Décès de Paul Loridant, ancien maire des Ulis

[Sergent Bauchat]

Paul Loridant, qui fût le premier maire de la commune des Ulis (Essonne) vient de décéder.
Il avait été longtemps sénateur (socialiste puis chevènementiste), et brièvement conseiller général du canton des Ulis.

[pmf]

Paul Loridant fut un Sénateur très actif même si il n'appartenait pas à la Majorité sénatoriale.
Il avait une éminente opinion de ce qu'est un Mandat électif et il fit honneur à tous ses Mandats tout en restant fidèle au courant politique auquel il appartenait.

Je l'avais rencontré en septembre 2019 et nous nous étions souvenus d'une rencontre au Sénat dans le cadre de sa fonction de Rapporteur de la Commission des Finances du Budget des Routes, un secteur qui le passionnai.
Lors de notre rencontre de 2019, je l'avais trouvé fatigué mais demeurant tonique et direct dans le propos.

[grachus93]

Il siégea au Sénat, à la faveur d'un accord PCF-chevenementiste au sein du groupe communiste, républicain et citoyen ( CRC)

[benjam]

Paul Loridant, qui était né en 1948 à Ille-sur-Têt (66) est décédé à l'âge de 72 ans.
Pour préciser son histoire électorale :
- Paul Loridant adhéra au PS en 1971 et fut son premier secrétaire de l'Essonne de 1979 à 1981.
- Il fut maire des Ulis pendant 31 ans, de 1977 à 2008, année où il fut battu par la socialiste Maud Olivier.
Il fut adjoint à la maire MRC Françoise Marhuenda de 2014 à 2020 et au moment de son décès, il était encore conseiller municipal (d'opposition depuis les dernières élections).
- Il fut sénateur de 1986 à 2004.
- Il fut conseiller général des Ulis de 1985 à 1988, année où il laissa la place à un autre socialiste.

Il fut par ailleurs candidat aux législatives à plusieurs reprises (dans la 5ème circonscription de l'Essonne sauf en 1997) :
- en 1993, en tant que socialiste : 20% au 1er tour et 44% au second. Quelques semaines plus tard, il rejoignit le Mouvement des Citoyens à sa création.
- en 1997, dans la 4ème circonsription : 3,5%.
- en 2007 : 6%.
- en 2012 : 4,5%.

https://actu.fr/ile-de-france/les-ulis_91692/essonne-maire-emblematique-des-ulis-paul-loridant-est-decede_38297214.html

[Stéphane]

- Il fut maire des Ulis pendant 31 ans, de 1977 à 2008, année où il fut battu par la socialiste Maud Olivier.
Il fut adjoint à la maire MRC Françoise Marhuenda de 2014 à 2020 et au moment de son décès, il était encore conseiller municipal (d'opposition depuis les dernières élections).

La liste menée en 2020 par Françoise Marhuenda sur lequel il avait été élu conseiller municipal d'opposition avait été étiquetée DVC par le ministère de l'intérieur. Était-ce une étiquette abusive ? Il semble en effet difficile de contester l'appartenance à la gauche de Mme Marhuenda comme du regretté Paul Loridant.

[MiniM]

- Il fut maire des Ulis pendant 31 ans, de 1977 à 2008, année où il fut battu par la socialiste Maud Olivier.
Il fut adjoint à la maire MRC Françoise Marhuenda de 2014 à 2020 et au moment de son décès, il était encore conseiller municipal (d'opposition depuis les dernières élections).

La liste menée en 2020 par Françoise Marhuenda sur lequel il avait été élu conseiller municipal d'opposition avait été étiquetée DVC par le ministère de l'intérieur. Était-ce une étiquette abusive ? Il semble en effet difficile de contester l'appartenance à la gauche de Mme Marhuenda comme du regretté Paul Loridant.

Mme Marhuenda est conseillère générale SE siégeant avec la majorité de droite au CD et était soutenue par LREM aux municipales.

[Marcy]

Il siégea au Sénat, à la faveur d'un accord PCF-chevenementiste au sein du groupe communiste, républicain et citoyen ( CRC)

Je salue aussi la mémoire de Paul Loridant, pour qui j'ai un temps travaillé, et qui était un homme chaleureux autant qu'un élu travailleur et compétent. Après avoir quitté le Sénat en 2004 il avait repris son travail d'administrateur à la Banque de France

Pour revenir aux élections sénatoriales de 1995, le PCF avait reculé aux municipales du printemps dans l'Essonne et avait le choix de soutenir le sénateur sortant (PS devenu MDC) Paul Loridant, lequel rejoignit ensuite le groupe CRC à majorité communiste, plutôt que de tenter de faire réélire un sénateur sous ses seules couleurs. Mais aux sénatoriales de 2004 le PCF rejoignit la liste d'union de la gauche conduite par le socialiste Jean-Luc Mélenchon (34,74 % et 3 sièges), et regagnait ainsi 1 siège dans le département, tandis que Paul Loridant n'était pas réélu malgré un honorable score de 7,99 %. Le scrutin de 2004 dans l'Essonne vit aussi l'entrée au Sénat de Serge Dassault.

L'alliance PC-MDC de 1995 n'était pas exceptionnelle, trois ans après des convergences dans le "non" au traité de Maastricht : on en retrouvera d'autres aux législatives de 1997, et qui contribuèrent à faire élire 7 députés MDC (plus 1 apparenté). Il était alors peu commun que le PCF se retire devant d'autres candidats dès le premier tour. En fait (mais cela déborderait du cadre de cette discussion) il me semble qu'il y avait alors deux lignes stratégiques au sein du MDC : ceux qui préféraient l'alliance avec le PCF (par rejet du PS, entre autres) et ceux qui préféraient l'alliance avec le PS (par rejet du PCF, notamment).

