Les élections municipales de 2020 en Moselle

[Républicain67]

Après l'ouverture d'un sujet spécifique consacré à Metz (ville de plus de 100 000 habitants), je pense qu'il est judicieux de traiter les autres villes de Moselle, dans un sujet à part consacré aux élections municipales dans ce département.

Je commence par Forbach et Hayange, deux villes, qui comme en 2014, seront certainement très suivies lors des élections municipales de 2020.

A Forbach (21 600 habitants), le maire sortant Laurent Kalinowski (PS) ne se représente pas. L'ancien député avait acquis une notoriété nationale lors des élections municipales de 2014, pour avoir battu Florian Philippot, alors vice-président du Front national. Deux membres du Parti socialiste sont potentiellement intéressé d'être candidat pour leur formation politique: Thierry Homberg et Anthony Thiel. Europe-Ecologie Les Verts et La France insoumise ne devraient pas présenter de liste dans la capitale du Bassin houiller lorrain. Aziz Bendaouadji part à la tête d'une liste citoyenne.

Au centre-droit, il y a trois prétendants: Éric Diligent (DVD), Alexandre Cassaro (LR, soutenu par LREM) et Christian Peyron. Les deux premiers ont été candidats en 2014, le troisième en 2008.

Enfin, du côté de la droite populiste et souverainiste, il devrait aussi y avoir deux listes. Florian Philippot est de nouveau candidat, cette fois-ci sous l'étiquette de son nouveau parti Les Patriotes. Le conseiller municipal Lucien Terragnolo, ancien colistier de Philippot et qui a fait récemment parlé de lui pour avoir mis une mannequin italienne sur une affiche de campagne sans avoir demandé l'avis de l'intéressée, sera candidat pour le Rassemblement national.

https://www.lasemaine.fr/municipales-face-aux-forbachois-le-regne-du-chacun-pour-soi/

A Hayange (15 800 habitants), ville encore fortement impactée par la fermeture des hauts-fourneaux de l'usine sidérurgique de Florange (ArcelorMittal), dont une partie est située sur le territoire communal, le maire RN Fabien Engelmann est candidat à sa réelection.

Face à lui, deux listes d'union, un peu faites de bric et de broc, se constitue. La première, intitulée "Hayange en harmonie" est conduite par Jean-Marc Marichy, un ancien adjoint au maire de l'ex-maire socialiste Philippe David. Elle comprends entre autres Gilles Wobedo (LFI), Pascal Hauck (conseiller municipal de centre-droit) et la conseillère départementale socialiste Nathalie Ambrosin.

Rébecca Adam (sans étiquette, ex-PS), attachée parlementaire du député MoDem Brahim Hammouche, conduit elle la liste "Hayange, changer d’ère".

EELV ne présentera pas de liste aux élections municipales de 2020 dans la cité sidérurgique.

A l'extrême gauche, le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) présente une liste à Hayange. Elle sera menée par Anne-Catherine Levecque, qui avait déjà été tête de liste du POI en 2014.

https://www.lasemaine.fr/municipales-face-a-fabien-engelmann-a-hayange-le-rassemblement-facon-puzzle/
https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-thionville-hayange/2019/10/27/le-poid-dans-la-course-pour-les-municipales-a-hayange

[arthas]

A Forbach, c'est le départ du maire sortant qui relance particulièrement le suspens. Si Laurent Kalinowski s'était représenté à la tête d'une liste de gauche sortante unie, il aurait été en bonne position, notamment au regard des fortes divisions de la droite et de l'extrême-droite. Là, on ne sait pas encore si la gauche sera unie, ni qui la représentera dans le cas où elle le serait ...

A droite, il y aurait sans doute lieu d'accorder assez rapidement ses violons pour éviter un nouveau naufrage, tel que celui connu lors des élections municipales de 2014.

A l'extrême-droite, je ne connais pas suffisamment le contexte intra-muros de Forbach pour déterminer quelle est la faculté des deux listes à se neutraliser réciproquement. Lucien Terragnolo semble avoir une implantation relative et devrait bénéficier de l'étiquette RN, par contre il commence mal sa campagne avec cette affaire de tract. S'agissant de Florian Philippot, je ne sais pas s'il est désormais considérer comme un Forbachois à part entière vu ses nombreuses tentatives locales, ou si ces dernières (ratées) et son départ du RN n'ont fait que l'affaiblir davantage.

