doute le seul département où EELV a moins d'élus qu'un autre parti du pôle écologiste, hors Génération.s).
- Normandie : 5 sièges (+4), 2 dans le Calvados (+2, Caen 4 et 5), 1 dans l'Eure (=, réélection à Pont de l'Arche) et 2 en Seine-Maritime (+2, Rouen 2 et 3). L'alliance quasiment partout avec le PS s'est révélée payante en Normandie, avec des cantons très urbains.
- Nouvelle-Aquitaine : 12 sièges (+8), 1 en Charente (=, la sortante sur Val de Tardoire n'était pas candidate mais le parti conserve le siège), 2 en Charente-Maritime (+2, gain de La Rochelle 3 sur la majorité municipale), 2 dans le Lot et Garonne (+2, Ouest Agennais et Villeneuve sur Lot 2) et 7 en Gironde (+5, Laure Curvale passe de Pessac 2 à Pessac 1 et la sortante sur Créon n'était pas candidate à sa ré-élection, le parti compense en battant, avec un ticket 100% EELV, le PS sur Talence et en gagnant, avec le PS, Bordeaux 1 et 5, Lormont et Pessac 2). Séquence intéressante sur La Rochelle et en Gironde (où le sortant sur Les Portes du Médoc avait rejoint G.S en cours de route), mais décevante sur le Limousin (perte du siège sur Guéret, la sortante considérant que le PS était trop productiviste) et Poitiers (aucun siège pour EELV, 1 seul canton gagné par la majorité municipale). Il me semble cependant que Grégory Vouhé, nouveau conseiller départemental de Poitiers 3, est un sympathisant, il a en effet soutenu Nicolas Thierry aux deux tours des régionales.
- Occitanie : 12 sièges (+9), 5 dans l'Aude (+5, Carcassone 3, Corbières, Haute Vallée de l'Aude et Narbonne 1 et 2, partout dans le cadre d'un accord avec le PS), 2 dans le Gard (=, ré-élection sur Uzès et perte, surprise, du siège sur Alès mais gain sur Nîmes-3), 3 dans l'Hérault (+3, Castelnau Le Lez, avec un second tour PS-EELV contre LFI-EELV, sans aucun EELV dissident, et Montpellier 1 et 5), 1 dans le Lot (+1, Cahors 2) et 1 en Lozère (=, Collet de Dèze). Très belle séquence, malgré la perte de tout les sièges au conseil régional et des situations compliquées sur Montpellier et Nîmes. Les bons scores en Haute-Garonne en autonomie ne se sont pas traduits en siège mais sont malgré tout à noter.
- PACA : 4 sièges (-2), 1 dans les Alpes-Maritimes (+1, Grasse 2), 1 dans les Bouches du Rhône (-1, Marseille 2) et 2 dans le Vaucluse (=, ticket 100% EELV, soutenu par le PS, sur Avignon 1). Combiné à des régionales compliquées la séquence est décevante, notamment sur Marseille (perte d'1 siège malgré la bascule de la ville à gauche) et les Alpes de Haute-Provence (perte des 2 sièges).

EELV quitte 3 conseils départementaux, la Marne, les Alpes de Haute-Provence et la Creuse, mais rentre dans 26 autres (Cantal, Puy de Dôme, Nièvre, Territoire de Belfort, Côtes d'Armor, Finistère, Ille et Vilaine, Morbihan, Indre, Indre et Loir, Loir et Cher, Alsace, Nord, Somme, Loire-Atlantique, Mayenne, Hauts de Seine, Val d'Oise, Calvados, Seine-Maritime, Charente-Maritime, Aude, Hérault, Lot, les Alpes-Maritimes et le Lot et Garonne.).

[manudu83]

pour le 13 : Le siège perdu est à Gardannes, sur Marseille la situation reste inchangée mais avec une élue dans le 2 au lieu du 1.