les régionales pour le Modem

[Jean-Philippe]

Je commence à me demander si, excepté les futurs élus de Poitou-Charentes, ralliés dès le 1e tour à Royal et exclus de ce fait, et les futurs élus sur les listes UMP d'IDF ou du Nord-Pas-de-Calais notamment, il va y avoir des élus régioanux du Modem, partis sur une liste Modem dès le premier tour. Outre le fait que dans un certain nombre de régions, il ne sera pas en mesure de fusionner, les 2 grands blocs que sont le PS et ses alliés et la Majorité présidentielle n'ont aucun intérêt à fusionner avec les listes Modem fusionnables.
A l'UMP, c'est acquis, les listes du 1e tour sont celles du 2e afin d'éviter les tractations douloureuses de l'entre-deux-tours. Mais au PS aussi, il n'y a aucun intérêt à fusionner car les électeurs se répartissent dans tous les cas à 50/50 entre gauche et droite au seond tour. Qu'il y ait ou non fusion, cela reviendra au même. De plus, les places du PS vont être plus rares à cause de la poussée des écologistes qui auront dans tous les cas plus d'élus qu'en 2004, même à 10%.
Les listes Modem doivent tout faire pour atteindre les 10%, dans les quelques régions où c'est possible (Aquitaine notamment), sinon leur sort dépendra du bon vouloir du PS.

[Jean-Philippe]

Têtes de listes du Modem (http://www.mouvementdemocrate.fr/evenem ... 10310.html)

ALSACE
Yann Wehrling est illustrateur et caricaturiste. Il a 38 ans. Militant écologiste depuis plus de 20 ans, il a été secrétaire national des Verts. Il a rejoint le Mouvement Démocrate en 2008.
Odile Uhlrich-Mallet est avocate, adjointe au maire de Colmar, conseillère régionale et présidente du MoDem du Haut-Rhin.

AQUITAINE
Jean Lassalle est député des Pyrénées-Atlantiques et maire de Lourdios-Ichère. Il préside également l’Association des populations des montagnes du monde.
Geneviève Darrieussecq est médecin et maire de Mont-de-Marsan depuis 2008. Elle vient de prendre la présidence de la communauté d’agglomération.

AUVERGNE
Michel Fanget, médecin de formation, est actuellement conseiller municipal de Clermont-Ferrand et conseiller communautaire. Il a été député du Puy-de-Dôme de 1993 à 1997, et conseiller général de Clermont-Centre de 1994 à 2001.

BOURGOGNE
François Deseille , 41 ans, est masseur-kinésithérapeute. Depuis les élections municipales de 2008, il est adjoint au maire de Dijon.

BRETAGNE
Bruno Joncour est maire de Saint-Brieuc depuis 2001 et conseiller régional de Bretagne depuis 1986. Il est également président du groupe des élus du Mouvement Démocrate au conseil régional de Bretagne.
CENTRE
Marc Fesneau, 39 ans, est conseiller régional du Centre depuis 2004, maire de Marchenoir et président de la communauté de Communes Beauce et Forêt.
 
CHAMPAGNE-ARDENNE
Marie Grafteaux-Paillard est chef d’établissement scolaire. Maire adjointe à Pont-Sainte-Marie en charge de la vie associative et de la citoyenneté et conseillère communautaire à la communauté d’agglomération Troyenne, elle est également vice-présidente du MoDem Aube.

CORSE
Jean Toma est maire de Sari-Solenzara, ville de Corse-du-Sud, depuis 2001. Il est également président du Mouvement Démocrate de Corse.

FRANCHE-COMTÉ
Christophe Grudler a 44 ans. Il est journaliste et historien de formation, conseiller général de Belfort-Est depuis 1998.

ILE-DE-FRANCE
Alain Dolium est âgé de 41 ans. Il est chef d’entreprise spécialisé dans les nouvelles technologies. Engagé au service des cités depuis plus de 15 ans, il œuvre pour le désenclavement de la banlieue à travers l’éducation. Il co-fonde et préside l’association « Talents O Pluriel » depuis 2005, et l’Observatoire Français de la Diversité depuis 2009.
Chantal Brault est conseillère municipale de Sceaux (92) et conseillère régionale d’Île-de-France.

LIMOUSIN
Jean-Jacques Bélézy a 49 ans. Il est architecte et conseiller régional du Limousin. En mars 2008, il est tête de liste MoDem à Limoges et conseiller municipal

LORRAINE
Claude Bellei est maire de Vantoux, en Moselle. Il est également vice-président de la communauté d’agglomération Metz-Métropole. Ancien rédacteur en chef d’Europe 1, il est aujourd’hui le porte-parole du MoDem en Lorraine.
Danièle Noël est enseignante. Elle est vice-présidente du Mouvement Démocrate de Meurthe-et-Moselle.

