http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/ ... S-32280322
La ministre de l'Outre-Mer a déclaré lors d'un meeting en Guadeloupe où elle est candidate : “Nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d’euros aujourd’hui pour l’outre-mer, et ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique.”
L'opposition demande sa démission immédiate, ce qui est logique, mais également Patrick Balkany, député et maire de Levallois-Perret, qui a lâché, mercredi, dans les couloirs de l’Assemblée : “Je pense qu’on devrait la sanctionner. Je pense qu’elle devrait être virée du gouvernement”. “Je trouve que ces propos sont inadmissibles de la part d’un ministre de l’Outre-mer. Elle doit s’expliquer. On ne peut pas dire des choses pareilles, même dans un meeting en Guadeloupe. Quand on est ministre de l’Outre-mer, on s’occupe des Français de l’Outre-mer. On ne s’occupe pas uniquement de ceux de son département”.
L'article montre bien en quoi est justifiée la tradition voulant qu’on ne nomme pas à l’Outre-mer un ministre originaire d’un DOM ou d’un TOM, précisément pour éviter tout soupçon de favoritisme pour son territoire d’origine au détriment des autres, tradition remise en cause par Sarkozy.
Dans les autres DOM-TOM, cette phrase provoque de vives réactions : en effet, soit c'est une bourde, déjà grave si elle est seulement destinée à son auditoire guadeloupéen, soit c'est une faute politique lourde si la ministre pense vraiment ce qu'elle dit.
Ces propos risquent de plomber la campagne déjà difficile des candidats UMP dans les DOM, mais aussi en Métropole, notamment en IDF où la communauté ultramarine est importante (le n°2 de la liste UMP à Paris est un de leurs représentants, preuve s'il en est de leur poids électoral).
Je pense qu'il s'agit d'une des plus grosses bourdes depuis plusieurs années et ses impacts peuvent être durables, électoralement parlant, étant donné que l'UMP la soutient majoritairement. Cependant, elle risque de perdre sa place lors du remaniement qui suivra les élections.