Elections générales en Espagne en 2011

[vudeloin]

Oui, sans compter l'époque où le PSOE était devant le Parti Populaire...

Ceci dit, la perte d'un million et demi de voix du PSOE se retrouve assez peu dans les gains du PP ( plus 556 000 voix )...
La progression de la coalition de gauche Izquierda Unida ( plus de 207 000 voix ) est assez intéressante, mais fort inégale puisque celle ci perd la mairie de Cordoba, jadis fief du PCE espagnol à l'époque du " califo rojo ", Julio Anguita.
La progression des " blancos y nulos " passés de 689 471 à 973 518 est assez spectaculaire et traduit l'insatisfaction des électeurs.

Le quotidien El Pais a procédé à une simulation, en cas de législatives, des résultats d'hier.
Le PP arriverait en tête avec 164 élus au lieu de 156, mais n'obtiendrait pas la majorité absolue.
Le PSOE passerait de 169 à 116 élus, pire résultat pour le Parti depuis longtemps...
La coalition catalaniste de droite CIU serait troisième avec 16 élus, devant IU qui passerait de 2 à 15 sièges, notamment du fait de ses scores sur Madrid et l'Andalousie, proches de 10 à 12 % des votes.
Le parti national basque aurait 7 élus, tout comme l'alliance de la gauche abertzale Bildu ( qui est arrivée en tête à Donostia San Sebastian ) et le solde des élus irait à des partis régionaux : 2 élus au Partido Andalucista, au Foro Asturiano, à 'lUnion du Peuple Navarrais, au Bloc Nacional Gallego ou encore à Nafarroa Bai et a l'Esquerra Republicana de Catalunya ou 4 élus pour la Coalicion Canaria...
Le Parti Aragonais Régional ( proche de la droite ) aurait un élu, tout comme les indépendantistes de Lanzarote...
De même, on aurait deux élus de l'Union Popular y Democratica, scission madrilène du PSOE, et un élu de Plataforma per Catalunya, parti d'extrême droite émergent dans la région sur des bases xénophobes.

[vudeloin]

Sur le plan des élus locaux, si la droite a remporté de grands succès dans les grandes villes ( le PP est majoritaire, par exemple, dans les 8 capitales régionales de l'Andalousie ), les chiffres officiels donnent au PP 26 499 élus municipaux ( progression de 3 151 sièges sur 2007 ) et 21 767 élus au PSOE ( perte de 2 262 sièges sur 2007 ).
Les sans étiquette, au nombre de 4 740, sont ensuite les plus nombreux.
Ensuite, nous trouvons la coalition catalaniste Convergencia I Unio, passée de 3 387 à 3 862 mandats ( elle est archi dominante dans les conseils municipaux des trois provinces de Girona, Lleida et Tarragona et dans les petites communes ), devant la colalition de gauche IU qui dispose de 2 230 élus ( au lieu de 2 034 en 2007 ) dont la moitié dans la seule Andalousie.
Le score d'IU peut d'ailleurs être complété par les 398 élus de Iniciativa per Catalunya - Esquerra Unida i Alternativa, branche catalane de la coalition plus encline, en général, à passer accord avec le PSOE que la coalition au niveau national.

[ploumploum]

Oui, sans compter l'époque où le PSOE était devant le Parti Populaire...

Ceci dit, la perte d'un million et demi de voix du PSOE se retrouve assez peu dans les gains du PP ( plus 556 000 voix )...
La progression de la coalition de gauche Izquierda Unida ( plus de 207 000 voix ) est assez intéressante, mais fort inégale puisque celle ci perd la mairie de Cordoba, jadis fief du PCE espagnol à l'époque du " califo rojo ", Julio Anguita.
La progression des " blancos y nulos " passés de 689 471 à 973 518 est assez spectaculaire et traduit l'insatisfaction des électeurs.

Le quotidien El Pais a procédé à une simulation, en cas de législatives, des résultats d'hier.
Le PP arriverait en tête avec 164 élus au lieu de 156, mais n'obtiendrait pas la majorité absolue.
Le PSOE passerait de 169 à 116 élus, pire résultat pour le Parti depuis longtemps...

