La vie politique au Canada

[Eco92]

Wade MacLauchlan (libéral) a annoncé des élections générale à l'ïle-du-Prince-Edouard. Elle devaient avoir lieu vers octobre mais la proximité des élections fédérales l'a poussé à l'avancer au 23 avril, soit une campagne de moins d'un mois !Par ailleurs, la loi sur la réforme du scrutin (pour le passer proportionnel) impose un référendum avant le 1er octobre, il a donc décidé de convoquer les élections le même jour.

En effet un plébiscite sur le mode de scrutin a été organisé en novembre 2016, débouchant mais malgré 52% de oui, avec 36 % de participation la gouvernement ne se sentait pas assez légitime. Un référendum (donc juridiquement contraignant) aura donc lieu en même temps que l'élection pour savoir si les élections font le choix de la proportionnelle mixte ou du statu quo. Les élus de la prochaine mandature le seront au mode de scrutin majoritaire à un tour et devront appliquer les résultats du référendum.

Les libéraux sont au pouvoir depuis trois mandats, mais les élections de 2015 ont vu un bouleversement local avec l'arrivée d'un député vert au parlement. Une deuxième est arrivée suite à une partielle en cours de mandat et ils sont régulièrement donné gagnants de l'élection. Troisième dans les sondages, les libéraux martèlent donc contre les écologistes en parlant d'une "expérimentation sociale" qui n’a "jamais été tentée ailleurs."

Les libéraux ont un bon bilan économique et de lutte contre la corruption, mais la crise du logement comme la désertification médicale (les urgences des hôpitaux ruraux d'Alberton et Montague ferment régulièrement en raison d'un manque de personnel soignant, il y a grand manque de psychiatres et des psychologues) dans la plus petite province du Canada (5 660 km2 et 143000 habitants, ce qui en fait cependant la plus densément peuplée) rendent le désir de changement fort.

Le Parti vert de l'ïle du Prince-Edouard est donc en tête des sondages avec 38%, son chef Peter Bevan-Baker est régulièrement sondé comme le chef de parti le plus populaire, cependant le parti a tout de même du mal à recruter des candidats dans les territoires les plus éloignés des villes ! Les progressistes-conservateurs (PCP) suivraient avec 29%, bien plus bas qu'en 2015 (mais les verts n'étaient qu'un tiers parti donc la comparaison entre une lutte à deux et à trois a peu de sens) mais en remontée depuis différents troubles internes : le chef choisi après la défaite de 2015 a finalement du démissionner dans la tourmente fin 2018 ! Les libéraux suivent avec 27 %. Le Nouveau parti démocratique (NPD) de l'Île-du-Prince-Édouard, qui a eu des députés par le passé, est largement distancé à 4%.

Résultats de 2015 :
Libéraux : 40,8 % - 18 sièges
PCP : 37,4 % - 8 sièges
Verts : 10,8 % - 1 siège
NPD : 11 % - 0 siège

État de la chambre au déclenchement :
Libéraux : 16 sièges
PCP : 8 sièges
Verts : 2 sièges (Hannah Belle élue en novembre 2017 sur un libéral)
Indépendant : 1 siège

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/11 ... ce-edouard

[Républicain67]

Yves-François Blanchet, le chef du Bloc québécois, se présentera aux élections fédérales de 2019, dans la circonscription de Beloeil-Chambly, en Montérégie. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1162170/elections-federales-candidature-monteregie-beloeil-chambly-blanchet-npd-dube?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

[Eco92]

En Alberta l'élection a lieu demain.

Le vote par anticipation a eu lieu durant 5 jours et a vu près de 700 000 électeurs se rendre aux urnes. C'est un record et trois fois plus qu'en 2015. Cette abondance de participation avancée pourrait rendre le résultat final plus tardif, certains experts indiquant qu'il faudrait peut-être jusqu'au 20 avril pour tout transmettre en circonscription et dépouiller.

