Election Présidentielle 2022

[Etienne92]

Question bête, mais qu'est-ce qui pose problème dans le fait que les 1er et 8 mai soient des jours fériés ?
C'est parce qu'il faudrait payer plus cher le personnel municipal et préfectoral à mobiliser ce jour là ?

[Ramdams]

Vous savez comme moi que les conditions pour la procuration sont restrictives : trouver un mandataire inscrit uniquement dans sa commune de vote (pour les villages, ce n'est pas évident) et qui partage les mêmes opinions que vous, ou en qui vous avez suffisamment confiance pour qu'il vote selon vos consignes.

Il aurait été plus pertinent de reculer le scrutin d'un mois, tout simplement. Et en profiter pour dépoussiérer le code électoral.

Et ne serait-il pas possible d'arrêter d'infantiliser les électeurs et de leur laisser décider en leur âme et conscience de voter ou non ? A un moment, il faut arrêter de penser que les abstentionnistes le sont par circonstance ou par accident. Beaucoup le sont par choix.
Et si réellement on considère que la procuration est un outil insuffisant pour palier aux contraintes du vote (ce qui est mon cas), il me semble qu'il y a d'autres outils que l'on pourrait proposer avant d'aller prolonger artificiellement le mandat présidentiel pour décaler encore une fois une élection. Car oui, avancer ou reculer le scrutin nécessiterait de raccourcir ou de rallonger le mandat présidentiel en cours. Ce serait là un choix qui me choquerait personnellement. Tout comme le fait de rallonger les mandats de certains élus pour un oui ou pour un non me choque déjà.

Pour ma part, je suis plutôt choqué qu'on ne mette pas toutes les chances du côté de la participation car il y a bien une abstention circonstancielle. Ce n'est pas un fait majoritaire, mais il existe. Je ne tenais pas à parler de ma vie privée mais par exemple, en 2012, j'étais encore étudiant et en stage de fin d'année loin du domicile parental. Je n'ai pas pu participer aux scrutins présidentiel et législatif parce que je n'ai tout simplement pas trouvé de personne à qui donner procuration dans la ville où j'étais inscrit. Et ce n'est pas faute d'avoir contacté les équipes de campagne des candidats pour lesquels je voulais voter.

Plutôt que d'être protocolaire, on peut aussi avoir du sens politique et aménager le scrutin en conséquence, comme le font d'autres pays. Rendre moins rigide le système de procuration par exemple (et permettre à des gens extérieurs à la commune de voter à notre place) ou même (pour la présidentielle) de laisser la possibilité de voter dans un autre lieu que son bureau de vote (en s'assurant de l'impossibilité de voter deux fois).

[citoyen electeur]

Le 2° tour le 24 Avril tombe dans les vacances scolaires (du 16 avril au 2 mai)
Donc si l'on veut éviter une poussée de non votants reste à modifier les vacances
Sinon on risque d'avoir une nouvelle fois une polémique à n'en plus finir

Les vacances scolaires peuvent être repoussées....avancées...

[Draume]

Le problème c'est que le 24 Avril est suivant les 3 zones soit en début de vacances scolaire, soit en milieu , soit en fin

[Corondar]

Vous savez comme moi que les conditions pour la procuration sont restrictives : trouver un mandataire inscrit uniquement dans sa commune de vote (pour les villages, ce n'est pas évident) et qui partage les mêmes opinions que vous, ou en qui vous avez suffisamment confiance pour qu'il vote selon vos consignes.

Il aurait été plus pertinent de reculer le scrutin d'un mois, tout simplement. Et en profiter pour dépoussiérer le code électoral.

Et ne serait-il pas possible d'arrêter d'infantiliser les électeurs et de leur laisser décider en leur âme et conscience de voter ou non ? A un moment, il faut arrêter de penser que les abstentionnistes le sont par circonstance ou par accident. Beaucoup le sont par choix.
Et si réellement on considère que la procuration est un outil insuffisant pour palier aux contraintes du vote (ce qui est mon cas), il me semble qu'il y a d'autres outils que l'on pourrait proposer avant d'aller prolonger artificiellement le mandat présidentiel pour décaler encore une fois une élection. Car oui, avancer ou reculer le scrutin nécessiterait de raccourcir ou de rallonger le mandat présidentiel en cours. Ce serait là un choix qui me choquerait personnellement. Tout comme le fait de rallonger les mandats de certains élus pour un oui ou pour un non me choque déjà.

Pour ma part, je suis plutôt choqué qu'on ne mette pas toutes les chances du côté de la participation car il y a bien une abstention circonstancielle. Ce n'est pas un fait majoritaire, mais il existe. Je ne tenais pas à parler de ma vie privée mais par exemple, en 2012, j'étais encore étudiant et en stage de fin d'année loin du domicile parental. Je n'ai pas pu participer aux scrutins présidentiel et législatif parce que je n'ai tout simplement pas trouvé de personne à qui donner procuration dans la ville où j'étais inscrit. Et ce n'est pas faute d'avoir contacté les équipes de campagne des candidats pour lesquels je voulais voter.