Oui d'ailleurs la fronde continue puisque les manifestants ne croient plus au bipartisme et critiquent le système électoral.
Si le PSOE avait 116 élus ce serait le pire résultat du parti, depuis le retour à la démocratie. Ce serait moins que les 125 députés élus en 2000 et moins que les 118 députés élus en 1977, date des premières législatives

[vudeloin]

La défaite du PSOE présente des caractères particulièrement nets, notamment avec le fait que le Parti socialiste n'aura plus en gestion que l'Andalousie ( qui ne votait pas cette année ) et l'Extrémadure, où il ne devrait garder la présidence de la communauté autonome que grâce au soutien des élus de la gauche Unie.
L'échec de la gauche unie dans la communauté de Castilla La Mancha ( Albacete, Toledo entre autres ) qui n'a pas atteint les 5 % nécessaires prive également le PS d'une victoire dans cette communauté du Sud de l'Espagne qu'il cède, pour un siège de majorité, au PP. ( 24 élus PSOE, 25 élus PP ).
Mais, parmi les défaites socialistes, outre Séville et Barcelone, Girona devrait également échapper aux socialistes, tandis qu'on constate une défaite des listes PSOE dans certaines grandes villes de banlieue de Madrid ou Barcelone, notamment Badalona qui devrait revenir au PP...
Notons enfin, en Catalunya, une poussée, dans certaines communes, du parti Plataforma per Catalunya, parti d'extrême droite xénophobe qui obtient par exemple 5 élus et près de 20 % dans la ville de Vic.
Résultat préoccupant ( près de 8 % des votes ) dans la ville plus " catalane '" encore d'Olot.

[Hashemite]

La défaite du PSOE présente des caractères particulièrement nets, notamment avec le fait que le Parti socialiste n'aura plus en gestion que l'Andalousie ( qui ne votait pas cette année ) et l'Extrémadure, où il ne devrait garder la présidence de la communauté autonome que grâce au soutien des élus de la gauche Unie.

Precision: les socialistes détiennent aussi depuis 2009 le gouvernement basque grâce a un accord avec le PP. Un fait qui rend encore plus mauvaise la déroute socialiste en Euskadi.

Le quotidien El Pais a procédé à une simulation, en cas de législatives, des résultats d'hier.
Le PP arriverait en tête avec 164 élus au lieu de 156, mais n'obtiendrait pas la majorité absolue.
Le PSOE passerait de 169 à 116 élus, pire résultat pour le Parti depuis longtemps...
La coalition catalaniste de droite CIU serait troisième avec 16 élus, devant IU qui passerait de 2 à 15 sièges, notamment du fait de ses scores sur Madrid et l'Andalousie, proches de 10 à 12 % des votes.
Le parti national basque aurait 7 élus, tout comme l'alliance de la gauche abertzale Bildu ( qui est arrivée en tête à Donostia San Sebastian ) et le solde des élus irait à des partis régionaux : 2 élus au Partido Andalucista, au Foro Asturiano, à 'lUnion du Peuple Navarrais, au Bloc Nacional Gallego ou encore à Nafarroa Bai et a l'Esquerra Republicana de Catalunya ou 4 élus pour la Coalicion Canaria...
Le Parti Aragonais Régional ( proche de la droite ) aurait un élu, tout comme les indépendantistes de Lanzarote...
De même, on aurait deux élus de l'Union Popular y Democratica, scission madrilène du PSOE, et un élu de Plataforma per Catalunya, parti d'extrême droite émergent dans la région sur des bases xénophobes.

Les partis régionalistes, notamment les petits partis tel le PAR, PRC, PA, CC etc ainsi que l'IU font toujours mieux aux élections régionales qu'aux élections législatives. Voir seulement la différence des scores du CiU et PNV entre les élections régionales et les élections législatives. L’écart entre droite et gauche sera plus petit en 2012.