Cependant, sauf énorme surprise, ce devrait être une vague conservatrice permettant de savoir ce qu'il en est assez exactement (sauf peut-être quelques sièges) dès le soir de l'élection, soit mercredi très tôt pour nous puisqu'il y a 8h de décalage horaire. Selon toutes les projections on devrait donc avoir un résultat très clair en nous levant (même le passionné de politique canadienne que je suis ne vois pas d'intérêt à veiller dans ce cadre).[/url]

Si je n'ai pas le total de la participation, pas de folle surprise : le Parti conservateur uni de Jason Kenney remporte les élection avec un gouvernement majoritaire. Son discours de victoire était clair : « un message important aux entreprises à l’étranger : si vous voulez profiter de la taxe réduite et profiter d’une culture de libre entreprise, venez ici, en Alberta! » puis une grande partie sur l'économie de la province en déplorant la lutte contre le pétrole (l'Alberta a une des plus grandes réserves mondiales) qu'il a attribué à des forces étrangères - « allant des frères Rockefeller à la Fondation David Suzuki et tous les autres[...] Vos jours sont comptés et vous ne pourrez plus intimider l’Alberta. Ils prennent fin ce soir. » - affirmant que les pipelines étaient l'avenir de la province : « Nous avons besoin de pipelines pour la prospérité de tous les Canadiens, y compris les Québécois. »

Bon, notons que si l'ex-PM Rachel Notley (réélue dans sa circonscription) admettait l'importance de lutter contre le dérèglement climatique et acceptait l'idée d'une taxe carbone c'était une défenseure absolue des pipelines (créant quelques difficulté avec le NPD de la province voisine de Colombie Britannique, radicalement opposé et aussi à la tête de leur province).

Contrairement à certaines estimations et malgré la participation élevée, le PCU obtient une victoire nette également dans la ville de Calgary ou le NPD n'obtient que trois sièges : tout ses autres sièges sont obtenus dans à Edmonton, accentuant une rupture entre la capitale et le reste de la province. Les résultats exacts seront consolidés dans quelques jours mais le PCU obtient a priori 54.93 % et 62 députés (au moins 60, deux où il est en tête), quand le NPD obtient 32.36 % et 25 sièges (23 assurés, deux en tête). Le score du NPD n'est pas ridicule mais les conservateurs ont écrasés la concurrence. A la dissolution le PCU (deux partis en 2015, ce qui a permis la victoire du NPD) possédait 25 députés et le NPD 52. Cinq autres sièges étaient répartis à des tiers partis.

Le Parti albertain, qui obtenait 2,23% en 2015 et un élu (mais possédait 3 sortants) a multiplié son score en obtenant 9.22%, cela étant cette explosion se traduit par 0 élu. Le Parti libéral (4,18 % en 2015 et 1 sortant) devient marginal avec moins de 1% et disparait donc de l'Assemblée, pour la première fois depuis 1986. Le Parti conservateur libre, scission du PCU menée par un député sortant, n'obtient pas d'élus non plus. Je n'ai pas les résultats des verts mais vous vous doutez qu'ici c'est un rien mineur (ils n'avaient d'ailleurs réussi à ne présenter que 32 candidat pour 87 circonscription).

Alors que le dernier scrutin avait vu 5 partis entrer à l'Assemblée nationale (et 5 à la dissolution puisque malgré la fusion il y a eu une création), la chambre aura cette fois deux blocs, revenant aux formats les plus classiques du système anglo-saxon.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164508/elections-alberta-gouvernement-vote-campagne-electorale
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164538/rachel-notley-cheffe-opposition-defaite-npd-alberta-elections
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164461/parti-albertain-stephen-mandel-election-alberta
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164435/parti-liberal-de-alberta-chef-parti-alberta-elu-formation

[Eco92]

Élection provinciale Alberta 2019 (16 avril) :
La participation finale s'élève à 69,9 %, soit le taux de participation le plus élevé depuis 1982. Je pensais avoir posté le résultat dès le lendemain mais visiblement non...

Les sondages ne se sont pas trompé : les conservateurs unis obtiennent une large majorité 54,2 % et 63 élus contre 32,7 % et 24 élus au NPD. Le Parti de l'Alberta, qui passe de moins de 3% à 9,6% n'obtient cependant aucun député contre 3 sortant (un seul élu en 2015). Le parti libéral n'obtient qu'1% et disparait de la chambre, pas une première dans son histoire mais depuis 1986 (ils avaient été absent de 1971 à 1986), le score est cependant très bas. Le Parti de la liberté conservatrice de l'Alberta, scission refusant l'unification portée par un député, échoue à conserver un siège (il obtient 7,7% très largement devancée par la candidate conservatrice unie et ses 67,4 %).

Moralité :
Le NPD perd 8,4 points, ce qui est beaucoup et en même temps une bonne résistance face à la vague annoncée. Le PCU remporte une écrasante (et logique, en 2015 leur défaite était clairement liée aux divisions) victoire et la chambre n'a plus que deux partis représentés. Même en compter le parti progressiste-conservateur et le Wildrose pour un seul parti c'est la première fois que la chambre est si peu diversifiée depuis 1993 où le NPD avait chuté à 0 siège pour laisser les libéraux en seule opposition.

