Peut-être, en effet. Mais cela va bientôt faire 3 mois que les eurodéputés du Fidesz ont quitté le PPE (avant d'en être exclus...) et qu'ils siègent sur les bancs des non-inscrits. Ce n'est pas très glorieux pour leur influence au sein du Parlement ni comme révélateur de leur capacité à rassembler autour de leurs idées. Si une alliance politique autour de la vision illibérale d'Orban était si évidente, cela aurait déjà été fait. Les polonais du PIS et leur groupe semblent bien trop anti-russes ou trop méfiants vis-à -vis de V.Poutine pour sceller un accord que tout le semble semblait penser inéluctable il y a encore quelques semaines. C'était cela le premier choix d'Orban, pas l'ID et un rapprochement avec le RN. Ils en viennent à envisager le second choix, faute de mieux et au moment où la Lega de Salvini en prépare son potentiel départ, même si là aussi, rien n'est fait.
Surtout, il me semble que le rapprochement envisagé avec le RN, opportunément "communiqué" par la dirigeante du Fidesz pourrait traduire autre chose. Cela peut en effet préparer cette issue, comme pour la banaliser pour un mouvement qui a été un pilier du PPE et son dirigeant un proche d'Helmut Kohl. Mais cela pourrait aussi traduire autre chose, un appel du pied à d'autres forces politiques pour les inviter à formuler une proposition. Le Fidesz conserve de nombreux et puissants soutiens au sein du PPE et ces derniers restent actifs. Je pense au chancelier autrichien Kurtz dont les membres de l'ID sont plus que des adversaires, désormais des ennemis.