de VIC57 » Mer 17 Juin 2020 10:55
A la veille de mars 2015, la gauche détenait la majorité des 101 départements.
Après les premières "départementales" et pour la première fois le renouvellement intégral des cantons, l'UMP, l'UDI et les DVD en dirigent 67 et les gauches sur 101 (Paris n'est pas concerné par le renouvellement, comme la Martinique et la Guyane, prolongés jusqu'à la fusion avec les régions respectives en décembre 2015).
En 2021, 95 conseils départementaux seront concernés par le renouvellement (sans Paris, la Martinique et la Guyane donc, et sans désormais la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin remplacés par la Collectivité européenne d'Alsace).
On s'achemine vers une grande stabilité des départements. Certains sont susceptibles de basculer à gauche, notamment ceux dont la majorité s'est jouée à un ou deux cantons en 2015 ou qui connaissent des basculements aux municipales. Je pense à :
- Allier (UDI, majorité à un canton), pourrait revenir au PCF
- Bouches-du-Rhône (LR), pourrait revenir à la gauche si bascule de Marseille ?
- Côtes d'Armor (LR), pourrait revenir au PS
- Isère (LR), pourrait revenir à gauche compte tenu des bascules aux municipales ?
- Seine-Maritime (seul département LREM mais à l'origine UDI, majorité à un canton)
- Vaucluse (LR au bénéfice de l'âge, égalité droite-gauche sans le RN), pourrait revenir à gauche
De gauche à droite/centre/RN
- Finistère (PS, majorité à deux cantons moins deux régionalistes), bascule possible si alliance LR-LREM ?
- Gard (PS, majorité relative à un canton en raison du RN), bascule possible à droite ?
- Loire-Atlantique (PS, majorité à un canton), pourrait revenir à droite
- Lozère (PS, majorité à un canton, seul département perdu par le droite en 2015), mais le passage progressif à gauche du département rend la bascule peu probable
- Pyrénées-Orientales (PS), quelle conséquences si le RN prend Perpignan ? Même scénario que pour le Gard ?
Autre
- Quelle recomposition au conseil départemental de Tarn-et-Garonne ? Le seigneur Baylet avait perdu sa présidence en 2015 au profit d'une alliance hétéroclite entre LR et des divers gauches.
La concomitance des départementales et des régionales (sauf si le Prince en décide autrement) peut cependant influencer des bascules en fonction du comportement des électeurs. En principe la participation sera la même aux deux élections (donc plus forte aux départementales que d'habitude), et on voit mal des électeurs voter pour des tendances différentes quand deux élections se tiennent le même jour (cf la Métropole de Lyon), les majorités sortantes aux manettes de différentes collectivités auront de plus intérêt à lier fortement les deux campagnes sur le thème "gardons nos majorités à la région et au département". Idem pour les formations politique d'opposition, sauf celles qui n'auront pas la capacité d'envoyer des candidats dans tous les cantons ce qui les poussera à privilégier les régionales.