Eco92 a écrit:Franchement impressionnant score de Le Foll et aussi de la dissidente PS Karamanli, EELV rate de très peu la qualif de second tour, avec des dissidents soutenant les deux autres listes (notamment Elen Debos, adjointe et conseillère départmenetale, ex-secrétaire régionale, avec Karamanli).
On a quand même un truc assez incroyable avec deux PS qui s'affronte dans un second tour. Alors qu'il y a des mois on parlait d'un gros risque LR et que le FN entrait au conseil en 2014, là on a une gauche à plus de 70 % ! Le coronavirus n'explique pas tout et LR prend une déculottée incroyable, n'oublions pas que l'actuelle présidente de région Christelle Morançais est élue d'opposition au Mans, certes pas candidate (même en bout de liste) cette fois-ci.
Pour être franc, la victoire LR n'a jamais été ici annoncée (en tout cas pas depuis 3 ans et le retrait de Christelle Morancais la présidente de la région). LR paye ici des divisions (les élus de 2014 partis chez LREM) et une absence de présence des élus de l'opposition depuis 3 ans tant sur le terrain qu'au conseil municipal ( les dernières séances, la vice-présidente du département véronique Rivron était souvent seule pour défendre les idées du groupe).
Comme dans d'autres villes de cette taille, la droite souffre aussi de la gentrification du centre ville (ici bien modeste) et du fait qu'une partie de son électorat, propriétaires de résidence(s) secondaire(s), vote souvent ailleurs.
En fait ceux qui étaient présentés comme les favoris, c'est d'abord LREM malgré le fiasco de la succession de Jean-Claude Boulard (rem) en 2018 et le feuilleton des 3 listes depuis la rentrée 2019. Certains journaux annonçaient même encore une candidature (et gagnante) de Marlène Schiappa (rem) alors que l’intéressée, absente de la vie locale depuis 3 ans, avait dit a maintes reprise ne pas etre candidate.
Ensuite c'est EELV, certes sur un "malentendu" en se faufilant par un trou de souris entre les listes le foll et karamanli profitant de leur divisions, et en profitant du mécontentement du dossier controversé de la zone commerciale Ikéa de Bener
En fait, il y avait deux inconnues: la première c'était l'implantation de Stéphane le Foll (PS) non élu sur son nom en 2014 et seulement maire depuis plus d'un an et celle de Marietta Karamanli, populaire député réélue sur son nom en 2017, mais qui pouvait difficilement se démarquer de la majorité municipale à laquelle elle appartient ni incarner un renouvellement siégeant au conseil municipal depuis 30 ans.