Élections régionales de 2021 dans le Grand Est

[PhB]

Concernant Unser Land - parti autonomiste à tendance plutôt centriste et écologiste - et Masson - chantre d'une droite dure - j'ai du mal à identifier une cohérence idéologique hors l'opportunité de regrouper des listes géographiquement complémentaires.
D'autant que je n'ai pas connaissance que JL Masson se soit prononcé pour une plus grande autonomie de l'Alsace...
Une telle association de la carpe et du lapin aurait-elle vraiment un sens cohérent ?

[Républicain67]

Concernant Unser Land - parti autonomiste à tendance plutôt centriste et écologiste - et Masson - chantre d'une droite dure - j'ai du mal à identifier une cohérence idéologique hors l'opportunité de regrouper des listes géographiquement complémentaires.
D'autant que je n'ai pas connaissance que JL Masson se soit prononcé pour une plus grande autonomie de l'Alsace...
Une telle association de la carpe et du lapin aurait-elle vraiment un sens cohérent ?

C'est vrai que du point de vue idéologique c'est un peu le grand écart. Masson et Unser Land se retrouvent essentiellement sur le rejet du Grand Est. Je verrai plus le sénateur mosellan partir avec Florian Philippot qu'avec Martin Meyer.

Aussi sans vouloir vexer personne, j'aimerai bien savoir d'où le RN savait que Masson et Philippot ne souhaitaient pas se lancer. Leur présence déclarée aux régionales ne doit pas être vu d'un bon œil par les lepénistes.

[armi24]

Aussi sans vouloir vexer personne, j'aimerai bien savoir d'où le RN savait que Masson et Philippot ne souhaitaient pas se lancer. Leur présence déclarée aux régionales doit ne pas être vu d'un bon œil par les lepénistes.

C'est vrai qu'on nous avait assuré avec aplombs et enthousiasme qu'il était certain que Philipot n'irait pas et que Masson mènerait la liste RN, et ce de sources sures, me voilà fort étonné que ce ne soit pas le cas...

[PhB]

Concernant Unser Land - parti autonomiste à tendance plutôt centriste et écologiste - et Masson - chantre d'une droite dure - j'ai du mal à identifier une cohérence idéologique hors l'opportunité de regrouper des listes géographiquement complémentaires.
D'autant que je n'ai pas connaissance que JL Masson se soit prononcé pour une plus grande autonomie de l'Alsace...
Une telle association de la carpe et du lapin aurait-elle vraiment un sens cohérent ?

C'est vrai que du point de vue idéologique c'est un peu le grand écart. Masson et Unser Land se retrouvent essentiellement sur le rejet du Grand Est. Je verrais plus le sénateur mosellan partir avec Florian Philippot qu'avec Martin Meyer.

Aussi sans vouloir vexer personne, j'aimerai bien savoir d'où le RN savait que Masson et Philippot ne souhaitaient pas se lancer. Leur présence déclarée aux régionales ne doit pas être vu d'un bon œil par les lepénistes.

Ce n'est pas le ralliement de Masson à Unser Land qui me surprend, le personnage est prêt à tout pour assurer son avenir électoral (avec beaucoup de succès jusqu'à présent). Mais que Martin Meyer et Unser Land se laissent séduire par le sénateur de Moselle est assez inattendu.

[Républicain67]

Concernant Unser Land - parti autonomiste à tendance plutôt centriste et écologiste - et Masson - chantre d'une droite dure - j'ai du mal à identifier une cohérence idéologique hors l'opportunité de regrouper des listes géographiquement complémentaires.
D'autant que je n'ai pas connaissance que JL Masson se soit prononcé pour une plus grande autonomie de l'Alsace...
Une telle association de la carpe et du lapin aurait-elle vraiment un sens cohérent ?

C'est vrai que du point de vue idéologique c'est un peu le grand écart. Masson et Unser Land se retrouvent essentiellement sur le rejet du Grand Est. Je verrais plus le sénateur mosellan partir avec Florian Philippot qu'avec Martin Meyer.

Aussi sans vouloir vexer personne, j'aimerai bien savoir d'où le RN savait que Masson et Philippot ne souhaitaient pas se lancer. Leur présence déclarée aux régionales ne doit pas être vu d'un bon œil par les lepénistes.

Ce n'est pas le ralliement de Masson à Unser Land qui me surprend, le personnage est prêt à tout pour assurer son avenir électoral (avec beaucoup de succès jusqu'à présent). Mais que Martin Meyer et Unser Land se laissent séduire par le sénateur de Moselle est assez inattendu.

