BernardD a écrit:Concernant FI (et le PCF),en 2017, leurs candidats avaient affronté principalement LREM dans 74 duels ( il s'agit des circos très ancrées à gauche, pour lesquelles le PS est repassé derrière FI en 2017 et risque bien de rester derrière lui); dans ce type de circos, ces duels deviendront des duels FI/LREM ou FI/LR ou FI/RN; dès lors, passer des 34 députés actuels (FI, PCF et alliés) à 50 est ambitieux mais pas irréaliste.
34 actuels ? On est plutôt sur du 30 voire moins non ?
Irréaliste, peut-être pas, mais en tout cas, ce n'est certainement pas le bas de la fourchette et les 70 relèvent par contre du voeu pieux.
Déjà , si on projette les sondages des européennes, il n'y a aucune progression de la FI par rapport aux dernières législatives, et il y a même plutôt un léger tassement. Le PS profiterait plus facilement de l'effondrement de la REM même s'il serait handicapé par d'éventuels candidats Génération.s (cela dit, la FI trinquerait un peu de son côté, là également).
Il y a aussi beaucoup de circonscriptions où la FI était présente au second tour et ne le serait plus cette fois-ci car doublée par le RN ,qui progresserait beaucoup, là où celui-ci n'était pas si loin du second tour.
Enfin, il est possible que l'attitude de Mélenchon envers ses partenaires potentiels ne facilitent pas les reports à gauche quand c'est la FI qui est en finale. Ajoutons à cela les raisons que j'ai déjà évoquées dans mon précédent post et les 50 députés FI-PCF sont bien plus un maximum (et un maximum optimiste) qu'un minimum.
Républicain67 a écrit:
Les zones de forces de la gauche (au sens large) et du RN/FN ne concordent que rarement. Les anciens fiefs socialistes ou communistes votant désormais fortement pour le parti frontiste sont en fait assez peu nombreux: le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la vallée de la Fensch, certaines parties des Alpes-Maritimes, le Bassin potassique alsacien... Le plus souvent ce sont des zones de droite qui ont basculé à l'extrême droite.
Il y en a plus que ça : le Pays de Bray en Normandie en un exemple assez flagrant d'ancien bastion de la gauche qui bascule au RN. En Occitanie, on a aussi la vallée de la Garonne. On a aussi le Médoc en Gironde, certains territoires ruraux du Limousin où le FN était historiquement faible et où celui-ci a récemment progressé en empiétant bien plus sur la gauche que sur la droite. ... Tout cela sont des exemples de terres de gauche qui sont passés au RN sans même passer par la case "droite classique". On a aussi la quasi-totalité du département de l'Aisne qui est concerné. Il n'a jamais été une terre de droite.