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Décès de Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire de Puteaux

Annonces de décès et hommages aux personnes, qui bien que retirées, ont un jour marqué la vie politique française : élus, membres d'un gouvernement, responsables de parti politique,...

Décès de Charles Ceccaldi-Raynaud, ancien maire de Puteaux

Messagede Eco92 » Ven 19 Juil 2019 08:30

L'ancien maire (1969-2004) de la riche ville des Hauts-de-Seine incarnant cette droite Pasquaienne qui avait réussi à prendre un grand nombre de villes d'une banlieue rouge, il avait débuté sa carrière à la SFIO et pris la ville sous cette étiquette en 1969 en succession de Georges Dardel, accidenté. Exclu du parti pour avoir pris des gaullistes avec lui, il rejoindra le Mouvement démocrate socialiste de France, qui s'oppose aux alliances PS-PCF, et affrontera son ex-mentor aux municipales de 1971. Comme d'autres avec cet itinéraire (je pense à Gaudin qui était élu avec Deffere, même s'il était au CNI) il passera au RPR.

Puteaux, bénéficiant de la manne de La Défense, est une ville très riche où sa famille a pu gérer les affaires d'une main de fer, et avec de nombreux exemples de clientélisme. Le mot était d'ailleurs revendiqué par le maire, qui parlait d'un "système mieux organisé qu'ailleurs", il reste qu'il était surtout connu hors de la ville pour les affaires (il fut pénalement reconnu responsable d'une fusillade entre colleurs d'affiches) et le drama/saga familiale sur la gestion de la ville.

En effet en avril 2004, malade, il quitte le poste de maire et y installe sa fille Joëlle, élue depuis 1995. Il reste alors adjoint et entend récupérer son poste quand il ira mieux, seulement à son retour l'année suivante elle refuse de démissionner et ils s'attaquent alors mutuellement par voie de presse. En 2008 il mène une liste face à celle de sa fille, et c'est un échec puisqu'au second tour Joëlle Ceccaldi-Raynaud obtient 52.98% quand la liste de son père termine en quatrième et dernière place avec 7,75%. L'élection est l'occasion d'un cas juridique amusant car la loi interdit, pour lutter contre le népotisme, d'avoir trois ascendants directs dans un conseil, et que le fils de la mairesse est aussi élu (il deviendra d'ailleurs conseiller général en 2011 à la suite de son grand père, qui avait alterné avec sa fille). Dans ce cas la règle est que le plus vieux démissionne et donc, bien qu'élu sur une liste d'opposition, Charles Ceccaldi-Raynaud a du laisser son mandat.

Suppléant du député Nicolas Sarkozy, comme sa fille après lui, il est député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine de 1993 à 1995, quand son titulaire est au gouvernement. Il deviendra ensuite sénateur de 1995 à 2004, date à laquelle il confie son mandat de maire à sa fille et ne se représente pas aux sénatoriales.

Selon wikipédia il a également été élu départemental (1976-1993) et régional (1973-1989) et vice-président des deux institutions.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/07/18/mort-de-l-ancien-maire-de-puteaux-charles-ceccaldi-raynaud_5490936_823448.html
https://www.lexpress.fr/region/mon-systeme-a-ete-mieux-organise-qu-ailleurs_484148.html
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