Corondar a écrit:daequin a écrit:Concernant la candidature du représentant du programme 'l'avenir en commun", on peut espérer que cette entrée en campagne permette de clarifier progressivement les choses pour 2022.
En effet, il appartiendra aux autres représentants des partenaires de gauches de se positionner sur ledit projet de société dont JLM est le porte parole.
Le problème c'est que, en agissant ainsi, Mélenchon place nettement plus le débat sur le casting que sur le programme. Poser sa candidature comme un préalable quasi inéluctable (150 000 signatures sur internet, ça devrait pas être trop dur à priori :) ) aux négociations futures d'union des gauches, c'est peut-être pas le mouvement le plus fédérateur possible ?
Je crois que l'idée de se positionner comme candidat maintenant est multiple.
La FI considère qu'une victoire de la gauche en 2022 passe par l'adhésion à un programme solide, qui s'inscrive en positif et pas juste en un tout sauf Macron ou Lepen. C'est le sens de la campagne "nous sommes pour". Beaucoup l'ont lu comme nous sommes pour la candidature de JLM, mais c'est aussi (et surtout) d’être pour "l’avenir en commun" et une volonté de convaincre sur un projet de société visé et pas en opposition aux modèles de société de l’extrême droite et des néo-libéraux (sociaux-libéraux, ultra-libéraux... bref prenez la dénomination que vous voulez).
Si ce programme solide est la clé de la victoire, il faut du temps pour le présenter et le défendre auprès du peuple. Ainsi, il n'y a pas de temps à perdre et cette campagne en positif doit débuter rapidement; 18 mois avant l’élection c'est déjà tard.
La France insoumise a l'impression (à tort ou à raison je ne vais pas trancher) que les autres organisations de gauche sont en grande partie tournés vers les élections intermédiaires restantes et la volonté de maintenir/conquérir des positions. Que ce calendrier empêche une victoire de la gauche en 2022 car il n'y aurait pas suffisamment de temps pour militer et convaincre suite à la désignation d'un candidat après les régionales.
De plus, un peu à l'inverse des écologistes qui pensent plutôt la transformation de la société par le bas et les victoire locales, la FI pense la transformation de la société d'une manière davantage jacobine et donc par une victoire à la présidentielle (et les législatives qui suivent).
Ainsi, en se positionnant dès maintenant, JLM espère obliger les autres formations et candidats à sortir du bois. Dans cette optique, soit des convergences suffisantes émergent et JLM pourrait très bien se retirer pour soutenir une autre candidature que lui et les insoumis considéreraient comme plus solide, soit des divergences apparaissent comme trop fortes sur des éléments clés des programmes.
Beaucoup de militants insoumise pensent pas que la victoire en 2022 ne va pas dépendre d'un candidat unique de la gauche décidé par "les appareils politiques" autour d'une "synthèse programmatique molle" et bardé de logos de pleins de logos de partis. Et que si par miracle, cette option était gagnante et elle l'est statistiquement, elle conduirait à un quinquennat perdu à l'image de celui d'Hollande.