Ramdams a écrit:Macron n'a pas l'assurance de retrouver sa majorité en 2022 et je pense que la proportionnelle viendrait justement limiter la casse et que c'est pour cela qu'il l'envisage. Son accord avec le MoDem le contraint à laisser à ce parti allié une quarantaine de circonscriptions sortantes, sans parler des députés LREM qui ont quitté le groupe. Sans parler du fait que LREM ne pourra pas labelliser des sortants LR comme aux municipales, puisque les subventions ne vont qu'à un seul parti.
Vous n'êtes pas la première personne que je vois à avancer qu'un Macron éventuellement réélu en mai 2022 ne serait pas assuré de retrouver une majorité à l'assemblée en juin avec le scrutin majoritaire.
J'avoue ne pas comprendre comment on peut en arriver à considérer cette hypothèse comme crédible. Déjà en 2017 certains pensaient que Macron aurait du mal à voir se constituer lors des législatives une majorité LREM, eu égard à la jeunesse du mouvement et à son manque d'implantation. Cela n'a pas été le cas, et Macron, comme tous ses prédécesseurs dans cette situation, a vu les Français lui donner sa majorité parlementaire.
Le scrutin majoritaire couplé avec le calendrier électoral actuel (présidentielles puis législatives dans la foulée) rendent à mon sens totalement impossible le scénario d'un président élu en mai et ne disposant pas d'une majorité absolue en juin. Depuis que le calendrier est ainsi (2002), on l'a vu à chaque cycle électoral : le président nouvellement élu voit toujours une assemblée à sa main élue dans la foulée. Le corps électoral étant légitimiste et cohérent il ne se déjugera pas un mois après avoir (ré)élu un président (l'obtention de cette majorité présidentielle étant due en grande partie à une abstention différentielle forte : l'électorat des vaincus de la présidentielle se mobilisant moins que celui du vainqueur). Le seul scénario rendant possible l'élection d'une majorité à l'assemblée contraire à celle du président nouvellement (ré)élu serait d'imaginer un premier mois de gouvernance totalement catastrophique avec des boulettes à la pelle et des scandales à n'en plus finir. Cela parait hautement improbable.
Bref, si Macron devait être réélu en 2022, il n'aurait pas besoin d'un nouveau mode de scrutin pour s'assurer d'une majorité LREM à l'assemblée ; le mode de scrutin actuel lui suffirait amplement...