Élection provinciale à l'Île-du-Prince-Edouard (mardi 23 avril) :
Sur l'île le vote par anticipation a un énorme succès, sur les trois jours prévus déjà 36,4 % des électeurs ont voté.

Les sondages varient, mais indiquent tous une course à trois a priori favorable aux verts. Il y en a eu des assez serrés entre les verts (35%), les libéraux et les conservateurs (20%) . Le NPD ne dépasse jamais les marges (3/4%) même si certains journalistes envisagent une victoire de leur chef. Un gouvernement minoritaire devient envisageable, ce serait une première dans cette province qui n'a jamais élu que 3 députés de "tiers partis" dans son histoire (un NPD, et deux verts, dans la dernière mandature) Un autre sondage donnait les verts à 40% et largement majoritaire.

Le vote sera aussi l'occasion d'un référendum sur le mode de scrutin, proposant que les prochaines élections soient à la proportionnelle mixte, le nombre de circonscriptions électorales passera de 27 à 18, et 9 députés seront élus au suffrage de liste. La mesure est soutenue par les trois partis d'opposition et les libéraux y sont a priori favorable même si le premier ministre actuel refuse de donner une consigne pour ne pas influencer ce référendum de son statut. La seule inquiétude importante (outre l'habituelle sur la stabilité) est que la circonscription d'Evangéline, terre des francophones de l'île, se retrouve à englober plusieurs villes anglophones, risquant pour la représentativité des francophones.

Enfin, une triste fin de campagne : Josh Underhay, candidat vert dans la circonscription de Charlottetown - Hillsborough Park, est décédé avec son fils de 5 ans dans un accident de canoë. Son décès à 4 jours du vote entraîne l'annulation de l'élection dans cette circonscription, tant il serait impossible de le remplacer si vite de manière équitable. Les équipes de campagne des différents partis ont retirés les pancartes de leurs candidats pour ne laisser que celles du vert, sous lesquelles des fleurs sont déposées. Tous les partis ont cessé leur campagne pour le week-end, tout comme la campagne pour le OUI au référendum, le parti vert la cesse jusqu'à nouvel ordre, possiblement jusqu'au vote (ce n'est qu'un jour de plus).

De manière purement électorale, si le résultat est serré, la majorité pourrait ne tenir qu'à un siège, qui serait vacant.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1165426/josh-underhay-mort-candidat-vert-ile-prince-edouard

Élection provinciale Terre-Neuve-et-Labrador 2019 (15 mai):
Dans cette province les élections sont à date fixe, et devaient avoir lieu le 21 octobre, soit le même jour que les élections fédérales. Le Premier ministre avait fait savoir qu'il ne voulait pas mêlé les enjeux et a donc déclenché des élections anticipées.

La province est une des dernière à être libérale, et à avoir des chances de le rester, après la perte du Québec, de l'Ontario et la probable perte de l'Île du Prince Edouard. Je ne connais pas bien ce territoire (si ce n'est la revendication de certains québécois sur le Labrador et le fait que la francophonie y soit faible) mais à suivre avec les débats à venir. Actuellement la chambre est très majoritairement libérale (31 élus), avec une opposition officielle conservatrice (7 députés) et deux élus NPD.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1164746/elections-terre-neuve-labrador

[pop03]

Élection provinciale Alberta 2019 (16 avril) :
La participation finale s'élève à 69,9 %, soit le taux de participation le plus élevé depuis 1982. Je pensais avoir posté le résultat dès le lendemain mais visiblement non...

Les sondages ne se sont pas trompé : les conservateurs unis obtiennent une large majorité 54,2 % et 63 élus contre 32,7 % et 24 élus au NPD. Le Parti de l'Alberta, qui passe de moins de 3% à 9,6% n'obtient cependant aucun député contre 3 sortant (un seul élu en 2015). Le parti libéral n'obtient qu'1% et disparait de la chambre, pas une première dans son histoire mais depuis 1986 (ils avaient été absent de 1971 à 1986), le score est cependant très bas. Le Parti de la liberté conservatrice de l'Alberta, scission refusant l'unification portée par un député, échoue à conserver un siège (il obtient 7,7% très largement devancée par la candidate conservatrice unie et ses 67,4 %).

