de vudeloin » Dim 12 Juin 2011 18:55
Sur l'ensemble du pays, on comptait 250 candidats d'extrême droite, qu'il s'agisse de candidats FN ou de candidats PFN.
La Région Ile de France en comptait, à elle seule, 108 dont, comme nous l'avons indiqué, 62 sur la seule ville de Paris, signe d'une extrême droite qui restait, de manière générale, une extrême droite intellectuelle et bourgeoise repliée, en quelque sorte, sur ses « noyaux durs « des facs de droit, des professions juridiques et j'en passe.
10 candidats dans les Yvelines avec un score de 2,6 % sur Saint Germain en Laye et 2,1 % sur Marly Le Roi, 1 candidat dans l'Essonne ( Louis Ressicaud, qui sera animateur du FN dans le département dans les années 80 et obtient 1,9 %), 13 dans les Hauts de Seine ( 2,1 % sur Courbevoie La Garenne et 1,9 % sur Neuilly Puteaux ), 7 candidats dans la Seine Saint Denis ( 2,5 % sur Montreuil Rosny ), 10 dans le Val de Marne ( meilleur score : Créteil Saint Maur avec 1,8 % ) et 5 candidats dans le Val d'Oise ( meilleur score : 1,8 % au total pour FN et PFN sur Cormeilles Taverny ).
1 seul candidat en Champagne Ardennes sur le siège de Reims I ( 1,6 % pour le candidat en lice ).
3 candidats en Picardie aux scores anecdotiques,
14 candidats en Haute Normandie, dont les deux meilleurs dépassèrent le 1 % sur les sièges du Havre.
10 candidats en Basse Normandie, sans aucun score supérieur à 1 %.
4 candidats en région Centre avec un score de 2 % sur Dreux ( fichtre ) pour un certain Jean Pierre Stirbois...
2 candidats en Bourgogne, sans pavoiser sur le score et 10 candidats dans le Nord Pas de Calais : 2,1 % sur Hazebrouck, constituant le meilleur résultat.
Et pas de candidat sur l'ex bassin houiller côté Pas de Calais...
8 candidats en Bretagne avec des scores en général inférieurs au 1 %, 8 candidats en Pays de Loire ( score le plus élevé sur Saint Nazaire, dans une circonscription comprenant aussi la Brière ).
4 candidats en Poitou, avec le meilleur score à 1,7 % sur le siège de Saintes Jonzac ; 6 candidats en Lorraine avec, tout de même, un score de 2,3 % sur Lunéville et 1,2 % sur Toul,, circonscriptions marquées par la présence de l'armée ; 6 candidats en Alsace avec un 2,6 % sur Strasbourg 2 et plus de 3 % sur Haguenau ( armée là encore plus Alsace du Nord plutôt protestante ) mais il s'agit là d'une extrême droite locale...
1 seul candidat en Franche Comté, pas le moindre en Limousin ; 6 en Aquitaine avec les scores sur Bordeaux ville dépassant le 1 %, 6 en Midi Pyrénées sans résultat patent, 4 en Auvergne avec le 1 % dépassé sur Vichy (1,6 %) et Le Puy Yssingeaux (1,9 %).
21 candidats dans la région Rhône Alpes, avec les meilleurs scores sur Saint Chamond dans la Loire, Valence dans la Drôme ( on est autour de 1,5 % ), la 5e du Rhône ( notamment le secteur de Lyon Perrache ) où le score atteint 3,7 %, enfin score de 1,6 % sur le secteur d'Annemasse Bonneville.
4 candidats en Languedoc Roussillon ( faibles scores en général ) et 24 en Provence Alpes Côte d'Azur.
Des candidats qui dépassent en général le 1 % là où ils sont candidats, soit seuls, soit en doublet, avec notamment un 2,3 % sur le siège de Gaston Defferre à Marseille, alors découpé entre les quais et les quartiers populaires du 2e arrondissement et le 7e, qui l'est un peu moins...
Enfin, pas de candidat FN sur la Corse ou les DOM TOM...
L'extrême droite de 1978 est donc parisienne et si l'on reprend le schéma devenu pratique de la liste Caen Perpignan, on constate 204 candidatures à l'Est de cette ligne et 56 à l'Ouest...
Un air de déjà vu, me semble t il, mais avec cette étrange impression que l'extrême droite s'est peut être, sur la durée, nourrie d'une plus grande friabilité de l'électorat de droite.
Il convient aussi de noter que quelques uns des candidats d'extrême droite de 1978 ont ensuite été envoyés en mission, si l'on peut dire, en province pour tenter d'implanter leur mouvement et de cristalliser leur électorat.
Mais c'est une autre histoire qui mériterait de retracer plus précisément certains parcours...