pmf a écrit:Vos opinions et positions sont fort respectables, mais la France est la France, un Pays de Droit écrit et non de Common Law, et le peuple français est un peuple latin comme ses frères italien, espagnol et portugais et aucun de ces nobles Pays ne saurait renoncer à mettre en cause la responsabilité de son exécutif, et d'ailleurs nos chers Amis belges nous rejoignent sur ce point.
On parle bien de notre pays la France ? Ce pays qui a connu près de 1 000 ans de monarchie plus coutumière que constitutionnelle, et qui, depuis la Révolution de 1789, a expérimenté pas moins de 14 constitutions différentes ?
Parmi lesquelles on a expérimenté un très large éventail de régimes différents (la monarchie constitutionnelle, la monarchie autoritaire, l'empire, le consulat, la république) avec un éventail d'équilibres des pouvoirs non moins large (parlementarisme absolu, exécutif fort ou faible, dictature...) ? Si il y a bien un pays occidental qui me semble historiquement très souple sur les contours de sa constitution et de ses principes d'équilibre des pouvoirs, c'est bien le nôtre il me semble ?
A l'heure actuelle, je dirais que le seul élément institutionnel auquel les Français semblent très attachés ce doit être l'élection du président au suffrage universel direct ? Je suis moins sur que vous que le corps électoral français ait des aspirations très nettes et définies quant au contour du pouvoir législatif et à son mode d'élection.
Même notre bicamérisme est un résultat hybride (on a aussi tenté le monocamérisme au cours des deux derniers siècles d'ailleurs...), avec une assemblée basse qui a le dernier mot sur la haute assemblée, sauf en matière de droit constitutionnel justement (là aussi, c'est pas forcément le cas de tous les régimes bicaméristes, où les deux assemblées doivent trouver un compromis entre elles sur les textes de lois).
Après, je le concède, en tant que gaulliste je perçois plus la constitution comme un moyen que comme une finalité. A mon sens, modifier la constitution (à partir du moment où ça se fait dans le cadre constitutionnel) n'est en rien un tabou. Mais c'est aussi un legs de notre histoire je pense...