MIDI-PYRÉNÉES
Arnaud Lafon a 34 ans. En 2001, à seulement 25 ans, est élu Maire de Castanet-Tolosan en Haute-Garonne. Il est réélu en mars 2008.

NORD-PAS-DE-CALAIS
Olivier Henno est maire de Saint-André-lez-Lille depuis 2001. Il est également conseiller général depuis les dernières élections cantonales et depuis 2008, 1er vice-président de Lille Métropole.

BASSE-NORMANDIE
Rodolphe Thomas est maire d’Hérouville-Saint-Clair depuis 2001. Il a été député du Calvados de 2002 à 2007. Il accède en 2008 au Conseil Général du Calvados après sa victoire sur le canton de Caen 6.

HAUTE-NORMANDIE
Danielle Jeanne est conseillère régionale et présidente du Mouvement Démocrate de l’Eure. Professeur, elle se lance dans la politique en 1983 avec un premier mandat d’adjointe au maire à Aulnay-sur-Iton qu’elle renouvellera jusqu’en 2004. Elle est élue maire et réélue en 2008.

PAYS DE LA LOIRE
Patricia Gallerneau a été candidate MoDem aux élections législatives de 2007 et tête de liste de rassemblement à Pornichet en 2008. Elle est rapporteur de la commission Urbanisme et Aménagement du territoire du Mouvement Démocrate.
Stéphane Robin , 40 ans, est délégué Départemental du Mouvement Démocrate de Maine-et-Loire. Il est également conseiller municipal de Saumur et vice-Président de la Communauté d’Agglomération Saumur Loire Développement, et délégué aux politiques sociales et à la Formation Supérieure.

PICARDIE
France Mathieu a été adjointe au Maire de Laon dans l’Aisne durant deux mandats. Jusqu’en 2004, elle a été Vice-Présidente du Conseil Régional de Picardie. Elle est actuellement conseillère régionale, membre du Comité régional du tourisme (dont elle a été présidente) et présidente du MoDem de la Somme.
Eric Delhaye est ingénieur territorial, il est également maire adjoint de Laon dans l’Aisne. Il est en charge de l'environnement et du développement durable.

POITOU-CHARENTES
Pascal Monier est, à 43 ans, vice-président délégué à l’orientation et l’insertion professionnelle de l’Université de Poitiers. Il est également auteur de manuels d’économie. De 2006 à 2008, il a été président d’une association de services à la personne.
Elisabeth DELORME est conseillère régionale de Poitou-Charentes. Elle est également déléguée au Mécénat et Partenariats d’une grande entreprise française.

PROVENCE-ALPES-CÔTE-D'AZUR
Catherine Levraud est, à 49 ans, médecin hospitalier et chef du pôle gériatrie de l’hôpital d’Arles. Ancienne présidente du groupe des verts en région PACA, elle est également conseillère régionale depuis 2004. En 2008, elle a été tête de liste du Mouvement Démocrate lors des élections municipales à Arles.

RHÔNE-ALPES
Azouz Begag, docteur en économie, a été Ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances pour le gouvernement de Dominique de Villepin. Il a rejoint le Mouvement démocrate en 2007, après avoir soutenu François Bayrou à l’élection présidentielle.
Fabienne Faure conseillère régionale du Rhône-Alpes depuis 2004 où elle préside le groupe Mouvement Démocrate. Elle est également conseillère municipale de Ferney-Voltaire.

MARTINIQUE
Max Orville est un enseignant militant. Il a été Secrétaire départemental de la FSU Martinique en 2006. Il a mis fin à son mandat en mai 2009, à l’occasion de sa candidature aux élections européennes sous la bannière du MoDem. Il est président du MoDem Martinique depuis octobre 2009.

[Robespierre]

Précision pour le Nord-Pas-de-Calais :

Olivier Henno, ancien suppléant et ancien dircab' de MP Daubresse fut élu Maire de St André ET conseiller général de Lille-Ouest en 2001, puis réélu en 2008 (catonale : not. dans le cadre d'un accord avec le PS dont la candidate, Hélène Parra s'est desistée). non sortant.

Tête de liste dans le Pas-de-Calais :

Frédéric Leturque :
Ancien dircab (95/2001) du maire d'Arras (UDF puis Modem) puis Adjoint au maire (depuis 2001). Conseiller régional sortant
Il est pressenti pour succéder à l'actuel maire, Jean-Marie Vanlerenberghe, à la fin du mandat de celui ci, en 2014, ou en cours de mandat. Les dernières rumeurs bruissent sur sa préférence pour une alliance avec le PS local (qui a perdu la ville en 1995 avec 37 voix d'écarts).

[Jean-Philippe]

Suite à la carte des couacs de la campagne de l'UMP dans les régions, j'ai trouvé à peu près la même chose pour le Modem, mais avec des critiques qui portent plus sur l'absence de démocratie interne que sur la constitution des listes elle-même.
http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/ ... S-32280322
Là où l'UMP est divisée, elle garde des troupes et des élus partout, tandis que le Modem subit une érosion qui détricote son maillage du territoire, déjà très relatif dans nombre de départements.