Non, les sondages se sont trompés. Les 7 derniers sondages réalisés moins de 3 jours du scrutin donnaient une moyenne de 48,1% (allant de 44.3% à 50.6%) pour le PCU (parti conservateur uni). On est loin des 54,2% que le parti a obtenu. Ce qui se traduit par une différence de 6 pts!
Quant au NPD, ça allait de 36,4% à 40,1% contre 32.7% le jour du scrutin. Néanmoins, je vous concède que les sondages avaient bien prévu l'issue finale avec la large majorité du PCU.
https://en.wikipedia.org/wiki/2019_Albe ... l_election

[Eco92]

Les agrégateurs de sondages indiquaient tous une nette majorité, elle a été plus grande que sondée - comme au QC au bénéfice des plus à droites, est-ce un effet similaire à celui sur la sous déclaration du vote d'extrême droite chez nous ?

Je ne pense pas, surtout en Alberta ou voter conservateur était la norme. Il y a en effet eu de la variation dans les résultats, notamment la remontée du NPD, qui reste pas ridicule mais loin de ce que certains avaient perçus. Globalement le NPD est désormais limité à Edmonton et Calgary, deux grosses villes. Un classique du vote gauche/droite.

Notons aussi que la participation très élevé change des choses, elle a été surinterprétée comme une sur-mobilisation de l'électorat NPD, alors que non.

[Eco92]

Île-du-Prince-Édouard : provinciales

Erreur des sondages ici, de manière assez générale avec une sous-estimation des conservateurs qui semble devenir un classique, les verts et les libéraux ont été dans une marge proche de certains sondages, un peu plus bas pour les verts, mais le bon score des conservateurs, qui venaient pourtant de changer de chef (mais on a vu en Ontario que ce n'est pas un problème), a plié le jeu. La sous-estimation des conservateurs semble devenir une constante partout, il doit y avoir un biais dans les sondages à la manière de ce qu'on a connu avec le FN ici (les programmes ne sont pas comparables, mais ce biais "de honte" pourrait se retrouver, plus crédible ici qu'en Alberta, ou la sous-estimation a cependant eu lieu aussi).

Cependant, c'est un gouvernement minoritaire qui entre en place, les verts multipliant leur contingent (ils obtiennent 9 élus) et devenant l'opposition officielle. « Mon cœur est gonflé [de joie], mais est également brisé » a expliqué le chef vert, c'est en effet un score historique et très important pour les verts au Canada, mais pas la victoire promise et, surtout, ce n'est pas serré avec les premiers.

Je note que personne n'envisage un gouvernement minoritaire vert soutenu par les libéraux (ils sont 5), ce serait techniquement possible. Il faut 14 sièges pour une majorité et les conservateurs sont à 12, un siège est vacant mais outre qu"'il est a priori favorable à l'opposition il ne permettrait pas d'atteindre la majorité.

Le NPD échoue a faire plus que de la figuration, le leader Joe Byrne obtient tout de même 10% à Charlettown-Victoria Park, mais cela reste la dernière place. A O'Leary-Iverness ils obtiennent leur meilleur score avec 33,2 % pour Herb Dickieson, seul député NPD jamais élu (1996-2000), qui se représentait.

La circonscription majoritairement francophone d'Evangéline-Miscouche est remportée par le député libéral sortant, un des rares survivants.

Regarder une carte des résultat montre que tout l'est et une bonne partie ducentre (excepté un noyaux certes populeux autour de Charletow, capitale, où les verts obtiennent 4 circonscription, une va aux libéraux et la sixième est celle qui est vacante. Seule la pointe ouest est plus variée avec un vert, un conservateur et trois libéraux.

Certains sièges ont été conquis de justesse, mais tous ne sont jamais séparés que de quelques centaines de voix : il y a très peu d'électeurs (malgré une bonne participation de 84,6 %).

Résultats :
Progressiste-Conservateur : 36,7 % (28841 voix)
Parti Vert : 30.6 % (24591 voix)
Parti Libéral : 29 % (23711 voix)
Néodémocrates (23 candidats) : 3 % (2404 voix)
Indépendants (3 candidats) : 0.4% (282 voix)

Résultats en % et voix sur une carte interactive (pratique visuellement) : https://ici.radio-canada.ca/elections-ile-du-prince-edouard-2019/resultats
Résultats bruts en nb de voix dans un tableau bien clair (pour les données, notamment par bureaux) : http://results.electionspei.ca/provincial/results_2019/index.html

Île-du-Prince-Édouard : Référendum sur le mode de scrutin
En 2016, un scrutin préférentiel à 5 choix avait mis la proportionnelle mixte devant le statu quo de peu, mais avec seulement 36% de partition. Ce plébiscite était non contraignant et c'est donc un référendum qui a été lancé cette fois ci, avec seulement les deux choix proportionnelle mixte et statu quo, le choix étant de voter "oui" ou "non" au changement de mode de scrutin. La participation a été bonne cette fois et c'est le statu quo qui l'a emporté avec 51 %.

