La vie politique au Canada

[Eco92]

Point rapide élections fédérales :
Je reviendrai bientôt avec plus de détail sur les sondages à venir, intéressants car les débats vont commencer et que la campagne est réellement là.

Sur ce sujet justement, Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada, sera bien présents aux débats organisés par la commission indépendante, après en avoir été exclu un premier temps.

Un sondage Mainstreet a montré une chute notable des libéraux aux Québec suite à l'opposition du parti à la loi sur la laïcité, il n'y en a qu'un de ce type pour l'instant mais ce serait très risqué pour les libéraux. QC125 alerte sur un échantillon faible mais à voir si ça se confirmera. Sa dernière projection donnait un gouvernement libéral minoritaire de peu (une balance possible avec le NPD voire les verts avec 4 sièges).


Élections territoriales dans les Territoires du Nord-Ouest
Autre élection provinciale avant les fédérales : l'assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest va être renouvelée le 1er octobre.

Composée de circonscription (une seule au niveau fédéral), les Territoires du Nord-Ouest ne sont pas une province mais... un territoire fédéral, comme le Yukon et le Nunavut (qui ne le portent pas dans leur nom). Avec 41786 habitants, c'est le territoire le plus peuplé (soit... 0,12% de la population nationale, moins peuplé de loin que la dixième province en population) mais avec 1346106 km2 est à peine plus petit en superficie que le Québec. La densité de population est donc très faible : 0,03 habs/km2. C'est certes pire au Nunavut avec ses 35994 habs pour 2093190 km.

L'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest compte 19 députés, tous indépendants. Depuis 1905, malgré quelques tentatives, aucun candidat investi par un parti n'a été élu. Après l'élection les députés choisissent un Premier ministre parmi eux, ainsi que 6 ministres, et s'entendent sur un mandat à mener, sous le mode du "gouvernement de consensus". Cela peut prendre un peu de temps mais c'est sur le papier le programme de tous les députés, il n'y donc pas à proprement parler d'opposition mais évidemment les choses sont parfois plus complexes. En tous les cas il y a bien des candidats qui s'affrontent pour être élu (même si certaines circonscriptions voient des députés être élus sans opposition).

C'était le cas de Bob McLeod, premier ministre depuis 2011, qui a annoncé qu'il ne se représenterait pas. Tout comme un certain nombre de ministres.

La liste des candidats est déposée et ont sait que trois députés sont d'ors et déjà élu car sans opposition, deux ont annoncé leur intérêt pour le poste de premier ministre :
- Jackson Lafferty, élu depuis une partielle en 2005, devenu ministre de la Justice, de l'éducation, de la culture et de la formation en 2008, puis ministre de l'éducation et vice premier ministre en 2011 avant de devenir président de l'assemblée en 2015.
- R.J. Simpson, élu depuis 2015, très critique envers le gouvernement actuel.

L'élection sera aussi la première à cette échelle à permettre le vote par internet, en plus du vote anticipé physique, les deux à partir du 6 octobre.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1284942/elections-tno-2019-debut-campagne
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1301154/elections-tno-2019-premier-ministre-jackson-lafferty-rj-simpson
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1218646/tno-elections-vote-internet-en-ligne

[Eco92]

Alors que la dernière ligne droite des élections fédérales, avec un dernier débat en français ce soir, montre - comme toujours - d'intéressantes évolutions (notamment une remontée du Bloc qui pourrait atteindre plus de 25/30 sièges et donc amener quasi automatique un gouvernement minoritaire), un point sur l'élection dans les Territoires-du-Nord-Ouest, qui n'a pas fait vibrer les foules. A noter : même en suivant quotidiennement le fil "politique" de Radio Canada je n'ai pas vu le résultat passer, il me fallait aller sur la zone spécifique de la chaîne https://ici.radio-canada.ca/dossier/1003468/elections-territoires-du-nord-ouest-2019

Certes le fait qu'il n'y ai pas de parti, que ce soit un immense territoire mais très peu peuplé et qu'il faille gouverner "en consensus" à partir d'un contrat de gouvernance qui se noue après l'élection rend difficile à saisir hors du territoire les enjeux directs.

Quelques infos cependant.

La participation a augmentée depuis 2015 : 54 % des ténois ont voté, contre 44 % il y a 4 ans. Je me demande comment ces pourcentages sont comptabilisés avec les votes par acclamations (comme il n'y a pas d'élection j'imagine qu'on retire les électeurs du % global ?). Cette augmentation coïncide avec la mise en place du vote en ligne, il faudra voir si c'est vraiment lui qui a fait augmenter ce taux.

