Pullo a écrit:Et pour couronner le tout, il y a eu des évènements qui apportent de l'eau au moulin de ceux qui pensent que le macronisme est libéral en économie, mais autoritaire sur la démocratie et les libertés publiques :
- le président des Amis de la Terre a été placé en garde à vue pendant quelques heures pour avoir organisé à Nancy sans autorisation une marche pour le climat, qui s'est déroulée hier dans le calme, contrairement à certaines manifestations autorisées ;
Certains me jetteront des pierres en disant que c'est mon côté "Légalisme béat" : la loi est dure mais c'est la loi.
ça reste une manif illégale donc la "répression" appliquée me paraît juste. Et je dirais la même chose pour des mouvements d'extrême droite. La complaisance n'a rien faire ici.
Pullo a écrit:Sur Twitter, quelqu'un écrivait "Faut qu'ils arrêtent avec Julien Coupat, dans deux siècles les historiens vont croire que c'était Che Guevara". Plus sérieusement, j'avoue être stupéfait par cette volonté du pouvoir macroniste de refaire du bonhomme un ennemi public, dix ans après une affaire montée de toutes pièces. Les macronistes ne se rendent pas compte qu'ils le transforment en martyr de la liberté d'opinion ?
Faudrait pas exagérer sur le processus de "martyrisme" de J.Coupat...
Message posté le 9 décembre :
medias-f15/gilets-jaunes-feu-paille-reelle-crise-politique-fran-t7740-100.html#p130052Je maintiens entièrement les propos, que ce soit sur les forces de l'ordre et ce qu'il y a autour (halte à l'anti-fliquisme primaire...) ou encore sur l'énorme PSCHITT du mouvement.
Certains sur le forum nous ont vendu et revendu (pour mieux se persuader ?) "un mouvement dur" et "une dissolution" comme seule solution...J'attends toujours.
(je précise que je ne suis pas contre le mouvement, disons que je suis plus réaliste depuis 2017 où j'ai perdu mes dernières illusions...)Voyez les résultats :
- des manifs le week-end et sur les tableaux de bord (on est très loin de 95) de moins en moins suivies. On peut sortir les chiffres que l'on veut mais même à un million de manifestants, c'est ridicule (à comparer au mouvement social de 2012 au Portugal où près de 10 % de la population étaient descendus dans la rue pour protester contre l'austérité...)
- des mesurettes sociales (qui consistent à prendre dans une main pour donner dans l'autre) dont l'application se fera dans 5-6 mois. Avec un peu de chance, ce sera à temps pour les européennes.
Et en même temps, une prime pour les forces de l'ordre. Les Gilets Jaunes peuvent se dire
"Ah que cocus..."- quant au grand débat national, je sens que ça va encore finir
sur une farce comme un rapport de type "comité Théodule". On en parle un peu et on l'oublie...
Le seul aspect positif de cette crise concerne le traitement des "journalistes" (voir les propos de SALVAT)
https://www.publicsenat.fr/article/parl ... urnalistesRamdams a écrit:Si le référendum d'initiative populaire voyait le jour, il le serait sur la base de l'
article 11 de la Constitution, qui définit depuis 2008 une liste exhaustive de sujets qui peuvent faire l'objet d'un vote :
l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.
Cela exclut d'ores et déjà la possibilité de modifier la loi de finances ou d'initier des projets sur des domaines régaliens comme les affaires étrangères, la défense, les forces de l'ordre, l'immigration. J'ai un doute quant à l'admissibilité des sujets sociétaux (euthanasie, GPA...).
C'est certainement mon côté gaulliste mais un président digne de ce nom et de cette pensée pourrait tout à faire invoquer l'article 11 pour modifier une loi de Finances (depuis quand le Budget n'a pas d'impact sur la Politique économique ?), discuter des mesures sociétales ou d'immigration (qui rentrent dans le domaine du Social) ou encore de la Défense et des Forces de l'ordre ("services publics" jusqu'à nouvel ordre)
Et si le Conseil Constitutionnel commence à exprimer des réserves, rappelons-lui alors que l'article 5 de notre Constitution fait notamment du Président, un arbitre et le principal co-garant du respect de la Constitution, la jurisprudence de 62 ou encore l'article 16 (en ultime recours)
Quant au référendum d'initiative citoyenne (constituant, législatif ordinaire ou organique, et révocatoire), si je ne suis pas contre le principe (voir mon message du 9 décembre), excepté peut-être pour le révocatoire, il convient de cependant d'y mettre des barrières pour l'encadrer (sans pour autant l'étouffer) afin de l'utiliser avec modération et ne pas totalement transformer le Parlement en de vulgaires d'enregistrement.
Il ne faudrait pas qu'au nom de la "Démocratie", on puisse remettre en cause le caractère Républicain de notre régime, ou légaliser des mesures dangereuses et extrémistes.P-S :
- et plus personnellement, je m'oppose à la remise en cause des articles 5 et 16 de la Constitution, mais ça, cela n'étonnera personne...
- je veux bien qu'on critique mon attachement à la Vème mais sans non plus que l'on me compare à un alcoolique accroché à un lampadaire (le contributeur auteur de cette comparaison se reconnaîtra)