Ce ne sont que des spéculations de la PQR.

[arthas]

Bon pour le coup, le rapprochement d'Unser Land et de Masson est même une spéculation purement issue de mon cru. Et je me garderai bien d'en faire une prédiction, vu les annonces précédentes faites ici (venant de la presse ou d'autre(s) contributeur(s)) et déjà avortées concernant des candidatures dans le Grand Est.

C'est un scénario de fiction que j'avance, mais c'est aussi celui qui me semble le plus plausible (ou le moins irréaliste) à choisir parmi plusieurs. En effet, les combinaisons suivantes me semblent peu probables, voire impossibles :
- DLF-LP + UL : une alliance entre souverainistes-jacobinistes et fédéralistes-régionalistes, irréaliste (et incompatible sur beaucoup d'autres thématiques)
- DLF-LP + Masson : si Masson a officiellement pris ses distances vis-à-vis de Dupont-Aignan pour les prises de positions trop extrêmes de ce dernier, ce serait absurde de soutenir Philippot qui défend les mêmes positions et s'allierait à DLF
- RN + UL : impossible, les seconds considérant les premiers comme des arrivistes n'ayant pas défendu les convictions régionalistes pendant le mandat écoulé (et incompatible sur beaucoup d'autres thématiques)
- RN + Masson : possible, déjà annoncé aussi, mais j'ai un doute. Masson est ultra-implanté localement, s'est frotté à des adversaires RN dans son canton en 2015 et lors de sa dernière réélection sénatoriale. J'ai un peu de mal à le voir soutenir un candidat parachuté, qui contraste énormément avec la manière dont lui-même a fait de la politique jusqu'à présent. A voir.

Reste cette hypothèse d'alliance entre Unser Land et un courant DVD porté par Jean-Louis Masson, qui a quand même fait plus d'une fois acte de régionalisme ces dernières années. Beaucoup plus que DLF, LP ou le RN. Il a été l'un des défenseurs d'André Reichardt (LR) lorsque celui-ci a quitté le groupe majoritaire régional pour son incompatibilité de conviction avec le Grand Est. Et il a souvent estimé nécessaire le retour à une région Alsace (prélude pour lui au retour à une région Lorraine).

Je ne parlerais donc pas forcément de mariage de la carpe et du lapin.

Mais là où je rejoints PhB, c'est qu'Unser Land pourrait très bien fermer la porte de son côté (s'il devait vraiment y avoir une volonté de rapprochement). Pour le moment, ils se sont dits ouverts à tout échange avec d'autres courants partageant leurs convictions régionalistes.

[Eco92]

Tout de même je crois que l'on se trompe pas mal sur Unser Land ici.

Si ce parti autonomiste est en effet de centre droit le voir s'associer avec des souverainistes est complètement improbable, justement, puisqu'ils sont généralement leurs plus farouches adversaires.

Pour rappel voici les alliance d'Unser Land ces dernières années :

Municipales de 2020 à Strasbourg : Soutien à l'adjointe sortante (donc DVG) Chantal Cutajar puis appel à voter pour la liste EELV de Jeanne Barseghian au second tour.
Municipales de 2020 à Colmar : Alliance avec le Modem puis, au second tour, avec le candidat LR. Ils y ont deux élus.
Municipales de 2020 à Mulhouse : Appel à battre la sortante LR.
Européennes 2019 : Soutien à la liste EELV-RPS https://www.unserland.org/articles/65429-appel-a-voter-r-ps-au-sein-de-la-liste-eelv-ce-dimanche-26-mai
Régionales 2015 : Alliance avec le parti Lorrain, l'AEI et le parti mosellan dans une liste refusant la grande région
Européennes de 2014 : Alliance avec l'Alliance écologiste indépendante.
Régionales 2010 : Alliance avec EELV (elle se brise cependant après quelques mois suite à des positions trop différentes sur certains points mémoriels)

Bon ce n'est pas toujours cohérent mais les alliances penchent nettement plus à gauche et écolos qu'à l'extrême droite !

[Républicain67]

Concernant Unser Land, je suis plutôt d'accord avec Eco92. Bien qu'il s'agisse d'un parti de centre-droit (certainement le membre le plus à droite de Régions et peuples solidaires), je doute qu'il s'allie à Jean-Louis Masson. Le sénateur de Moselle est tout de même très marqué à droite. Seule l'opposition au Grand Est est un point d'accord entre les autonomistes alsaciens et l'élu lorrain.