Plutôt que d'être protocolaire, on peut aussi avoir du sens politique et aménager le scrutin en conséquence, comme le font d'autres pays. Rendre moins rigide le système de procuration par exemple (et permettre à des gens extérieurs à la commune de voter à notre place) ou même (pour la présidentielle) de laisser la possibilité de voter dans un autre lieu que son bureau de vote (en s'assurant de l'impossibilité de voter deux fois).

Mais je suis complètement d'accord : oui il faudrait mettre en place de nouveaux éléments de vote favorisant la participation. Je suis par exemple partisan du vote postal, qui, si il est bien encadré et mis en place, ne pose pas de problème de sécurité majeur. On peut aussi en effet réformer le système de procuration afin de le rendre plus souple.
Par contre, je suis complètement opposé à ce que l'on fait désormais trop souvent en France, à savoir décaler les élections de leur terme normal. Ce n'est pas sain de tripatouiller comme on le fait trop souvent désormais le calendrier électoral.
Et sur la présidence encore plus : il y a des contraintes légales énormes liées à la durée du mandat. Et oui, il y aura toujours les vacances de printemps et les ponts sur la période avril-mai, c'est ainsi.
Oui à la réforme des procédures de vote, non à la modification constante du calendrier électoral.

[Ramdams]

Je plaidais en faveur de l'avance du scrutin parce que ça me paraissait la solution la plus facile et rapide à mettre en place (et à mon sens, un mandat qui s'achève plus tôt que prévu sera moins sujet à caution qu'un mandat qui s'achève plus tard), mais ce n'est évidemment pas mon premier choix.

[Corondar]

Je plaidais en faveur de l'avance du scrutin parce que ça me paraissait la solution la plus facile et rapide à mettre en place (et à mon sens, un mandat qui s'achève plus tôt que prévu sera moins sujet à caution qu'un mandat qui s'achève plus tard), mais ce n'est évidemment pas mon premier choix.

Je ne suis pas certain que d'un point de vue strictement légal, un mandat "raccourci" soit plus simple à faire passer qu'un mandat "rallongé". Emmanuel Macron a été élu président pour un mandat de 5 ans. Le voir faire du rab, ou au contraire servir moins longtemps, dans les deux cas cela me semblerait une grosse entorse au contrat électoral. Et je pense exactement la même chose pour les conseillers municipaux et les conseillers régionaux dont on tripatouille allégrement la durée des mandats selon la convenance du moment...
Pour moi, l'expiration normale d'un mandat électif est une des bases des principes démocratiques qui doit être respectée, sauf en cas de décès, de démission ou de destitution (si la loi permet cette possibilité dans un cadre particulier).

[breizh_morbihan]

Je suis étonné que l'idée assez rocambolesque d'avancer l'élection présidentielle en mars 2022 soit évoquée ici. C'est là qu'on voit le dangereux précédent qu'auront créé les dernières municipales et les dernières régionales, instillant l'idée que l'on pourrait déplacer les dates d'une élection comme si c'était un rendez-vous chez le coiffeur.

Cependant, il faut savoir que la présidentielle n'est pas une élection comme les autres. Fort heureusement, la constitution encadre très strictement les dates de l'élection présidentielle dans son article 7 afin d'éviter les tripatouillages : "L'élection du nouveau Président a lieu vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus avant l'expiration des pouvoirs du Président en exercice". https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006527466/

Les pouvoirs du président expirant le 13 mai, une élection présidentielle qui se tiendrait en mars serait anticonstitutionnelle.

Il est donc rigoureusement impossible d'avancer les dates de l'élection présidentielle de 2022 (une modification constitutionnelle ne concerne que le mandat suivant) sauf à ce que le président sortant démissionne et provoque une présidentielle anticipée.

Pour le reste, je suis vraiment sceptique sur l'argument : "les Français ne voteront pas pendant les vacances de Pâques", alors qu'en mai nous avons les jours fériés qui ne posent pas plus de problème.

De toute façon, n'importe quelle date, il y aura toujours des mécontents.

[Ramdams]

Dans mon esprit, je voyais plutôt une démission qu'un amendement constitutionnel. D'ailleurs, apparemment l'idée a trotté dans la tête de Macron l'an dernier : démissionner pour prendre ses adversaires de court et se faire réélire dans la foulée.

[citoyen electeur]

démissionner pour prendre ses adversaires de court et se faire réélire dans la foulée.

l'objet même de la démission est pointé du doigt : prendre ses adversaires de court. ce n'est pas loyal. les électeurs le lui feraient payer. on ne joue pas avec le peuple. combien hurleraient à la duperie, à la magouille, à l'absence de fair-play ?

question : peut-on se représenter au même poste quand on démissionne ?

Donner, c'est donner...