Sur les 19 sortants 5 ne se représentaient pas (dont le premier ministre), 7 ont été réélu (3 par acclamation faute de candidats) et 7 battus.

C'est aussi la législature avec le plus de femme élues de l'histoire du territoire. Avec 9 députées sur 19 membres de l'Assemblée (47 %) c'est aussi l'assemblée provinciale ou territoriale canadienne avec le plus de femmes élues.

Notons que Rocky Simpson a remporté le siège de Hay River South face au ministre sortant Wally Schumann. Outre le fait qu'il doive 2 millions de dollars auprès d'une société d’État territoriale, cette élection a fait parler d'elle car son fils R.J. Simpson a été élu sans opposition pour un second mandat comme représentant de Hay River North. C'est la première fois qu'un père et son fils siègent durant la même législature. Notons que R.J. Simpson, très critique du gouvernement sortant, est candidat au poste de premier ministre.

Les députés élus se sont rencontrés et ont chacun fait un discours sur leurs priorités, on y retrouvait surtout l'importance de relancer l’économie et les mines ténoises, la lutte contre le manque de logements, le travail sur les relations avec les gouvernements autochtones (34 communauté autochtones et l’avenir de l’Université polytechnique. Un seul député a parlé de la francophonie, sujet apparemment mineur puisque seuls 1600 locuteurs principaux étaient recensés en 2016, mais cela représente tout de même 3,3 % de la population, soit plus qu'en Alberta, Colombie Britannique ou Saskatchewan.

La première séance officielle de l'assemblée aura lieu le 25 octobre. Là, le premier ministre sera élu, le président de la chambre et les ministres seront élus, et le programme de gouvernement adopté.

Outre Jackson Lafferty et R.J. Simpson, déjà évoqué dans mon poste précédent, deux autres cadidatures au poste de premier ministre ont été révélées, deux femmes, justement (ce ne serait pas une première puisque Nellie Cournoyea a été PM de 91 à 95) :
- Frieda Martselos, ex-cheffe des premières nations de Salt River, qui vient d'être élue pour un premier mandat ;
- Caroline Cochrane, élue depuis 2015.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1339175/tno-19e-assemblee-legislative-deputes-elus-priorites
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1318616/elections-deputes-territoires-nord-ouest-mardi
https://corridorcanada.ca/resource/francophonie-territoires-nord-ouest-recente-ancienne/
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1337107/elections-tno-depute-rocky-simpson-dette-hay-river

[Eco92]

Élections fédérales hier donc, pour la première fois je les vivais en direct, étant arrivé à Montréal lundi à 13h ! Cela a d'ailleurs rendu la nuit un peu longue ^^

Les sondages de fin de campagne de sont avéré juste : avec une bonne avance en siège (mais un retard en voix, lié à son vote plus efficace quand les Conservateurs obtiennent des 60/70% inutiles en Alberta par exemple) Justin Trudeau et les libéraux formeront un gouvernement minoritaire. Les conservateurs ne font pas mauvaise figure mais n'ont pas décollé durant la campagne, ils gardent leur socle et échouent à emporter la plupart de leurs cibles en Atlantique (même s'ils gagnent quelques sièges, les libéraux ayant emporté la totalité des sièges en 2015. La remontée miraculeuse du Bloc, sur fond de nationalisme ravivé par la CAQ et la loi sur la laïcité, a privé les libéraux d'une majorité possible (ils font toutefois quelques gains), mais a aussi pris des sièges aux conservateurs et, bien sur, au NPD. Ils redeviennent un parti officiel et la 3e opposition, ce qui est un très beau résultat.
Ils devancent donc le NPD qui a chuté considérablement au Canada et disparaît quasiment de la carte du Québec (excepté la circonscription de Rosemont avec Alexandre Boulerice, Sherbrooke fut très serré toute la soirée mais a échappé au député sortant) est cependant bien plus haut que promis il y a quelques mois : il y a même des gains dans quelques endroits, et ils ont le seul siège non conservateur d'Alberta. Cela reste très difficile pour le parti qui subi de lourdes pertes mais est loin de la menace de perdre le statut de parti official (12 sièges), seuil dont est par contre très éloigné le parti qui n'obtient que trois élus. C'est deux de plus qu'en 2015, un de plus qu'à la dissolution et le % de voix est aussi un peu plus haut mais c'est assez décevant quant en début de campagne on pouvait projeter 8 députés pour les verts (5 à Vancouver et d'autres en Ontario, Prince Édouard et Nouveau Brunswick), qu'il était projeté à 10-12 % et que la campagne a beaucoup parlé climat. On notera qu'à Vancouver les verts n'ont eu que leurs deux sièges mais qu'ils ont gagné le siège de Fredericton au Nouveau-Brunswick, ce qui est assez surprenant sans emporter d'autres sièges à l'Ouest, mais brise le plafond de verre d'un député vert hors de Vancouver. Mme May est questionnée sur son leadership, réélue elle a indiqué qu'elle siègerait tout le mandat mais ne restera peut-être pas cheffe.
Enfin, Maxime Bernier (élus sous l'étiquette conservatrice en auparavant) rate son pari d'ancrer le Parti populaire dans la Chambre, et a été largement battu par le candidat conservateur, quand l'ex-libérale Jody Wilson-Raybould a gagné son pari et est donc élue comme indépendante, une chose rare !

