Un militant de La République en marche (LREM) dans le Nord raconte sa première rencontre, en janvier, avec Christophe Itier, haut-commissaire à l'Économie sociale et solidaire – et homme fort du parti dans le département : "Il me dit : 'On a beaucoup parlé de vous. Oui, beaucoup.'" Le Marcheur, interloqué, assure avoir demandé des éclaircissements. Peine perdue. "Je l'ai vraiment compris comme un avertissement, sur le mode : 'On t'a repéré, on t'a dans le viseur'", confie-t-il. Un exemple parmi d'autres de "l'ambiance délétère", selon les mots de ce militant, qui règne à LREM dans le Nord.
C'est au moment de l'investiture pour les municipales à Lille, que deux camps sont clairement apparus, que la tension est montée d'un cran. D'un côté, les soutiens de la candidate finalement Âchoisie, ÂViolette Spillebout (parmi lesquels Itier, qui fut à l'origine de la naissance de LREM dans le Âdépartement). De l'autre, les partisans de la députée Valérie Petit, parrainée par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Selon les proches de Petit, le camp Itier a tenté à plusieurs reprises de les intimider.
Au point que la députée a envisagé des poursuites judiciaires. Son avocat, qui veut rester anonyme, le certifie : "Elle subit des comportements correspondant à du harcèlement. Les faits, pris isolément, ne veulent pas dire grand-chose mais ils sont parlants par leur récurrence." Il énumère : "En mai 2018, Itier lui affirme qu'il n'hésitera pas à faire jouer ses anciens réseaux contre elle. En septembre, à la braderie de Lille, il la bouscule pour qu'elle n'apparaisse pas sur les photos. En mars 2019, pour la saluer, il lui serre violemment la main." Invité à réagir à ces affirmations, l'intéressé n'a pas répondu au JDD.
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L'élu ne quitte pas le parti présidentiel pour autant. Il profite en fait des statuts du mouvement, qui lui permettent la double appartenance.
Eco92 a écrit:Deux députées quittent le parti, en restant apparentées au groupe.
Mme Fontenel-Personne, députée de la Sarthe, conteste l'investiture de Gilles Guerchet au Mans, elle figure sur une autre liste, qui s'affiche sans étiquette.
Marion Lenne, députée de Haute-Savoie, parle elle d'un « désaccord sur le fonctionnement » du parti, insistant sur le manque d'écoute des territoire, et dit réfléchir encore sur son appartenance au groupe. Elle devrait décider définitivement à son retour d'un voyage à Madagascar.
Dans les deux cas, elles se disent macronistes et encore en accord avec le projet présidentiel.
A mi-chemin de la législature, le groupe La République en marche s’est réduit de dix sièges, et il n’est pas exclu qu’il en perde encore dans l’avenir.
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