de vudeloin » Jeu 12 Mai 2011 19:39
Oui, exact, Emeric...
D'ailleurs, pour aller plus loin, parmi les candidats ainsi validés, il y avait l'excellent Edouard Frédéric Dupont, inoxydable élu du 7e arrondissement de Paris.
et je pense que la lecture de la fiche IIie République de l'intéressé sera assez éclairante pour chacun
Né le 10 juillet 1902 à Paris, Frédéric-Dupont est le fils du général Dupont, qui fut major général de Joffre, Nivelle et Pétain, puis commandant en chef des missions interalliées en Allemagne de 1918 à 1920, enfin chef de la mission militaire française en Pologne de 1920 à 1926. Son grand-père maternel, le grammairien Hauvin, se rendit célèbre sous le nom de Larive et Fleury en ayant le premier l'idée d'un « livre de maître » comportant à la fois exercices et corrigés. Cet ouvrage fut la fortune des éditeurs Armand Colin dont il fut la seule publication pendant trente ans. Frédéric-Dupont fit ses études secondaires au lycée Montaigne puis au lycée Louis-le-Grand. Docteur en droit, lauréat de l'Ecole libre des sciences politiques, il devint avocat à la Cour d'appel de Paris. En 1926, il fut nommé secrétaire de la Conférence des avocats. En 1928, il devint chef adjoint du cabinet de Désiré Ferry, ministre de la Santé publique.
Il débuta dans la carrière politique en entrant en juin 1933, au conseil municipal de Paris. S'étant présenté dans le quartier Saint-Thomas d'Aquin à Paris, où ses origines militaires devaient faciliter son élection, il bénéficia des voix des électeurs qui désapprouvaient le candidat maurrassien d'avoir démissionné de l'Action française après sa condamnation par le Vatican. Le 6 février 1934, il prit la tête d'un cortège de conseillers municipaux différent de celui de l'Action française mais qui fut empêché de réaliser avec les représentants de l'Union nationale des combattants la rencontre symbolique devant le Palais Bourbon qu'il projetait. C'est à cette occasion que M. Frédéric-Dupont fut blessé à la tête et dut subir une opération.
Il interviendra à la Chambre pour expliquer les événements du 6 février lors de la discussion d'interpellations relatives à la dissolution des ligues en 1936. Il est, en effet, devenu député de la Seine, sous l'étiquette de républicain national, aux élections générales de 1936. Il a été élu au premier four, le 26 avril, par 5.495 voix sur 8.202 votants, son adversaire le mieux placé, un communiste, n'en remportant que 871.
Il s'est fait inscrire au groupe de la fédération républicaine de France et il prend part aux travaux de la commission de l'armée. Au cours de la législature, il défend, tant dans ses propositions de loi que dans ses interventions, les intérêts des petits commerçants et, déjà , ceux des concierges. A plusieurs reprises, il interpelle le gouvernement sur sa politique étrangère, lui reprochant conjointement, le 1er décembre 1936, d'avoir permis à Hitler de remporter « la victoire des vaincus » et de brouiller la France avec les nationaux espagnols en laissant les communistes faire de la propagande en faveur de l'interventionnisme ; le 22 février 1938, il lui demande pourquoi la France n'a pas de représentant à Salamanque ni d'ambassadeur à Rome. Il s'intéresse également à la défense nationale ; interpellant le gouvernement à ce sujet le 8 janvier 1937, il lui conseille de concentrer ses efforts sur l'aviation ; de nombreuses demandes d'interpellation, de 1936 à 1938, témoignent qu'il s'inquiète des insuffisances de la défense nationale.
M. Frédéric-Dupont a voté la loi du 10 juillet 1940.