La rupture semble bien consommée entre UL et EELV. Les deux anciens alliés avaient déjà fait bande à part lors des élections régionales de 2015. Concernant Les Patriotes, je ne serai pas aussi catégorique d'arthas. Les fédérations alsaciennes du parti sont plus régionalistes. Les deux référents alsaciens Andréa Didelot, Bas-Rhin, récemment revenu aux Patriotes, après avoir quitté le parti après les européennes de 2019) et Sylvain Marcelli (Haut-Rhin), tous deux conseillers régionaux, ont de fortes convictions régionalistes: retour à la région Alsace, défense du bilinguisme et du dialecte alsacien, du concordat... Marcelli (je ne suis pas sûr pour Didelot) a été membre d'Alsace d'abord, formation régionaliste et identitaire, concurrente d'Unser Land. Après ce n'est pas vraiment le même profil. Même s'ils semblent à avoir évolué sur la question. En cherchant un peu dans la PQR, les Patriotes sont désormais plutôt départementalistes que régionalistes.

[arthas]

Oui, je vois aussi Unser Land comme un parti balayant du centre-gauche à la droite, et globalement orienté "centre-droit".

Après, un élément important qui peut d'ailleurs faire qu'UL décide finalement de rester seul (comme en 2015), c'est qu'il s'agit d'un parti d'essence régionaliste. Autrement dit, il a un autre logiciel de décryptage des tendances politiques : l'échiquier qu'il perçoit s'étend de l'indépendantisme radical (séparatisme) à l'ultra-jacobinisme, en passant par différentes sensibilités (autonomisme, régionalisme-fédéralisme, centralisme ...). Aujourd'hui, UL est composé de courants à tendance régionaliste-fédéraliste (des régions comme avant 2015 avec des moyens renforcés, un peu sur le modèle allemand) ou à tendance autonomiste (au sens corse, à savoir une Alsace qui serait une collectivité à statut particulier, à défaut de mieux pour les autres régions françaises).

Pour UL, lorsque le/la candidat(e) PS, LR ou RN est perçue comme jacobiniste (ce qui arrive souvent), ils vont chercher à sonder l'adversaire qui peut le/la battre, pour valider le partage d'un certain nombre de convictions communes. D'où l'appel ponctuel à faire élire, par déduction, EELV aux municipales de Strasbourg (contre le PS et LR/LREM), le soutien à Straumann (perçu comme compatible avec la position d'UL) contre EELV (soutenu par le PS), et l'appel à battre Michèle Lutz (en fait dirigé contre Jean Rottner, vu comme le Mal Absolu ...).

[Républicain67]

Du côté de l'extrême gauche, comme je l'avais déjà évoqué plus haut, Lutte Ouvrière a déjà investi sa tête de liste, en la personne de Louise Fève. La cheminote avait été candidate aux élections municipales de 2020 à Strasbourg. Pour une fois ce ne sera pas le Mulhousien Julien Wostyn (tête de liste en 2015 et en 2010 en Alsace).

Concernant le NPA, je n'ai jusqu'à présent rien lu ni entendu. Le parti de Poutou et Besancenot ne semble pas être intéressé par les élections régionales. Il n'a pas non plus le même budget que LO, qui dispose elle du financement public des partis politiques. Il n'était pas présent aux élections régionales de 2015 dans le Grand Est, ni aux élections législatives de 2017 (dans les circonscriptions de la région) et n'avait sauf erreur qu'une liste à Strasbourg au dernier scrutin municipal. On peut parier qu'ils seront absent des élections régionales. En dehors de la liste d'union LFI-NPA de Nouvelle-Aquitaine, sur le modèle de la liste "Bordeaux en lutte" de Philippe Poutou aux élections municipales de 2020 et d'une autre alliance en négociation en Occitanie, le NPA ne devrait pas être présent dans les régions françaises. Hormis quelques candidatures isolées aux législatives et municipales, ce parti semble de plus en plus devenir un supplétif de la France insoumise.

LO semble être redevenu (à l'exception de l'élection présidentielle), le principal parti à l'extrême gauche. Ils étaient bien présents aux élections municipales dans le Grand Est, même si les scores sont demeurés faibles. Perte des élus de Frouard (Meurthe-et-Moselle, duel face au PS en 2014), mais conquête de deux sièges de conseillers municipaux, un à Chaumont (Haute-Marne) et un à Ensisheim (Haut-Rhin, duel très particulier face au maire LR).

Enfin, je n'ai rien entendu du côté du POI et du POID. Le dernier était présent dans quelques villes du Grand Est aux municipales de 2015, dont Strasbourg.