Cela me conduit à la réflexion suivante : je pense que les partis qui s'en sortent le mieux (là où il y a le moins de tensions) sont ceux dont la direction nationale a délégué la formation des listes à ses chefs de file locaux. Au centralisme du Modem et de l'UMP (et du FN), s'oppose la décentralisation du PS et d'EE (et du FG). Là où le PS déroge à cette règle, c'est en Languedoc-Roussillon. L'avantage de la position de sortants dans 20 régions évite de se poser la question du leadership et réduit les tensions pour les listes puisque les sortants ont crée une cohésion qui fait défaut aux challengers. Même quand un conseiller sortant n'est pas reconduit, les liens qui se sont créés avec le président sortant évitent que les tensions ne dégénèrent.

[Jean-Philippe]

Alors que le Modem bénéficie pour la première fois depuis longtemps d'un sondage favorable (en Aquitaine il est vrai), contre 5% environ pour la France selon tous les instituts de sondage, les défections se poursuivent et le maillage du territoire continue de se défaire. En IDF, après des départs collectifs dans les sections de Rueil-Malmaison et d'Antony, c'est celle de Neuilly-sur-Seine qui est touchée.
"Nous croyons toujours aux valeurs fondatrices du Mouvement démocrate, mais nous sommes aujourd'hui obligés de constater l'impasse dans laquelle nous ont menés les erreurs stratégiques, la carence de direction de notre mouvement, les entorses répétées à notre démocratie interne et l'irrespect des militants", écrivent les dix responsables de la section neuilléenne dans leur lettre transmise à l'AFP.

Vivement les cantonales pour voir ce qui reste du Modem à l'échelle locale. J'ai l'impression qu'il suit la même pente que le FN avec quelques zones de forces et de grands déserts.

[Jean-Philippe]

Le premier tour catastrophique pour le Modem se voit en quelques chiffres : 1, 3 et 4,2
1 : le nombre de régions où le Modem peut se maintenir au second tour
3 : le nombre d'autres régions où il dépasse 5% sans pouvoir se maintenir (Bretagne, Centre et Basse-Normandie)
4,2 : c'est le pourcentage obtenu nationalement

Il faut préciser que le Modem est sur les listes du PCR et de Victorin Lurel, que des centristes exclus du Modem sont sur celles de Royal. Cependant, au final, le nombre d'élus ayant l'investiture du parti ne dépassera pas 20, contre un peu plus de 100 UDF en 2004. Au contraire, le NC va profiter de son alliance avec l'UMP et conforter son avance sur le Modem en terme d'élus locaux.


Voici une dépêche du Figaro http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... gauche.php intitulée "
La vice-présidente du MoDem, Corinne Lepage, a appelé aujourd'hui les électeurs démocrates à se rassembler derrière la gauche au second tour des régionales, à l'exception de l'Aquitaine où le député Jean Lassalle portera les couleurs du parti de François Bayrou."

"Il faut se rassembler derrière la gauche", a expliqué sur France Inter la présidente de l'association écologiste Cap21. "En Aquitaine, à partir du moment où on peut exprimer une voix autonome, faisons-le mais partout ailleurs, ce n'est pas possible parce que presque nulle part on est au-delà des 5% fatidiques", a-t-elle ajouté. A l'issue du 1er tour, seul le député MoDem des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle, qui a obtenu 10,43% des voix en Aquitaine, peut se maintenir au deuxième tour.
Interrogée sur les cause de l'échec du MoDem, l'eurodéputée a une nouvelle fois dénoncé "des problèmes du gouvernance" internes et "un projet pas suffisamment clair et audible". "Le MoDem n'a pas été lisible dans sa stratégie", a détaillé plus tard Corinne Lepage : "le centre-gauche est parti à Europe Ecologie et, on le constate, les meilleurs résultats du MoDem ont été réalisés dans des régions conduites par d'ex-UDF, candidats de centre-droit". "Le centrisme ni-droite, ni-gauche ne colle plus à la réalité contemporaine, c'est pour cette raison que je me bats pour la construction d'un espace écolo-démocrate, c'est la voie nouvelle", dit Corinne Lepage.
"On a eu le sentiment que le parti a été sacrifié dans cette élection à l'obsession présidentielle de François Bayrou. Ce qui est arrivée hier soir n'est pas la faute des militants, des têtes de liste, des valeurs démocrates, c'est la responsabilité du président dans sa stratégie générale", a-t-elle lancé. "Mais il y a aussi des causes extérieures" à notre échec, a-t-elle ajouté citant "une radicalisation", "une bi-polarisation" de la vie politique française et une "crise du politique" qui ne répond pas "aux problèmes des gens".