Élections régionales de 2021 dans le Grand Est

[conservateur88]

Oui il soutient le rn et sera en bonne position :)
voir ça page facebook si tu veux être sur :)

[Herimene]

J'avoue ne pas avoir beaucoup de doutes sur le futur engagement au RN de plusieurs cadres DLF démissionnaires ou déchus (même si un certain nombre a agi en toute sincérité, face au management interne visiblement très vertical de la part de Dupont-Aignan, et aux échecs répétés qui ont miné le moral des troupes).

Par contre, on va vraiment attendre confirmation pour Jean-Louis Masson. Il ne fait guère de doute qu'il est très proche du RN sur de nombreux sujets mais il a toujours voulu rester indépendant des partis politiques depuis son départ de l'UMP juste après sa création (il y a donc désormais 17 ans). Il a quand même 71 ans, il est un sénateur installé, désormais à la tête du RASNAG, avec une visibilité médiatique non négligeable. Sa situation pourrait être pire. Je reste perplexe sur ce qu'il aurait à gagner d'un engagement actif au RN, qui plus est pour une élection où la défaite est quasiment certaine.

[Corondar]

Personnellement, ce qui me rend perplexe c'est surtout le fait que le RN semble percevoir comme une excellente affaire politique l'absence d'éventuelles listes DLF du premier tour, ou le ralliement de cadres de ce parti à leur bannière.
Je peux me tromper complètement, mais j'avais le sentiment que d'un point de vue tactique mais aussi de l'image, le ralliement de NDA et de son parti à la candidature de Le Pen lors du second tour de 2017 avait été un point très positif pour le FN d'alors : cela lui donnait officiellement un réservoir de voix et mettait fin au splendide isolement du parti qui peinait à trouver des alliés connus du public.
En politique, 1+1 ça ne fait jamais 2 : c'est pas parce qu'il n'y aurait pas de listes DLF que le RN récupérerait la totalité des voix qui se seraient portées sur DLF au premier tour. Et, surtout, pas d'appel à voter pour le RN de la part de la liste DLF entre les deux tours, ça fait toujours du buzz positif en moins.
C'est pas comme si la qualification du RN pour le second tour allait se jouer à 1 ou 2 points près. J'ai du mal à voir en quoi l'absence d'une liste DLF au premier tour serait une bonne chose pour le RN ? Dans cette région comme ailleurs. A mon sens, le RN a plus à gagner à voir des listes DLF présentes au premier tour appeler à voter pour eux entre les deux tours que d'aborder le premier tour sans la concurrence éventuelle des listes de DLF (dont je ne suis pas certain qu'elles attirent en plus des électorats totalement semblables).
D'autant qu'on l'a bien vu lors des régionales précédentes en 2015 : même lorsque le RN vire nettement en tête au premier tour, c'est absolument pas la garantie d'une dynamique enclenchée pour emporter le second tour (là aussi, aussi bien dans cette région que dans d'autres).

[conservateur88]

Tout simplement car le rn aura des gens comme masson, ex tête de liste de dlf comme tête de listes aux départementales. Dans tous les cas c'est du positif pour le rn. Sachant que rottner est un pur centriste. Le rn a un boulevard au niveaux des classes populaires.

[Corondar]

Tout simplement car le rn aura des gens comme masson, ex tête de liste de dlf comme tête de listes aux départementales. Dans tous les cas c'est du positif pour le rn. Sachant que rottner est un pur centriste. Le rn a un boulevard au niveaux des classes populaires.

Dans un système à 2 tours, pas d alliés ni de réservoirs de voix pour le second tour, j'ai du mal à voir "le boulevard", surtout si c'est pour gratter seulement 2 ou 3 points sur le premier tour.
Et, encore une fois, je ne suis pas certain que DLF attire tout à fait les mêmes électeurs que le RN. À mon avis ce dernier aurait plus à gagner à voir une liste DLF au premier tour appeler à voter pour lui au second tour.

[conservateur88]

Tout dépendra de la triangulaire :)
Si la gauche est uni dans cette région et que en marche a une candidate au moins solide :)
rottner ne risque pas de dépasser 22 % au premier tour

[Eco92]

Vous êtes convaincu et c'est très bien, c'est votre droit et plutôt logique quand on milite quelque part d'y croire.

Tout est possible, les choses peuvent se renverser à un moment où un autre, le Grand Est n'est cependant pas la région que me semble la plus à même de basculer au RN.

Outre que ce dernier me semble moins en capacité de remporter une région qu'en 2015 (même si c'est toujours possible) je rappellerai qu'en 2015 justement l'alors FN a réussi à perdre la région en triangulaire, cas unique dans le pays puisque le candidat PS s'était maintenu. Et cette défaite était nette alors que la tête de liste, Florian Philippot, était alors une figure nationale du FN a priori ciblée pour parler à l'électorat ouvrier et était en tête en 1er tour.

Pour rappel il avait obtenu 36,06 % au premier et seulement 36,08 % au second tour quand le candidat LR Philippe Richert passait de 25,83 % à 48,40 % et le candidat PS désavoué conservait 15,5 % des voix (une perte d'à peine un point). Dans le même temps Marine Le Pen et Marion Maréchal manquait de peu la victoire en duel.

Finalement cette région paraissant gagnable a priori s'est révélé un cuisant échec, je vois mal comment ce pourrait être différent cette fois ci avec un candidat peu connu par ailleurs. Mais l'avenir nous dira ce qu'il en est !