[Républicain67]

A Thionville (40 700 habitants), deuxième ville du département, les élections municipales devraient être disputée. La gauche cherchera à reprendre la mairie. Pour l'instant, il y a quatre listes sur le départ, menées respectivement par Pierre Cuny (DVD, maire sortant), Bertrand Mertz (PS, maire de 2008 à 2014), Guy Harau (EELV) et Stéphane Reichling (RN). Une liste LO pourrait aussi se lancer dans la course, le parti trotskiste ayant été présent en 2008 et 2014.

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2019/12/23/elections-municipales-a-thionville-y-a-t-il-suffisamment-de-candidats

[Républicain67]

La Moselle est certainement le département du Grand Est où le RN fonde les plus grands espoirs de conquêtes aux prochaines élections municipales. Son objectif premier est de garder la mairie de Hayange. Il cherche ensuite à faire basculer quelques villes, notamment dans le Bassin houiller. La présence de Florian Philippot (Les Patriotes) peut lui compliquer la tâche à Forbach. Il a selon moi beaucoup plus de chances à Stiring-Wendel. Amnéville, en Moselle sidérurgique, est aussi un objectif prioritaire du parti de Marine Le Pen dans le département. A Freyming-Merlebach, une villes très favorable, la situation semble plus compliquée, vu le manque de militants locaux.

Le Rassemblement national a déjà investi une dizaine de tête de listes en Moselle:

- Amnéville: Roland Frémery
- Boulay-Moselle: Gérard Vuillaume
- Forbach: Lucien Terragnolo
- Hayange: Fabien Engelmann, maire sortant
- Metz: Françoise Grolet
- Nilvange: John Dewald
- Sarreguemines: Eric Bauer
- Stiring-Wendel: Kévin Pfeffer
- Thionville: Stéphane Reichling

A L'Hôpital, petite ville près de Saint-Avold, un des bastions du RN en Moselle qui avait fait parlé de lui au niveau national lors des élections municipales de 2014 pour cause d'une alliance RN-droite au second tour, le leader Jean-Claude Dreistadt a quitté le parti.

[PhB]

A Thionville (40 700 habitants), deuxième ville du département, les élections municipales devraient être disputée. La gauche cherchera à reprendre la mairie. Pour l'instant, il y a quatre listes sur le départ, menées respectivement par Pierre Cuny (DVD, maire sortant), Bertrand Mertz (PS, maire de 2008 à 2014), Guy Harau (EELV) et Stéphane Reichling (RN). Une liste LO pourrait aussi se lancer dans la course, le parti trotskiste ayant été présent en 2008 et 2014.

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2019/12/23/elections-municipales-a-thionville-y-a-t-il-suffisamment-de-candidats

Thionville a été un fief du PCF de 1977 à 1995, sous la magistrature du très respecté Paul Souffrin. Est-ce que le PCF se joint à une autre liste de gauche, ou envisage-t-il une liste autonome ?

[PhB]

A L'Hôpital, petite ville près de Saint-Avold, un des bastions du RN en Moselle qui avait fait parler de lui au niveau national lors des élections municipales de 2014 pour cause d'une alliance RN-droite au second tour, le leader du RN Jean-Claude Dreistadt a quitté le parti.

Rappelons que cette alliance avait perdu près de 200 voix au second tour par rapport à la somme des 2 listes du premier tour, pour n'obtenir finalement que 887 voix.
Le maire DVG Gilbert Weber avait été réélu avec 1186 voix.

[Républicain67]

Vous avez totalement raison concernant L'Hôpital. Il y a eu une importante déperdition de voix entre les deux tours. Cela démontre sans doute que l'alliance Dreistadt-Labach n'allait pas forcément de soi pour plusieurs électeurs. Pour Thionville, je ne serai vous dire qu'elle est la position du PCF.

En tout cas, la Moselle sera comme en 2014, le département du Grand Est comportant le plus de villes à enjeux, entre la capacité ou non du RN de garder la mairie de Hayange, voire de gagner des villes supplémentaires (comme Stiring-Wendel ou Amnéville), la sucession de Dominique Gros à Metz , de René Drouin à Moyeuvre-Grande ou de Laurent Kalinowski à Forbach (Florian Philippot joue-t-il son avenir politique après son échec cinglant aux élections européennes, le match retour de Thionville (la gauche regagnera-t-elle la ville?), la division de la droite à Amnéville... Un département très intéressant du point de vue politique, qui tranche avec la vie politique un peu monotone de mon Alsace, en dehors des agglomération de Strasbourg et de Mulhouse.

