Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

[Corondar]

En ce qui me concerne, la démission de Macron je n'y ai jamais cru un seul instant. Pas plus lui que ses prédécesseurs (à une exception près, le meilleur d'entre eux, et de loin, à mon humble avis) n'ont ou n'avaient la démission dans leur ADN (et pourtant dans le lot, il y en a certains dont la démission aurait pu être autrement plus motivée je trouve...).
Et puis, quoi que l'on puisse penser de Macron, il a été élu le plus légalement du monde pour un mandat de 5 ans. Si incontestablement il a commis des erreurs (sur le fond et la forme), je ne vois objectivement rien de suffisamment concret pour que sa démission soit réellement sur la table.
Comme le fait remarquer Salvat, je pense que Macron et la LREM sont à un moment charnière du quinquennat, et que des prochains mois pourraient dépendre beaucoup de choses pour l'avenir de Macron et de son parti. Wait and see comme on dit...

[SALVAT]

macronia = le "système" politique et social monté par macron et ses comparses.
je n'imagine pas qu'il puisse survivre au lendemain du débat et des européennes, sauf à nous conduire à des évènements graves.
Des inflexions devront l'amender et le caractère odieux de ce "système" devra nécessairement s'estomper à tout le moins.
L'homme-macron, "macro" en latin- devra s'y plier. Brigitte l'avait prévenu et l'avait invité, dit-on, à "cesser les conneries" : elle peut contribuer à ce qu'il "rentre dans les rails".
Ses alliés redoublent d'insistance sur le volet social et RAMOS, député du Loiret, comme la députée des Hauts de Seine au prénom d'Isabelle ont relancé ce thème sur les plateaux ce samedi.
Bertrand SALVAT

[pmf]

Cher Bertrand,
J'ai vivement apprécié les écritures de Christian C lesquelles me paraissent très pertinentes et très proches de l'état actuel du Pays et de l'opinion publique profonde, celle des discussions en familles et entre Amis, et non de plateaux télévisuels déformants sans que j'en fasse le moindre grief aux journalistes car c'est le lot de la télévision et l'écoute de France Inter, voire Info, et le suivi de la chaîne 27 peuvent permettre de relativiser les fréquents excès de la télévision d'information dite en continu.
Je salue également l'intervention de notre Ami Corondar et son incise bienvenue sur votre très cher Général.
L'analyse politique requiert de s'affranchir de nos passions, de nos inimitiés, de nos préjugés et des autres scories de nos éducations, de nos histoires personnelles comme professionnelles, en un mot exercons notre liberté de penser en l'adossant sur notre Liberté de Conscience. Tout une obligation, au moins morale, qui, j'en conviens aisément, constitue une ardente obligation, clin d'oeil au Plan, dont nous nous exonérons souvent mais nous sommes des hommes et non des D.....

[SALVAT]

cher pmf
mes derniers propos ne portaient pas la moindre contradiction de fond aux deux intervenants précédents.
ils précisaient simplement mes dires pour éviter toute confusion, s'il en était besoin.
BS

[Estagel66]

Je suis la vie politique française depuis les années 1970, je n'ai jamais connu une période où la visibilité était aussi faible.
Jusqu'au 15 avril (date où devrait annoncer les mesures prises suite au Grand Débat), Macron connaîtra un état de grâce mais après ....
Il faut attendre pour savoir. Personne ne peut dire ce qui se passera après le 15 avril 2018. On peut émettre des avis mais on ne peut pas avoir de certitudes.

Mon avis personnel: Si aucune mesure n'est prise sur le pouvoir d'achat, si aucune mesure n'est prise pour une plus grande justice fiscale, la colère des Français devrait être supérieure à celle exprimée le 17 novembre 2018 et le résultat des élections européennes en sera le reflet.

[lindet]

Il faut garder raison. Macron devrait bien sûr terminer son mandat, comme tous ses prédécesseurs, sauf Pompidou malheureusement frappé par la maladie et De Gaulle, qui ne concevait pas de rester sans un appui majoritaire. L'impopularité, les crises n'empêchent pas les institutions de continuer et c'est très bien ainsi. Le regain actuel de Macron semble réel et confirmé par toute une batterie de sondages, l'opposition est multiple et très divisée, c'est certain. Il n'en reste pas moins que son rassemblement est fragile et que le fond du problème restera la situation économique et sociale. Si celle-ci ne s'améliore pas, la détente relative créée par le "Grand Débat" retombera. Si Macron compte sur des réformes institutionnelles pour se relancer, quel que soit le résultat de celles-ci, il risque fort d'être déçu. Après, bien malin celui qui pourrait dire qui sera en situation en 2022... Le Pen ? Mélenchon ? Wauquiez ? Si je devais parier (mais je me plante souvent dans mes paris, donc j'ai cessé d'en faire), pour le moment, je pencherais pour Bertrand.

[alamo]

@christianC
macronia delenda....ce n'est pas acquis aujourd'hui et Caton plaida longtemps.....
mais dire "triomphans" c'est déjà avoir vendu la peau de l'ours...20% au dernier sondage en vue des européennes : certes, c'est moins mal....mais ce n'est pas un triomphe.

Bertrand SALVAT

20% ... des 30% de participation ?

[Azertyuiop]

20% ... des 30% de participation ?

