Estagel66 a écrit:Les événements qui se produisent en Catalogne (pas uniquement à Barcelone) sont l'expression d'un fossé qui se creuse, chaque jour un peu plus, entre les indépendantistes catalans et le peuple espagnol, qui fait qu'aujourd'hui, co-existent 2 mondes totalement étranger l'un à l'autre et vivant sur un même territoire.
Je pensais que Sanchez, homme de gauche, mettrait en place un dialogue permettant de sortir de la crise politique. Il a fait tout le contraire, c'est un homme rigide et nationaliste.
Les élections anticipées du 28 avril 2019 étaient dus à l'absence de majorité pour voter le budget car il n'arrive pas à dialoguer avec les indépendantistes catalans.
Les élections anticipées du 10 novembre 2019 sont dus à l'impossibilité de constituer un gouvernement de compromis entre Sanchez et Iglesias (Podemos, gauche radicale).
Ah tiens, le discours a un peu évolué, on est passé du "c'est à la faute à Rajoy et au PP" à "c'est la faute à Sanchez et au PSOE".
Estagel66 a écrit:Je pensais que Sanchez, homme de gauche, mettrait en place un dialogue permettant de sortir de la crise politique. Il a fait tout le contraire, c'est un homme rigide et nationaliste.
On pourrait adapter le sketch des Inconnus avec les bons et mauvais nationalistes, apparemment le nationalisme espagnol est forcément le mauvais dans l'Histoire.
Quant au dialogue, P.Sanchez l'a proposé avec la nomination d'un "relator" (provoquant l'ire de la droite), la réponse des séparatistes, a été de voter contre le Budget
politique-europe-f25/vie-politique-espagnole-t1898-1010.html#p131598Cela devient lassant de rétablir sans cesse les faits.Estagel66 a écrit:Sanchez ne veut discuter avec les indépendantistes que des affaires incluses dans la Constitution
Encore heureux, c'est le principe d'une démocratie constitutionnelle.
Estagel66 a écrit:Nous sommes dans la situation ubuesque où, au nom de la démocratie, les partis indépendantistes peuvent concourir aux élections mais qui ne peuvent pas, une fois élu, mettre en pratique la volonté de leurs électeurs car c'est contraire à la Constitution.
ça par contre, ça n'a malheureusement pas changé... d'ailleurs j'attends toujours une réponse sur ce qui devrait être appliqué si des partis clairement xénophobes (y inclure des séparatistes catalans pourrait se discuter, n'oublions pas que le "républicain de gauche" Junqueras avait invoqué des différences génétiques entre les catalans et le reste des espagnols ou encore
les tweets de Quim Torra...) accédaient au pouvoir avec le programme que l'on sait : devrait-on laisser faire la supériorité du programme électoral, ou devrait-on dire merci au contrôle de constitutionnalité ?
Herimene a écrit:Le problème le plus important du conflit catalan est que le camp indépendantiste, contrairement à tout ce qu'avait envisagé le camp nationaliste espagnol, ne rompt pas même devant une répression ubuesque dans un Etat démocratique. Au contraire, il reste soudé et défend bec et ongles le respect des choix démocratiques et de l'expression populaire.
Je viens d'apprendre qu'il y avait une répression en Espagne. Laquelle ? Celle qui consiste à protéger une
Constitution adoptée par le Peuple Espagnol souverain en 1978 ? (je le mets en gras car apparemment il y a amnésie sélective). Celle qui refuse toute mascarade référendaire ? Celle qui refuse la violation des droits parlementaires de l'opposition régionale ? Celle qui refuse tout détournement de fonds publics ?
Et défendre ça, ce n'est pas faire preuve d'autoritarisme, mais de bon sens, désolé...
En tout cas, pour ceux qui veulent encore des preuves de la position
modérée des séparatistes catalans et "rire" :
https://elpais.com/ccaa/2019/10/22/cata ... 80413.htmlEt les universités catalanes adaptent leur système de notation en faveur des étudiants afin qu'ils puissent aller manifester contre la sentence du Procès.
https://elpais.com/ccaa/2019/10/25/cata ... 48914.html