myckilem a écrit:LR ne présente aucun candidat? Le parti soutient le candidat LREM ou il est en état de déconfiture totale dans le coin?
Avec ces corrections, on a un panorama assez fidèle de la situation de la droite, qui ne se limite pas au coin. Les européennes l'ont amplement démontré.
Ce qui n'empêche pas que la situation de la droite sur ce canton soit structurellement plus difficile qu'au niveau national. Et cela était même le cas quand LR, à l'époque UMP, était toujours un parti de gouvernement. En 2015 déjà, la droite pourtant unie était très sèchement éliminée dès le premier tour avec seulement 18,54% des voix, près de deux fois moins qu'au niveau national, preuve qu'au-delà de sa faiblesse sociologique sur ce territoire, elle y connaît aussi un réel déficit d'implantation.
stephed a écrit:Sur les absences de candidatures ou sur les parachutages, je dirai que cela vient aussi probablement du fait que l'ensemble des partis n'étaient pas préparés à une élection partielle.
Ce n'est pas la première fois qu'une élection partielle est convoquée à l'improviste et les partis ont toujours le temps de se préparer. Il est très rare de n'avoir que 4 candidats sur la ligne de départ, à part dans les mini-cantons des départements très ruraux, et surtout, il est très rare d'avoir une droite complètement absente. Ça peut arriver dans certaines cantons du Sud-Ouest tellement à gauche que la droite n'y a pas un seul élu mais apparemment, c'est assez loin d'être le cas ici.
Je pense que l'explication, c'est que certains partis (LR bien sûr mais aussi la FI : n'oublions pas que ce canton est beaucoup plus FI que la moyenne nationale et que si elle ne candidate pas ici, il n'y a pas beaucoup d'endroits où elle le fera) ne se sont pas encore remis de leur traumatisme des européennes. Après, il est aussi possible que ce soit la meilleure technique qu'ils aient trouvée pour se prémunir des déboires électoraux. Plutôt efficace dans l'absolu mais je ne suis pas certain qu'il s'agisse de la meilleure option sur le long terme :)
Quoiqu'il en soit, cette configuration ajoute un peu de suspense à l'élection puisqu'avec pile poil 2 candidatures à gauche, il n'est pas totalement impossible que l'on ait un duel PS-EELV. La candidate PS reste la mieux implantée et EELV cartonne toujours en partielle (alors si on rajoute en plus un contexte très favorable...). Le parachutage va quand même coûter des points à EELV, mais pénalisera aussi le RN qui aura quand même comme atout d'avoir le monopole du populisme dans toutes ses formes et même de tout ce qui pourrait se définir comme vaguement conservateur.
Quant à LREM, puisque la majorité présente un élu de terrain et qu'elle a le champ dégagé sur sa droite, elle ne fera pas un score à un chiffre comme je l'avais laissé entendre mais devrait approcher voire dépasser les 20%. D'autant plus que le profil de gauche du candidat va l'aider à conquérir des parts de marché sur cet électorat.