Je ne vois pas trop ce que ça change au schmilblick. L'important, c'est le score en pourcentage des exprimés, pas des inscrits. Sinon, autant tout de suite exhiber des partielles pour délégitimer le pouvoir en place et en particulier la départementale partielle de Corbeil-Essonnes où le candidat LREM a rassemblé 1% des inscrits alors que le canton n'était pas spécialement un point faible de Macron à la présidentielle.
Ensuite, le sondage donnant 20% à LREM ne donne pas 30% de participation mais 43% (pas fameux mais il y a une sacrée marge).
Et puis, si on commence à la prendre en compte, l'abstention peut être vue du côté opposé : imaginons 70% d'abstention. Ces abstentionnistes refusent donc de voter contre Macron et sa politique et expriment ainsi un soutien tacite. Si on rajoute à ces 70% les 6% des inscrits qui vont jusqu'à voter LREM, 76% du corps électoral plébiscite Macron !

La semaine prochaine, trois sondages sont attendus : Ifop mardi, YouGov et Elabe jeudi. Si Macron y enregistre des hausses ou reste stable, alors on pourra confirmer qu'il y a un retour de l'état de grâce pour Macron comme il l'avait connu entre novembre 2017 et janvier 2018 et contrairement au mois d'octobre dernier où beaucoup de hausses (surtout pour Philippe d'ailleurs) avaient été enregistrées et s'étaient révélées être un pur feu de paille aux livraisons suivantes.

[Corondar]

20% ... des 30% de participation ?

Je ne vois pas trop ce que ça change au schmilblick. L'important, c'est le score en pourcentage des exprimés, pas des inscrits. Sinon, autant tout de suite exhiber des partielles pour délégitimer le pouvoir en place et en particulier la départementale partielle de Corbeil-Essonnes où le candidat LREM a rassemblé 1% des inscrits alors que le canton n'était pas spécialement un point faible de Macron à la présidentielle.
Ensuite, le sondage donnant 20% à LREM ne donne pas 30% de participation mais 43% (pas fameux mais il y a une sacrée marge).
Et puis, si on commence à la prendre en compte, l'abstention peut être vue du côté opposé : imaginons 70% d'abstention. Ces abstentionnistes refusent donc de voter contre Macron et sa politique et expriment ainsi un soutien tacite. Si on rajoute à ces 70% les 6% des inscrits qui vont jusqu'à voter LREM, 76% du corps électoral plébiscite Macron !

La semaine prochaine, trois sondages sont attendus : Ifop mardi, YouGov et Elabe jeudi. Si Macron y enregistre des hausses ou reste stable, alors on pourra confirmer qu'il y a un retour de l'état de grâce pour Macron comme il l'avait connu entre novembre 2017 et janvier 2018 et contrairement au mois d'octobre dernier où beaucoup de hausses (surtout pour Philippe d'ailleurs) avaient été enregistrées et s'étaient révélées être un pur feu de paille aux livraisons suivantes.

Je suis assez d'accord sur l'abstention. On peut faire dire ce qu'on veut à des gens qui choisissent de ne pas s'exprimer. Je suis assez adepte du "qui ne dit mot consent". Personnellement je ne fais pas de plan sur la comète en (sur)interprétant les motifs (forcément multiples et contradictoires) des abstentionnistes. Si on parle des européennes, si LREM devait le jour du vote (c'est pas encore fait) être en tête autour des 25%, avec en face des oppositions éclatées et loin derrière (avec le RN seul pour rivaliser dans le même ordre de grandeur ?), en effet, j'aurais du mal à lire dans ces résultats un désaveu, au seul élément que 60% des électeurs auraient choisi de s'abstenir. Tant mieux ou tant pis pour eux, même si c'est un élément à garder en perspective bien évidemment.
Par contre, "retour de l'état de grâce" pour Macron, va falloir qu'on redéfinisse le concept d'état de grâce alors. Qu'il soit à la hausse (après de très fortes baisses), je veux bien. Mais bon il reste tout de même (pour l'heure) sous la barre des 30% en moyenne, c'est pas fameux non plus, on est toujours dans des eaux hollandiennes (et on peut pas dire que Hollande ait eu des courbes mirobolantes). Si Macron devait connaitre des remontées successives pendant plusieurs mois pour remonter à des niveaux compris entre 40 et 50%, alors là oui, je comprendrais éventuellement qu'on me parle d'un retour en grâce, mais d'ici là, c'est quand même pas rutilant niveau popularité. Mais bon, c'est pas la popularité qui fait l'élection non plus...

[pmf]

Je retiens pour ma part les écrits de lindet qui parle de regain actuel, qui estime que c'est fragile et que ce qui sera déterminant sera la situation économique et sociale.
Il est utile de prendre connaissance des dernières notes sur l'emploi de la Dares et de celles plus globales de l'INSEE car cela permet de mieux appréhender la situation économique et de l'emploi en France.
Enfin, il faut avoir à l'esprit les pourcentages des actifs en emploi dans les Pays de l'OCDE et on y lit que la France accuse un retard de 7 et de 8 pour cent sur le Royaume Uni et sur l'Allemagne.
Quelle serait notre situation économique et sociale si la France comptait 2 000 000 d'emplois en plus en ajoutant qu'il faudrait qu'ils soient pourvus et qu'ils correspondent aux besoins productifs d'une économie devenue mondiale sous l'influence continue de la globalisation de ladite économie.