La Suisse est un contre-exemple assez évident, même si le système politique neutralise en quelque sorte une opinion politique radicale en lui donnant une représentation au gouvernement mais en la forçant à collaborer et surtout trouver des compromis avec de nombreuses autres forces.
Ensuite, si on excepte les droits des migrants l'Italie et l'Autriche (où le parti de droite radicale n'était toutefois que partenaire minoritaire) ne se sont pas traduits réellement par les craintes que vous évoquez. En Autriche sous le mandat Schüssel c'était même très compliqué de voir la différence avec un gouvernement conservateur classique, à tel point que l'isolement international de l'Autriche est rapidement devenu ridicule.
Attention à ne pas confondre droite radicale au pouvoir dans un pays occidental pleinement démocratique et où les contre-pouvoirs sont puissants et la protection des libertés valeur importante de la société, et droite nationaliste autoritaire (souvent moins isolée internationalement qui plus est) œuvrant dans un pays à la démocratie fragile (Poutine en Russie, Erdogan en Turquie, Netanyahu en Israël, Bolsonaro au Brésil, et dans une bien moindre mesure plusieurs cas en Europe centrale et orientale).