Décès de Jacques Chirac, ancien Président de la République

[stephed]

Sur le cumul des mandats dans les années 70, il faut rappeler que c'est une autre époque: d'abord on est avant les lois de décentralisation et statuts particuliers de 1982-1983, les fonctions de président de conseil général ou régional (Etablissement public régional disait t'on alors) sont avant tout honorifiques. De plus, si vous êtes maire d'une grande ville ou ville moyenne mais que vous n'êtes pas alors aussi député ou sénateur vous n'avez aucune notoriété ni accès aux administrations et ministères (encore plus si vous êtes alors dans l'opposition). On disait d'ailleurs que le cumul des mandats était la seule façon d'avoir RDV avec le préfet de son département..

Tout les Hommes politiques cumulent donc alors allègrement: impossible de tous les citer, mais de Jacques Chaban Delmas en passant par François Mitterrand, Gaston Deferre, Maurice Faure, Pierre Mauroy ou Jean Lecanuet tous sont député-maire et président du département ou région, vice président de la région/département.

[jojomarg]

Enfin, je n'oublie pas qu'il a été - même si le sujet a été soumis à référendum - à l'origine de la concordance entre les élections présidentielles et législatives.

D'après mes souvenirs, l'adoption du quinquennat a été surtout à l'initiative d'une partie de l'UDF (en particulier de Valéry Giscard d'Estaing qui dépose la proposition de loi constitutionnelle en 2000) et du PS, avec Lionel Jospin qui en avait fait une promesse de campagne en 1995 (la fameuse phrase "Mieux vaut cinq ans avec Jospin que sept ans avec Jacques Chirac").

Jacques Chirac ne s'y est rallié que tardivement et parce qu'il pensait qu'il serait plus facilement réélu en 2002 pour un quinquennat que pour un septennat (il aurait eu 77 ans en 2009).


Quant à la loi organique de 2001 prévoyant l'inversion du calendrier électoral, il me semble que c'est encore une fois Jospin et sa majorité qui en ont été à l'origine. Les stratèges du PS pensaient en effet que cette inversion leur serait profitable en 2002. On sait ce qu'il en a été...

Je pense en toute franchise qu'il a été un très mauvais gestionnaire et au final un président médiocre, même si on peut saluer quelques rares bonnes initiatives en matière de politique étrangère.

D'accord avec vous pour cette partie. Si Jacques Chirac a su prononcer de grands discours qui resteront dans l'histoire (Vel d'Hiv, notre maison brûle...), le bilan de son mandat reste maigre, surtout en matière de politique intérieure. A part les lois votées pendant la cohabitation (35 heures, quinquennat, PACS, ...), difficile de voir une réforme qui passera à la postérité.

[Corondar]

Enfin, je n'oublie pas qu'il a été - même si le sujet a été soumis à référendum - à l'origine de la concordance entre les élections présidentielles et législatives.

D'après mes souvenirs, l'adoption du quinquennat a été surtout à l'initiative d'une partie de l'UDF (en particulier de Valéry Giscard d'Estaing qui dépose la proposition de loi constitutionnelle en 2000) et du PS, avec Lionel Jospin qui en avait fait une promesse de campagne en 1995 (la fameuse phrase "Mieux vaut cinq ans avec Jospin que sept ans avec Jacques Chirac").

Jacques Chirac ne s'y est rallié que tardivement et parce qu'il pensait qu'il serait plus facilement réélu en 2002 pour un quinquennat que pour un septennat (il aurait eu 77 ans en 2009).


Quant à la loi organique de 2001 prévoyant l'inversion du calendrier électoral, il me semble que c'est encore une fois Jospin et sa majorité qui en ont été à l'origine. Les stratèges du PS pensaient en effet que cette inversion leur serait profitable en 2002. On sait ce qu'il en a été...

Je partage largement le constat de jojormag : concernant aussi bien le quinquennat que l'inversion du calendrier électoral entre présidentielles et législatives, Jospin et les socialistes étaient largement plus à la manœuvre que Chirac et le RPR. Ces derniers s'étaient ralliés du bout des lèvres au quinquennat et se disaient contre l'inversion du calendrier électoral.
Tout cela était le fruit d'intenses tactiques électoralistes à front renversé : les gaullistes défendant une lecture plus parlementaire et les socialistes une lecture plus présidentialiste. Et avec le 21 avril, les socialistes furent largement les arroseurs arrosés...

[pmf]

Respect pour la Mémoire du Président Jacques Chirac..
Deux positions notables me viennent alors à l'esprit : son soutien à la Loi autorisant l'Interruption Volontaire de Grossesse et sa Décision concernant l'expédition postcolonialiste en Irak.

Je garderai aussi très présente dans ma mémoire la réplique du Président François Mitterrand au Premier Ministre Jacques Chirac lors du débat d'entre deux tours de la Présidentielle de 1988 mais je suis bien entendu de parti pris.

Dimanche dernier, journée du Patrimoine, je me rendais visiter un domaine des Yvelines qui fut une demeure présidentielle et traversais la commune de Orvilliers en ayant une pensée très émue pour la Mémoire de Monsieur le Président Georges Pompidou et me remémorais ses successeurs et avaient alors une pensée pour Jacques Chirac.