Parti libéral du Canada (Justin Trudeau) : 157 sièges (-20) 33,10 % (-6,4)
Parti conservateur du Canada (Andrew Scheer) : 121 sièges (+26), 34,40 % (+2,6)
Bloc québécois (Yves-François Blanchet) : 32 sièges (+22), 7.70% (+3,14 % / )
Nouveau parti démocratique (Jagmeet Singh) : 24 sièges (-15) 15,90 % (-3,8 %)
Parti vert du Canada (Elizabeth May) : 3 sièges (+2) 6,50 % (+2,95)
Parti populaire (Maxime Bernier) : 0 siège et 1,6 %
Indépendante : 1 (+1)

La très bonne carte de Radio Canada https://ici.radio-canada.ca/elections-canada-2019/resultats

Sur ce je file à Québec pour suivre des débats à l'assemblée provinciale ;-)

[Eco92]

C'était un très beau séjour ^^

Sur ce un peu d'actualité canadienne. Trudeau a déclaré son intention de gouverner sans coalition mais en allant chercher des accords à chaque vote, il pourrait négocier avec les verts (seulement trois députés) et pour avoir des majos avec le Bloc et le NPD, selon les moments. A tout le moins, ces trois choix n'aideront pas les politiques pro-pipeline de l'Ouest...

Gros problème d'ailleurs car l'Alberta et la Saskatchewan n'ont aucun élu libéraux, on verra qui Trudeau nommera comme responsable de ces régions dans sont gouvernement, ce pourrait être quelqu'un qui vient du Sénat (d'ailleurs le sénateur canadien André Pratte a démissionné, regrettant après à peine plus d'un an de mandat, que la "non partisanerie" soit encore très partisane, et ce jour un "Groupe des sénateurs canadiens" vient d'être créé - par 8 du groupe non-affiliés, deux conservateurs et un indépendant - avec pour vocation d'être une sorte de RASNAG même s'il y a des indépendants au Sénat). Cela revigore la grogne de l'Ouest et les tenants du Wexit, encore largement minoritaires, mais qui font du bruit et devraient créer un parti.

Le NPD malgré sa chute l'a vue être moins rude que prévue, Jagmeet Singh n'est pas menacé dans son leadership, les militants estimant qu'il a largement sauvé les meubles dans les dernières semaines, allant même chercher des sièges inattendus (au Nunavut, à Winnipeg ou à Terre Neuve et Labrador), ce qui n'efface pas la chute dramatique au Québec et des pertes ou non-gains attendus en Ontario. Elizabeth May a démissionné de la chefferie du Parti Vert, elle reste leader parlementaire et a annoncé envisager de se présenter à la présidence de la Chambre des communes, estimant avoir montré sa capacité au travail transpartisan durant ses précédents mandats. Le président de la chambre ne prenant pas part aux votes (excepté en cas d'égalité et toujours dans le sens du statu quo si j'ai bien compris) cette étonnante candidature à première vue pourrait être accepté par les libéraux car elle leur permettrait de conserver toutes leurs voix - le président sortant de la chambre, qui a été réélu, n'apprécierait cependant peut-être pas.

Du côté des conservateurs Scheer a subit une première vague de contestation mais réunis son caucus de députés ce jour, puis verra ses sénateurs, et ne devrait pas être inquiété. Il y a tout un paradoxe car il a augmenté le nombre de député et eu le plus de voix de tous les partis, mais beaucoup estiment que Trudeau était une cible facile dans les derniers mois et que la mauvaise campagne du leader a fait échapper la victoire. La presse le décrit tiré d'affaire mais bon, le congrès est en avril... Il faudrait que les parlementaires réunis le poussent à la démission (ils ont des règles pour ça) pour que ce soit effectif dès maintenant mais il devra bien passer par un vote militant. Cela étant les membres à l'Ouest, nombreux, devraient largement le soutenir. Du ménage sera sans doute fait dans son entourage.

