La vie politique au Royaume-Uni

[Tirnam]

Je l'évoquais dans mon dernier message, c'est désormais le cas, les LibDems et le Plaid Cymru ont conclu une alliance pour l'élection partielle de Brecon and Radnorshire. Le PC ne présente pas de candidat et appelle à voter en faveur de la candidate LibDem.
Les Verts ont également décidé de ne pas présenter de candidat.
Avec cette union des forces remainers difficile de voir comment le siège pourrait échapper aux LibDems
https://www.bbc.com/news/uk-politics-48 ... c_politics

A noter également que le député conservateur sortant qui a été la cible de la procédure de révocation sera candidat à sa réélection, toujours sous les couleurs du parti conservateur.

[Eco92]

Question juridique, en cas de réélection d'un député destitué (ici peu probable mais vu que les destitutions risquent d'arriver plusieurs fois par mandature ça risque d'arriver un jour où l'autre) peut-il être redestitué pour le même motif ou l'onction du suffrage permet de considérer que la mise en cause durant son mandat est passée et connue ? (ce serait logique car avec 20% du corps électoral pouvant destituer le député ça pourrait se rejouer ad vitam)

[Tirnam]

Question juridique, en cas de réélection d'un député destitué (ici peu probable mais vu que les destitutions risquent d'arriver plusieurs fois par mandature ça risque d'arriver un jour où l'autre) peut-il être redestitué pour le même motif ou l'onction du suffrage permet de considérer que la mise en cause durant son mandat est passée et connue ? (ce serait logique car avec 20% du corps électoral pouvant destituer le député ça pourrait se rejouer ad vitam)

La première condition pour qu'une procédure de révocation puisse être lancée est que le député ait été condamné après qu'il soit devenu député. Donc de mon point de vue, s'il redevient député sa condamnation devient antérieure à son élection et la première condition n'est plus remplie.

[Eco92]

Cela semble en effet logique, puisqu'il est à nouveau élu. Je voulais m'en assurer mais si l'on applique la règle c'est ce qui fait sens.

[Eco92]

La course à la direction du Parti conservateur n'en fini pas et devrait couronner sans difficulté Boris Johnson ce mardi.

Le ministre des finances britannique, Philip Hammond, a indiqué qu'étant totalement opposé à une sortie sans accord de l'Union européenne, il démissionnerait en cas d'élection de Johnson. Pour être réaliste, il ne l'aurait assurément pas repris comme ministre des finances, mais le fait qu'Hammond doive l'exprimer montre bien l'étendue des problèmes à venir de Johnson avec ses troupes. Sauf que contrairement à May, lui n'hésitera sans doute pas à dissoudre la Chambre.

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/21/royaume-uni-philip-hammond-confirme-sa-demission-en-cas-d-election-de-boris-johnson_5491817_3210.html

[Tirnam]

Le mandat de Johnson risque d'être assez chaotique. Avant même qu'il soit désigné Premier ministre mercredi un membre de gouvernement démissionnaire (pour ne pas siéger sous Johnson) a essayé d'organiser un vote de confiance symbolique demain, sans succès, le Speaker n'a pas accepté le lancement de la procédure.

Les résultats de l'élection du leader du parti conservateur seront annoncés demain mais aujourd'hui on a eu ceux de l'élection au sein des Libéraux-démocrates. Sans surprise c'est Jo Swinson qui a été élue, première femme a diriger ce parti. Swinson était considérée comme faisant partie de l'aile droite du parti sous la coalition, notamment en raison par exemple de son soutien à l'augmentation des frais de scolarité à l'université, même si depuis elle a exprimé des regrets sur les politiques menées sur le NHS ou le logement social par exemple.
Elle devrait bénéficier d'une bonne nouvelle dès le début de son mandat (alors que Johnson devrait avoir une mauvaise) avec la partielle de Brecon and Radnorshire, le 1er août, un sondage donne 15 points d'avance à la candidate LibDem par rapport au conservateur sortant.

[Tirnam]

Boris Johnson a été élu leader du parti conservateur et deviendra Premier ministre demain, après la session des questions au gouvernement.

