La violence peut-elle être légitime ? Tout un débat philosophique. Mais dans le cas qui nous concerne, je dirais qu'à défaut d'être légitime, et sans la cautionner, juste en constatant, elle a le moyen le mérite de créer un électrochoc au sein de la classe politique, d'interroger le rapport des politiques à la chose publique dans un contexte de très forte abstention électorale, d'interroger nos institutions... Clairement, les députés LREM montrent qu'ils sont à côté des clous, tant est si bien que je me demande s'ils ne sont pas des provocateurs.
Comparaison n'est pas raison mais on se souvient quelles ont été les suites des manifestations pacifiques contre la Loi Woerth sur les retraites en 2010 : la loi, à peine amendée, a été votée. Même chose en 2016 avec la Loi Travail. Plus récemment et de moindre ampleur, les grèves perlées de la SNCF n'ont abouti à rien. Forcément, les syndicats sont discrédités, ils sont trop "réformistes" pour être l'annonciateur de quelque chose de nouveau. Et surtout, les syndicats ne causent que travail et de débats très "utilitaristes". Là , on voit que le débat s'étend à des questions institutionnelles.
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D'ailleurs, sur fond de parodie, le Twitter
Le Journal de l'Elysée se gausse du décalage des membres de la majorité (exécutif, parlementaires) par rapport à la réalité. La même Amélie de Montchalin, souvent parodiée, en a même demandé
la fermeture pour diffamation, avec sa collègue Aurore Bergé. Les tweets parodiques ne sont pourtant pas loin de leurs tweets réels.
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Sinon, d'après un sondage d'Harris Interactive pour RTL et M6, le soutien des Français reste stable après les événements du 1er décembre. Toutefois, dans le détail, ceux qui étaient hier indifférents vis-à -vis du mouvement montrent maintenant une franche hostilité.
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