Justin Trudeau rencontre cette semaine les 4 autres chefs de partis représentés pour construire son nouveau mandat. Il a également missionné Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, et l’ancienne vice-première ministre Anne McLellan afin de le conseiller et de lui fournir des propositions pour la constitution de son cabinet. Nous devrions bientôt en savoir plus.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201911/05/01-5248383-malgre-la-grogne-scheer-devrait-conserver-son-poste.php
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201911/04/01-5248270-un-nouveau-groupe-se-forme-au-senat.php
https://www.ledevoir.com/politique/canada/566072/may-en-mere-fouettard
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201911/04/01-5248377-le-prochain-cabinet-trudeau-prend-forme.php

[PhB]

Les résultats de ce scrutin, et le rapport erratique entre le nombre d'électeurs et le nombre d'élus selon les partis, démontre encore une fois l'inanité du système FPTP.

[Eco92]

FPTP ? Scrutin uninominal à un tour, je pense être d'accord sur l'analyse, mais suis surpris de l'abréviation.

Sinon Andrew Scheer démissionne de ses fonctions de chef, ne restant finalement pas jusqu'au Congrès, il s'est sans doute rendu compte qu'il allait à une humiliante défaite.

Selon le Global News il tente aussi d"éviter un scandale lié à un financement des écoles privées de ses enfants via les fonds du partis sans que ça n'ait été autorisé (de fait ça paraît difficile à légitimer). Cette info reste à confirmer.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201912/12/01-5253443-andrew-scheer-demissionne.php

[PhB]

FPTP ? Scrutin uninominal à un tour, je pense être d'accord sur l'analyse, mais suis surpris de l'abréviation.
(...)
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201912/12/01-5253443-andrew-scheer-demissionne.php

Il est vrai que FPTP est un acronyme anglophone : "First Pass The Post", comme en témoigne cet article anglophone de Wikipedia.
On pourrait le traduire (sans garantie) par une expression du genre : "le premier gagne le siège" ou "le premier emporte la mise". En anglais il y a probablement un jeu de mots exploitant la polysémie du verbe "to pass" (passer, mais aussi réussir : "to pass an exam" se traduit en Français "réussir un examen" et surtout pas "passer un examen" et les sens variés du nom "post" (poste, poteau d'arrivée etc...).
Du coup il n'est peut-être pas très utilisé par les Canadiens francophones ;-). Les Québécois ont-ils trouvé une terminologie française plus parlante ?

[Eco92]

Merci, je me doutais d'un truc du genre mais ne trouvais pas ! Mais j'avoue je n'ai pas pensé à chercher en anglais (ce qui est pourtant logique au Canada). Je ne lui connais pas d'acronyme en VF (SUMUT ? Mmouais ^^).

[Eco92]

Importantes élections au Nouveau-Brunswick. Pour rappel en 2018 les élections provinciales ont donné un parlement très fracturé avec les libéraux sortants un siège derrière les conservateurs, trois députés verts et trois députés de l’Alliance de gens (droite anti-bilinguisme). Après avoir tenté de se maintenir avec le soutien des verts et en tentant de faire élire un conservateur président de la chambre les libéraux ont renoncé et les conservateurs ont pris le pouvoir.

Depuis le chef du parti libéral a démissionné de son poste de député, le nouveau chef Kevin Vickers devrait se présenter dans sa circonscription, un château fort libéral. Cela ne devrait donc pas changer les équilibres.

Par contre le décès du ministre conservateur Greg Thompson impose une partielle dans une circonscription plus incertaine. En cas de défaite des conservateurs l’équilibre à la chambre serait renversée, d’autant que le président libéral pourrait démissionner pour retourner sur les bancs de l’opposition et refuser la neutralité de son poste.

Ce sera donc très intéressant à suivre, imposant des élections en cas de renversement du gouvernement (je n’ai pas l’impression que les libéraux puissent ensuite se faire réélire sans élection générale, à l'espagnole, d'autant que les verts ne seront sans doute pas d'accord pour que le parlement reste en place car apparemment ils en haussent dans les sondages).

https://www.acadienouvelle.com/chroniques/2020/01/14/le-dilemme-de-blaine-higgs/

[Eco92]

C'est une surprise mais Dwight Ball, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador réélu au printemps, a annoncé sa démission des postew de premier ministre et de chef du Parti Libéral provincial. A 63 ans il a indiqué souhaiter consacrer plus de temps à sa famille, il restera cependant député jusqu'à la fin de la mandature, et occupera le siège de premier ministre jusqu'à l'élection du nouveau chef et surpervisera donc le prochain budget.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/202002/17/01-5261305-le-premier-ministre-de-terre-neuve-demissionne.php