[vudeloin]

Ce n'est pas aux vieux singes que l'on apprend à faire la grimace, Gael, le fait est ;)
( comme dans d'autres pays, je dois suivre de près ou de loin la vie politique espagnole depuis le retour de la démocratie, à peur près et je me souviens très bien du jour de la mort de Franco qui ne fut pas le vrai, puisqu'on raconte qu'il y eut l'officiel et l'officieux, c'est à dire le vrai et quelques temps se sont écoulés entre les deux pour " caler '" l'arrivée au pouvoir de Juan Carlos de Borbon qui n'était pas apprécié par toute la vieille camarilla franquiste )
Et il ne faut effectivement prendre les résultats et l'extrapolation qu'en fait El Pais que comme une indication de l'état des lieux.
Ne serait ce que parce que le nombre de votants n'est pas le même d'une élection l'autre ( là on se situe sur une base de 65 % de votants, avec pas loin d'un million de blancs et nuls alors qu'on a eu 74 % de votants en 2008 ) et que les comportements politiques peuvent varier selon la nature du scrutin.
En même temps, Gael, penser que le PSOE puisse refaire 45 % des votes en Catalogne comme ce fut le cas en 2008 me semble tout de même assez peu réaliste, compte tenu de la rupture que les élections locales viennent de consacrer entre une social démocratie engoncée dans sa gestion de la crise et l'électorat qu'elle devrait en principe retrouver sur ses listes si tout était à peu près logique...
On a quand même une interrogation sérieuse sur le devenir du bipartisme en Espagne, mine de rien, non ?
Parce que le PSOE semble avoir déçu ( même s'il n'a déçu que des illusions ) et que le PP n'inspire pas forcément ( vu que, dans la tête de beaucoup, la droite c'est un peu le retour des franquistes...)... Ce n'est d'ailleurs pas une situation exceptionnelle en Europe ces temps derniers, me semble t il ( Allemagne, Pays Bas, France, Irlande par exemple...)

[Jean-Philippe]

Ce scrutin se situe dans le fil des élections locales en France (dès 2008), en Allemagne, en Italie notamment. Seul le parti conservateur en GB ne semble pas avoir trop souffert de la conjoncture (il est au pouvoir depuis un an seulement). Je pense aussi au PASOK grec qui a réussi une performance honorable lors des dernières municipales et régionales de novembre 2010.

A chaque fois ou presque, l'abstention se renforce, ce qui ne permet pas de faire des conclusions définitives et/ou fiables sur les élections générales suivantes.

[vudeloin]

pas de conclusions définitives, non, bien sûr...
mais toutefois les LibDems ont payé la facture en GB pour les Tories et le FDP allemand descend aux enfers, encore plus que ne baisse une CDU CSU de plus en plus mal en point...
j'ai quand même tendance à penser, Jean Philippe, que l'abstention comme la ventilation des suffrages dans les dernières consultations montrent une crise de la représentation politique en Europe dont souffrent en général les partis au pouvoir.
Quand cela fait longtemps qu'ils y sont, la facture est évidemment plus salée que lorsque l'alternance a joué il y a peu.
Mais rappelons l'Allemagne, les Pays Bas, la Belgique, la Finlande ( avec la chute des centristes ) et une Espagne qui n'échappe donc pas à la règle, ici traduite en hausse du nombre des blancs et nuls, en progression des votes des partis autres que les deux grands et en débâcle du PSOE.
Les mêmes politiques, définies dans le même cadre budgétaire, susciteraient elles le même rejet ?

[ploumploum]

Carme Chacon, ministre de la Défense, qui était pressentie pour briguer la direction du PSOE a décidé de ne pas se présenter. Rubalcaba est donc le grand favori pour conduire le parti aux élections en 2012. Mais la succession de Zapatero s'avère difficile tant le PSOE hésite entre des primaires (comme en France et comme en Allemagne pour le SPD) et un simple congrès.

http://politica.elpais.com/politica/2011/05/26/actualidad/1306409760_593619.html

[ploumploum]

Rubalcaba a annoncé qu'il démissionnait de son poste de Ministre de l'Intérieur (et de Vice Président du Gouvernement) pour se consacrer au scrutin de mars et 2012 en menant le PSOE.