[Relique]

- Il fut maire des Ulis pendant 31 ans, de 1977 à 2008, année où il fut battu par la socialiste Maud Olivier.
Il fut adjoint à la maire MRC Françoise Marhuenda de 2014 à 2020 et au moment de son décès, il était encore conseiller municipal (d'opposition depuis les dernières élections).

La liste menée en 2020 par Françoise Marhuenda sur lequel il avait été élu conseiller municipal d'opposition avait été étiquetée DVC par le ministère de l'intérieur. Était-ce une étiquette abusive ? Il semble en effet difficile de contester l'appartenance à la gauche de Mme Marhuenda comme du regretté Paul Loridant.

Aux dernières élections, les préfectures ont tôt fait d'adosser le terme "divers centre" à tous ceux qui n'étaient pas parfaitement monolithiques.

J'ai pu croiser plusieurs fois Paul Loridant, mais ce sont surtout les témoignages de militants l'ayant mieux connu que moi qui me viennent en tête. Et puis une anecdote sur Georges Sarre à qui on avait dit le nom de la 1ère adjointe de Paul Loridant et qui avait répondu "Marhuenda...Marhuenda...? Quel drôle de prénom !"

J'avais vu pour la dernière fois dans une réunion officielle du MRC Paul Loridant (avec Françoise Marhuenda) en 2014 peu après leur victoire aux municipales pour reprendre la ville. Aux départementales suivantes et par la suite, ils ont tout simplement fait appel (comme Françoise Marhuenda à des régionales lorsque le MRC d'Île-de-France était particulièrement verrouillé par le Val-de-Marne, en atteste les candidatures sur les listes d'union de la gauche) à l'idée chevènementiste "au-dessus de la droite, au-dessus de la gauche, il y a la République", qui puisse justifier de travailler en bonne entente avec des républicains de conviction, peu importe leurs origines partisanes.

La préfecture a semblé penser que quand on faisait s'allier des personnes de gauche et des personnes de droite, on serait forcément centriste. C'est une idée malheureusement assez répandue mais qui, de mon point de vue, n'a aucune cohérence politique. Le "gaullo-communisme" de la fin de la seconde guerre mondiale n'a rien à voir avec le "centrisme radical" d'un VGE ou d'un Macron...

[MiniM]

- Il fut maire des Ulis pendant 31 ans, de 1977 à 2008, année où il fut battu par la socialiste Maud Olivier.
Il fut adjoint à la maire MRC Françoise Marhuenda de 2014 à 2020 et au moment de son décès, il était encore conseiller municipal (d'opposition depuis les dernières élections).

La liste menée en 2020 par Françoise Marhuenda sur lequel il avait été élu conseiller municipal d'opposition avait été étiquetée DVC par le ministère de l'intérieur. Était-ce une étiquette abusive ? Il semble en effet difficile de contester l'appartenance à la gauche de Mme Marhuenda comme du regretté Paul Loridant.

Aux dernières élections, les préfectures ont tôt fait d'adosser le terme "divers centre" à tous ceux qui n'étaient pas parfaitement monolithiques.

J'ai pu croiser plusieurs fois Paul Loridant, mais ce sont surtout les témoignages de militants l'ayant mieux connu que moi qui me viennent en tête. Et puis une anecdote sur Georges Sarre à qui on avait dit le nom de la 1ère adjointe de Paul Loridant et qui avait répondu "Marhuenda...Marhuenda...? Quel drôle de prénom !"

J'avais vu pour la dernière fois dans une réunion officielle du MRC Paul Loridant (avec Françoise Marhuenda) en 2014 peu après leur victoire aux municipales pour reprendre la ville. Aux départementales suivantes et par la suite, ils ont tout simplement fait appel (comme Françoise Marhuenda à des régionales lorsque le MRC d'Île-de-France était particulièrement verrouillé par le Val-de-Marne, en atteste les candidatures sur les listes d'union de la gauche) à l'idée chevènementiste "au-dessus de la droite, au-dessus de la gauche, il y a la République", qui puisse justifier de travailler en bonne entente avec des républicains de conviction, peu importe leurs origines partisanes.

La préfecture a semblé penser que quand on faisait s'allier des personnes de gauche et des personnes de droite, on serait forcément centriste. C'est une idée malheureusement assez répandue mais qui, de mon point de vue, n'a aucune cohérence politique. Le "gaullo-communisme" de la fin de la seconde guerre mondiale n'a rien à voir avec le "centrisme radical" d'un VGE ou d'un Macron...

Sauf que Marheunda (maintenant SE) était soutenue par LREM, et elle n'a absolument pas rejeté ce soutien.

[Relique]

Sauf que Marheunda (maintenant SE) était soutenue par LREM, et elle n'a absolument pas rejeté ce soutien.

A mon avis, mais peut-être avez vous des informations différentes, ce qui est tout à fait possible, Françoise Marhuenda s'est plutôt bien entendue avec le député Villani entre 2017 et 2020. Certes, il n'était plus vraiment LREM au moment des municipales, mais peut-être que cela a pu compter dans un soutien de la part du parti localement.

Après, avez-vous des connaissances de militants LREM au sein de la liste Marhuenda de 2020 ? Après tout, des candidats de la liste LREM avaient bien soutenu Louis Aliot au deuxième tour des municipales. Ca n'en fait pas un centriste pour autant.