[Citoyen57]

A Thionville (40 700 habitants), deuxième ville du département, les élections municipales devraient être disputée. La gauche cherchera à reprendre la mairie. Pour l'instant, il y a quatre listes sur le départ, menées respectivement par Pierre Cuny (DVD, maire sortant), Bertrand Mertz (PS, maire de 2008 à 2014), Guy Harau (EELV) et Stéphane Reichling (RN). Une liste LO pourrait aussi se lancer dans la course, le parti trotskiste ayant été présent en 2008 et 2014.

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2019/12/23/elections-municipales-a-thionville-y-a-t-il-suffisamment-de-candidats

Il me semble évident que la liste de Mr Cuny est la liste LREM pour ses élections (différents articles dans le RL sur des cadres LREM faisant partis de sa liste). Par contre, quid des LR ? On parle aussi d'une autre liste DVD, la liste C'VotreThionville2020.

[Citoyen57]

A Thionville (40 700 habitants), deuxième ville du département, les élections municipales devraient être disputée. La gauche cherchera à reprendre la mairie. Pour l'instant, il y a quatre listes sur le départ, menées respectivement par Pierre Cuny (DVD, maire sortant), Bertrand Mertz (PS, maire de 2008 à 2014), Guy Harau (EELV) et Stéphane Reichling (RN). Une liste LO pourrait aussi se lancer dans la course, le parti trotskiste ayant été présent en 2008 et 2014.

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2019/12/23/elections-municipales-a-thionville-y-a-t-il-suffisamment-de-candidats

Thionville a été un fief du PCF de 1977 à 1995, sous la magistrature du très respecté Paul Souffrin. Est-ce que le PCF se joint à une autre liste de gauche, où envisage-t-il une liste autonome ?

Le PCF thionvillois et la France Insoumise rejoignent le collectif de Bertrand Mertz.

[Républicain67]

La « Saarbrücker Zeitung » a publié un intéressant article consacré aux possibilités de victoires du Rassemblement national aux élections municipales de 2020 en Moselle.

Selon le journal sarrois, Fabien Engelmann serait bien placé pour être réélu à Hayange, seule municipalité d’importance du RN dans le Grand Est. Toujours dans la Moselle sidérurgique, le parti de Marine Le Pen serait bien placé pour l’emporter à Amnéville, où il a dépassé la barre des 40% des suffrages exprimés aux dernières élections européennes. Il faut préciser que dans la ville thermale, la droite locale est fortement divisée.

Dans le Bassin houiller, la droite populiste vise la mairie de deux autres communes, où Marine Le Pen est arrivé en tête aux deux tours de scrutin de la dernière élection présidentielle, Freyming-Merlebach et Stiring-Wendel. Dans cette dernière ville, le candidat RN sera Kévin Pfeffer, délégué départemental et membre du Bureau national du parti, ancien proche de Florian Philippot. Dans le secteur du Warndt, les lepénistes ont aussi de bonnes chances dans quelques autres villes telle que Creutzwald ou Petite-Rosselle. A Forbach, capitale du Bassin houiller lorrain, la partie sera plus difficile, d’autant plus que Florian Philippot se présente de nouveau à la mairie, cette fois-ci sous l’étiquette de son nouveau parti « Les Patriotes ».

L’article nous apprend aussi que le Rassemblement national présentera des listes dans d’autres villes que celles que j’avais déjà relevées depuis l’été dernier. Il sera ainsi présent dans des communes telles que Creutzwald, Petite-Rosselle, Saint-Avold ou Sarrebourg.

https://www.saarbruecker-zeitung.de/saarland/blickzumnachbarn/rechte-partei-in-grand-est-in-frankreich-gut-verankert_aid-48333487?label=403627&pw=tr

Il est clair que la Moselle sera le département du Grand Est et même de l’Est de la France en général, où le Rassemblement national présentera le plus de listes aux élections municipales de mars prochain. C’est aussi là qu’il a le plus de chances de victoires. En dehors de la Lorraine minière et sidérurgique, les villes favorables aux lepénistes sont plus dispersées dans la région Grand Est : Wittelsheim (Haut-Rhin), Saint-Dizier (Haute-Marne), Raon-l’Etape (Vosges), Vitry-le-François (Marne)…