Etienne92 a écrit:Le fait que ces ménages doivent rembourser de l'argent ne vient pas d'une erreur mais du fait que le versement initial reposait sur une estimation (donc nécessairement fausse). Passer à 60% a certe accru le risque que le solde final soit défavorable au contribuable mais vu quand et comment il a été décidé, penser qu'il s'agissait de calcul électoral paraît un peu exagéré. Ce calcul électoral a peut être aider à emporter la décision cependant.
Enfin je n'ai pas l'impression que la situation va changer en 2020. En effet le prélèvement à la source tient compte de l'impôt uniquement (et pas des crédits et réductions d'impôts). Cela était vrai en 2019 et cela continuera en 2020. L'avance de janvier est donc elle basée sur les réductions et crédits uniquement, et non sur le solde net.
En effet imaginons le cas d'un contribuable qui dispose pour une année N de crédits d'impôts effaçant exactement son impôt.
Dans l'ancien système, lors de la régularisation du 3e tiers, il n'aurait rien eu a payé (au contraire il aurait reçu le remboursement des premiers tiers si sa situation était nouvelle, rien en revanche si sa situation était stable).
Avec le nouveau système sans l'avance de janvier, ce contribuable serait prélevé chaque mois de l'année N du montant de son impôt, et recevrait à l'été N+1 ses crédits d'impôts. Avec l'avance de janvier (et en imaginant une situation stable d'une année sur l'autre), 60% de ces crédits sont avancés dès janvier N+1, ce qui réduit l'avance de trésorerie. Si elle était basée sur le net il n'aurait rien en janvier puisque son net est à 0.
Dans la réalité, pour une situation stable, l'année 2018 blanche pour l'impôt mais pas pour les crédits d'impôts vient compenser cette avance de trésorerie qui demeure. Pour des situations moins stable cela peut en revanche conduire à des résultats très étranges.
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