En mars, il convient de diviser l'analyse entre les sondages de "l'avant" et les sondages de "l'après"...
Pour les 4 sondages de début de mois, la tendance des six mois précédents n'a pas connu de modifications. Grande stabilité : l'exécutif avait totalement enrayé la lente érosion et même connu un fort rebond chez Kantar, mais il s'agissait de l'institut ayant donné les plus fortes baisses les mois précédents. À l'inverse, il reculait un peu chez Elabe où l'exécutif avait étrangement pas mal rebondi ces derniers mois. Une réuniformisation des cotes selon les instituts alors qu'ils divergeaient de plus en plus ces derniers temps.
Il y a ensuite les sondages de l'après confinement qui ont tous vu de très fortes hausses de popularité de Macron et Philippe, qui obtiennent dans tous ces sondages un soutien puissant et massif de l'opinion. On notera que, comme lors des sondages post-attentats relatifs à la popularité de Hollande en 2015, ce sont les instituts qui interrogent sur l'approbation de l'action qui témoignent des hausses les plus spectaculaires : hausse considérable chez Ipsos de 14 points par exemple qui place Macron à seulement deux points de son plus haut niveau historique de début de mandat. Quant à Philippe, il y atteint un nouveau plus haut historique. Chez Harris, qui interroge sur la confiance, raz-de-marée là -aussi, où Macron y est carrément majoritaire. Mais bon, Harris est habitué à toujours donné de chiffres bien plus élevés que les autres instituts (Macron y est toujours resté au-dessus de 30%)...
Les instituts interrogeant sur l'opinion de la personne, etc, ... donnent des hausses moins importantes, bien que toutefois très fortes (de l'ordre de 7 points). C'est assez comparable aux hausses de Hollande en 2015, moins importantes mais Macron partait de beaucoup plus haut.
Très grosse hausse chez l'Ifop aussi qui pourtant interroge sur la satisfaction ce qui en 2015, n'était pas le type d'enquêtes donnant les plus fortes hausses en situation de crise.
Autre enseignement notable, ce sont les opinions très défavorables qui régressent et atteignent des taux extrêmement faibles dans tous les baromètres post début du confinement, preuve qu'en plus de la hausse de la popularité de Macron, la détestation qu'il inspirait s'effondre jusqu'à en devenir anecdotique.
YouGov: (approbation de l'action)
Macron : 26% (=) contre 67% (=)
Philippe : 25% (-3) contre 68% (+6)
Kantar : (confiance pour résoudre les principaux problèmes du pays)
Macron : 28% (+4) contre 69% (-3)
Philippe : 30% (+5) contre 65% (-4)
Ifop-Fiducial : (approbation de l'action)
Macron : 33% (-1) contre 67% (+1)
Philippe : 36% (-1) contre 64% (+1)
Elabe : (confiance pour résoudre efficacement les principaux problèmes du pays)
Macron : 29% (-2) contre 66% (+3)
Philippe : 27% (-1) contre 65% (+3)
Viavoice : (opinion sur la personne)
Macron : 28% (-3) contre 59% (+2) / variations par rapport à novembre 2019
Philippe : 29% (-3) contre 57% (+3) / variations par rapport à novembre 2019
Ipsos : (approbation de l'action)
Macron : 44% (+14) contre 51% (-12) ---> Au plus haut depuis juin 2017 (!!)
Philippe : 42% (+13) contre 52% (-11) ---> Nouveau plus haut historique dans ce baromètre
Ifop-JDD : (satisfaction)
Macron : 43% (+11) contre 56% (-10) ---> Au plus haut depuis avril 2018
Philippe : 42% (+6) contre 56% (-4) ---> Au plus haut depuis juin 2018
BVA : (opinion sur la personne)
Macron : 40% (+7) contre 59% (-8) ---> Au plus haut depuis mai 2018
Philippe : 44% (+4) contre 55% (-5) ---> Au plus haut depuis avril 2018
Odoxa : (est un bon Président/Premier ministre)
Macron : 38% (+5) contre 62% (-4) ---> Au plus haut depuis juillet 2018
Philippe : 41% (+6) contre 58% (-6) ---> Au plus haut depuis mai 2018
Harris Interactive : (confiance pour mener une bonne politique)
Macron : 51% (+13) ---> Au plus haut depuis janvier 2018
Philippe : 48% (+10) ---> Au plus haut depuis janvier 2018