de vudeloin » Dim 8 Mai 2011 00:04
Oui, mais on peut aussi être pour la présence de candidats folkloriques, comme on dit un peu facilement des fois.
Les 500 signatures, sur le fond, c'est un principe indiscutable...
Je ne pense pas que la campagne se limite à cet effort, surtout que parrainage ne signifie pas forcément soutien, même si les signataires d'un candidat socialiste ou giscardien, à une époque pas très ancienne, étaient des élus de la sensibilité du candidat...
Et qu'elle est nécessaire, même si c'est plus facile pour un candidat qui dispose d'un parti et d'une organisation.
A dire vrai, peut on gagner une présidentielle sans avoir un parti avec soi ?
Dès lors que les partis, aux termes de la Constitution, participent à l'expression du suffrage !
Et une petite information sur une décision déjà ancienne mais instructive quant à l'égalité de tous les candidats devant la loi
Le Conseil constitutionnel,
Vu la Constitution et notamment ses articles 6, 7 et 58 ;
Vu l'ordonnance du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ;
Vu la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel et, notamment, son article 3, modifiée par la loi organique du 18 juin 1976 ;
Vu le décret n° 64-231 du 14 mars 1964 portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 6 novembre 1962, modifié par les décrets n° 76-738 du 4 août 1976, n° 80-212 du 11 mars 1980 et n° 81-39 du 21 janvier 1981 ;
Vu la décision du Conseil constitutionnel en date du 9 avril 1981 arrêtant la liste des candidats à l'élection du Président de la République;
Vu la réclamation présentée par M. Jean-Marie LE PEN, demeurant 8, parc de Montretout à Saint-Cloud, enregistrée au secrétariat général du Conseil constitutionnel le 10 avril 1981, dirigée contre la décision du Conseil constitutionnel, en date du 9 avril 1981, arrêtant la liste des candidats à l'élection du Président de la République ;
Ouï le rapporteur en son rapport ;
1. Considérant qu'en vertu des dispositions de l'article 3-1 de la loi du 6 novembre 1962, la liste des candidats à l'élection du Président de la République, établie par le Conseil constitutionnel, ne peut comprendre que les personnes ayant fait l'objet d'une présentation par au moins cinq cents citoyens membres du Parlement, des conseils généraux, du Conseil de Paris, des assemblées territoriales des territoires d'outre-mer ou maires; qu'à l'expiration du délai fixé pour les présentations, le Conseil constitutionnel n'avait reçu que trois cent vingt présentations concernant M. LE PEN; que celui-ci n'a, dès lors, pas été inscrit sur la liste des candidats à l'élection présidentielle arrêtée par le Conseil constitutionnel le 9 avril 1981 et publiée au Journal officiel le 10 avril 1981;
2. Considérant, d'une part, que, pour soutenir qu'il devait néanmoins figurer sur la liste des candidats, M. LE PEN fait valoir qu'il aurait été placé dans une situation d'inégalité par rapport à d'autres personnes en ce qui concerne l'accès aux émissions de radiodiffusion et de télévision pendant la période durant laquelle les élus habilités pouvaient adresser des présentations au Conseil constitutionnel;
3. Considérant qu'aux termes de l'article 3-IV de la loi du 6 novembre 1962, invoqué par le requérant : "Tous les candidats bénéficient, de la part de l'État, des mêmes facilités pour la campagne en vue de l'élection présidentielle";
4. Considérant qu'il résulte de l'ensemble des dispositions de l'article 3 de ladite loi, ainsi que de celles du titre II du décret du 14 mars 1964 pris pour son application, d'une part, que seules ont la qualité de "candidat" à l'élection présidentielle les personnes inscrites sur la liste arrêtée par le Conseil constitutionnel, d'autre part, que la "campagne en vue de l'élection présidentielle" n'est ouverte qu'à compter du jour de la publication de cette liste au Journal officiel; que, par suite, les dispositions particulières relatives à l'organisation de la campagne et, notamment, celles de l'article 12 du décret du 14 mars 1964 qui édictent au profit des candidats un égal droit d'accès aux émissions radiodiffusées et télévisées, ne s'appliquent qu'à compter de l'ouverture de la campagne; que le requérant ne peut, dès lors, invoquer utilement la méconnaissance de ces dispositions particulières pendant la période précédant l'ouverture de la campagne;
5. Considérant, d'autre part, que les dispositions relatives à l'élection présidentielle ne prévoient l'organisation d'aucune "campagne électorale" avant la publication de la liste des candidats; que la déclaration faite par une personne de son intention d'être candidat - déclaration qui n'est d'ailleurs soumise à aucune condition de forme ni de délai - ne saurait par elle-même conférer à cette personne un droit d'accès aux programmes d'information radiodiffusés et télévisés, même durant la période pendant laquelle les élus habilités peuvent adresser des présentations au Conseil constitutionnel; que M. LE PEN n'est, dès lors, pas fondé à se prévaloir d'un tel droit;
que, d'ailleurs, si le requérant soutient qu'il n'a été invité que tardivement à participer à "une seule des émissions politiques de caractère national", il n'est pas établi que cette circonstance l'a empêché de bénéficier d'un nombre de présentations suffisant pour être inscrit sur la liste des candidats à l'élection présidentielle;
6. Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la requête de M. LE PEN ne peut être accueillie;
Décide :
Article premier :
La réclamation présentée par M. Jean-Marie LE PEN contre l'établissement de la liste des candidats à l'élection du Président de la République est rejetée.
Article 2 :
La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française.