Cependant, pour qu'un référendum soit contraignant légalement il faut certes qu'il soit organisé comme tel et obtienne 50%+1 voix mais aussi qu'il soit en tête dans 17 circonscriptions. Or le "non" ne l'a emporté que dans 12 et le "oui" dans 15.

On se retrouve donc avec un score serré et un résultat non contraignant, encore un coup d'épée dans l'eau auquel des choix politiques devront bien finir par répondre.

https://lactualite.com/actualites/reforme-electorale-lile-du-prince-edouard-aurait-rejete-la-proportionnelle/

[Eco92]

Ha finalement il restait un siège tanguant, attribué aux verts par les premières sorties d'urnes, et c'est finalement un libéral qui l'a emporté. On est donc à 8 verts et 6 libéraux, en attendant l'élection partielle.

[PhB]

Île-du-Prince-Édouard : Référendum sur le mode de scrutin
En 2016, un scrutin préférentiel à 5 choix avait mis la proportionnelle mixte devant le statu quo de peu, mais avec seulement 36% de partition.


Ha finalement il restait un siège tanguant, attribué aux verts par les premières sorties d'urnes, et c'est finalement un libéral qui l'a emporté. On est donc à 8 verts et 6 libéraux, en attendant l'élection partielle.

Merci pour ces infos passionnantes et ces lapsus savoureux :-)

[Eco92]

Partielle dans Nanaimo–Ladysmith (Colombie-Britannique)

Créée en 2015 Nanaimo–Ladysmith n'est pas un fief, mais une des deux circos qui ont été utilisée pour sa création était largement néodémocrate depuis plusieurs mandatures. C'est un siège dont la perte serait difficile pour le NPD après la victoire de Singh en Colombie Britannique là aussi.

Le NPD devrait y faire un bon score mais pourrait se faire dépasser par les verts, le modèle QC125 l'indique comme Pivot enclin vert à 76%. C'est une des quelques circonscriptions brito-colombiennes sur laquelle les écolos parient fortement, la gagner quelques mois avant la générale serait sans nul doute important pour eux.

Le pari a été réussi pour le Parti vert du Canada et son candidat Paul Manly. Avec 37,3 % l'écologiste entre à la Chambre des communes devenant le deuxième vert à être élu au fédéral, jusqu'ici tout ceux à avoir rejoins madame May (élue en 2011) étaient des transfuges. Paul Manly permet donc de doubler la représentation du parti, cela reste maigre sur les 388 sièges, mais important en terme de symbole : cela est de bon augure pour les verts qui pourraient voir leur score général atteindre les 9% (voire 10) contre 3,45% en 2015, et obtenir 4 ou 5 élus (tous en Colombie Britannique) en octobre.

Pour le NPD cette perte, qui était possible, est une mauvaise nouvelle après le regain d'air qu'avait donné la victoire de M. Singh. En effet, après Outremont, c'est la deuxième circonscription que le NPD perd en cours de mandat, soit les deux tiers des circonscription néodémocrates remises en jeu. C'est d'autant plus dur que les conservateurs passent devant le NPD, de peu et il paraît évident que l'électorat progressiste s'est massivement déporté vers les verts tout en laissant un score élevé au NPD (d'ailleurs les conservateurs haussent peu), mais symboliquement c'est visible et rude. La chute est également nette pour les libéraux, qui passent de la deuxième à la quatrième place (occupée en 2015 par le vainqueur de cette partielle, déjà candidat pour les verts).

Résultats de la partielle (comparatif 2015 en points)
Verts : 37,3 % (+17,5 )
PCC : 24,8 % (+1,4)
NPD : 23, 1 % (-10,1)
PLC : 11 % (-12,5)
PPC : 3,1 %
Progressive : 0,6 %
National Citizens Alliance : 0,2 %

Les trois derniers partis (le PPC est celui de M. Bernier) n'étaient pas présents il y a 4 ans. Le NCA, parti anti-islam, est loin de percer.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1168304/resultat-npd-liberaux-conservateurs-verts-election-partielle-federal