[newritture]

Assez d'accord avec Eco92 et Corondar. J'irais cependant dans le sens de conservateur88 sur un point :
Le ralliement de cadres de Debout la France peut faire augmenter le score de la liste RN au premier tour, notamment car des personnes comme Jean-Louis Masson ont un ancrage local bien plus important que si le RN avait dû sortir un conseiller régional inconnu comme tête de liste départemental. Au delà de récupérer des voix de Debout la France cela peut aussi crédibiliser le Rassemblement National et l'aider à gagner quelques voix abstentionnistes et/ou de droite. Maintenant là où je rejoins Corondar c'est qu'un appel au vote, voir une fusion, dans l'entre deux tours créé aussi une dynamique positive (qui n'aura pas lieu si DLF n'y va pas). Je suis bien incapable de dire lequel des deux effets est le plus important.

Par contre il me semble qu'il ne faut pas oublier trop vite Le Mouvement de la Ruralité, qui pourrait présenter une liste à la gauche du RN mais à la droite de LR. S'ils ne sont pas trop bête j'imagine qu'ils pourraient créer une coalition avec le PCD, Sens Commun et d'autres organisations de droite radicale, mal à l'aise avec la tolérance au macronisme de la majorité régionale et de son président. Il y a aussi un électorat alsacien, conservateur et régionaliste, qui pourrait être séduit, en plus d'un électorat catholique et d'un électorat "agrairien". Il y a quelques mois les cadres locaux (dont un conseiller régional), de LMR, affirmaient dans Vosges Matin leur volonté de présenter une liste indépendante (toute en s'alliant avec LR aux départementales).
Est-ce qu'en cas de fusion LR-LREM au second tour (voir de liste commune dès le premier tour) cette liste supposée ne pourrait pas appeler à voter RN ?

[JeromeGE]

Pour suivre régulièrement l'actualité dans la Région et y ayant quelques connaisses bien renseignées, je sais que certains sont en discussion effectivement pour monter une liste alternative entre le RN et les LR version Rottner - LREM.
Avec des LR dissidents, des gaullistes, comme cela a été dit éventuellement le Mouvement de la Ruralité (ex-CPNT) qui pourrait leur apporter les candidats nécessaires dans le reste de la Lorraine où ils ont des adhérents.

Il semble en effet que des LREM (Groupe Progressiste) à la Région voudraient monter leur liste, les anciens PS avec quelques Modem et Agir. Ce serait surtout des personnes soit élues ou anciennement élues qui n'auraient pas trouver de place sur la liste potentielle Rottner.
Rottner veut faire un large rassemblement en s'appuyant sur sa notoriété acquise (Merci Covid) avec l'UDI, les Centristes et des individualités pro-Macrom LREM dont certains sont déjà dans son équipe. Le problème comment composer avec son aile droite ou une éventuelle liste dissidente ? Rottner ferait bien de diviser ces listes en y prenant une ou deux personnes pour asseoir son hégémonie au 1er tour comme Sarkozy à l'époque.
Quid aussi du Mouvement Radical (MRSLE) allié de LREM mais dans la Majorité Rottner ?

DLF aura énormément de mal à faire sa liste régionale à moins qu'un accord intervienne avec le CNIP (ne l'oublions pas un groupe de 5 élus régionaux ex-RN) et Les Patriotes. Chacun pourra exister ainsi. Drôle d'alliance mais je les vois mal appeler à voter au second tour ni pour le RN ni pour Rottner.
Le RN fera c'est certains moins bien qu'en 2015, peut être 25% mais sans réserve de voix au 2nd tour. Le RN en voulant éliminer ses potentiels alliés n'a pas de réserve, il veut des ralliés et non des alliés...

La Gauche n'a à mon sens aucune chance de gagner la Région mais une division pourrait l'empêcher encore de franchir le seuil des 10% ils auraient intérêt à avoir une liste voir maximum deux EELV - alliés / PS - alliés.

[arthas]

Joli pavé dans la marre du Premier Ministre Jean Castex, en visite à Colmar samedi. Il s'est dit ne jamais avoir été convaincu par les régions créées en 2015, estimant qu'elles ne répondent pas aux besoins des citoyens. Il envisage qu'à l'avenir, la Collectivité Européenne d'Alsace créée au 1er janvier 2021 puisse se voir dotée de compétences encore élargies par rapport à celles que la région Grand Est lui a déjà déléguées.

A la suite de ce discours, Frédéric Bierry (LR), Président de la CEA et du Conseil départemental du Bas-Rhin, a souhaité lundi via la chaîne Public Sénat "la reconstitution d'une région Alsace et le démantèlement de la région Grand Est".

Depuis, c'est une avalanche de réactions de tous bords et par tous supports (de la presse écrite aux réseaux sociaux en passant par la radio). Globalement, droite et centre régionaux se montrent critiques (voire très critiques) vis-à-vis de la position du Premier Ministre et de celle de Frédéric Bierry, rejoints en cela par la gauche (plutôt tendance socialiste). Avec des subtilités, notamment au sein de LREM, dont certains membres fustigent avant tout le Président du Grand Est Jean Rottner (LR). En Lorraine, plusieurs élus départementaux de tous bords et non des moindres s'interrogent sur les perspectives de reconstituer également une région Lorraine, si l'ampleur de la CEA et des velléités alsaciennes se confirmaient.

Enfin, outre les élus départementaux alsaciens de droite soutenant Frédéric Bierry, le sénateur lorrain Jean-Louis Masson (ex-UMP, proche de DLF) s'est également réjoui de la position du Premier Ministre. Il se dit prêt à mener une liste, plausiblement de droite, qui portera sur le démantèlement de la région Grand Est actuelle et un retour à des régions de proximité.