Une marge nette et confortable, qui correspond aux pronostics, 66% pour Johnson, 34% pour Hunt. Avec une forte participation, 87,4% des 159 000 militants ont voté.

Maintenant le plus dur commence pour lui, pour unir le parti, le pays tout en résolvant la crise du Brexit.

[Tirnam]

L'union de son parti ne semble pas être la priorité de Boris Johnson, en tout cas hier, après sa prise de fonction, on a assisté à la plus grande purge gouvernementale lors d'un changement de premier ministre issu d'un même parti. La moitié du gouvernement a été renvoyé ou a démissionné.
Tous les soutiens de Jeremy Hunt sont partis, dont Jeremy Hunt lui-même.
Les tenants d'une ligne souple sur le Brexit et qui refusent le no-deal sont partis d'eux-mêmes (Hammond, Stewart, Lidington, ...)

Le nouveau gouvernement est clairement de droite dure, prêt à un no-deal, et très libéral sur le plan économique.
Parmi les nominations les plus marquantes : Savid Javid, ancien ministre de l'Intérieur, devient Chancelier de l'Echiquier. Priti Patel devient ministre de l'Intérieur (en faveur de la peine de mort, vote contre le mariage gay, a évoqué l'idée d'affamer les Irlandais pour faire céder l'UE), Dominic Raab, personnalité très appréciée des hard-brexiters, devient ministre des affaires étrangères, Gavin Williamson est de retour à l'éducation. Il est intéressant de noter que Patel et Williamson avait démissionné ou avait été renvoyé du gouvernement de May, l'une pour avoir organiser une diplomatie parallèle secrète, l'autre pour avoir organiser des fuites à la presse. Visiblement l'éthique n'a pas été un élément dans le processus de nomination.

Evidemment les réactions sont assez mitigés parmi les députés centristes du parti. Mais au moins ce gouvernement aura une cohérence idéologique et le but est clair : sortir de l'UE le 31 octobre sans "si" ni "mais".

[PhB]

Evidemment les réactions sont assez mitigés parmi les députés centristes du parti. Mais au moins ce gouvernement aura une cohérence idéologique et le but est clair : sortir de l'UE le 31 octobre sans "si" ni "mais".

Depuis que les conservateurs dirigent le Royaume (dés-)Uni, ils ont mené leur patrie au bord du précipice, mais Boris Johnson va impulser un grand pas en avant...

[ploumploum]

L'union de son parti ne semble pas être la priorité de Boris Johnson, en tout cas hier, après sa prise de fonction, on a assisté à la plus grande purge gouvernementale lors d'un changement de premier ministre issu d'un même parti. La moitié du gouvernement a été renvoyé ou a démissionné.
Tous les soutiens de Jeremy Hunt sont partis, dont Jeremy Hunt lui-même.
Les tenants d'une ligne souple sur le Brexit et qui refusent le no-deal sont partis d'eux-mêmes (Hammond, Stewart, Lidington, ...)
Le nouveau gouvernement est clairement de droite dure, prêt à un no-deal, et très libéral sur le plan économique.

Les britanniques pourront entre autres "remercier" Jeremy Corbyn qui s'est complètement fourvoyé, la preuve encore il y quelques semaines avec son opportuniste ou couard retournement de veste sur la tenue d'un nouveau référendum. Bizarrement personne n'en a parlé...
Il a eu l'occasion de conclure un pacte souverainiste socialement équilibré avec May, il a refusé parce qu'il est tombé dans le piège stupide du "Brexit de gauche/Brexit de droite" alors que le vrai clivage se situe entre Brexiters-souverainistes/eurobéats".

Evidemment les réactions sont assez mitigés parmi les députés centristes du parti. Mais au moins ce gouvernement aura une cohérence idéologique et le but est clair : sortir de l'UE le 31 octobre sans "si" ni "mais".

Depuis que les conservateurs dirigent le Royaume (dés-)Uni, ils ont mené leur patrie au bord du précipice, mais Boris Johnson va impulser un grand pas en avant...

Je suis curieux de savoir quel est le précipice en question : celui engendré par la volonté de respecter coûte-que-coûte la Volonté du Peuple britannique ?