Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

[danielfr40]

Il finira par y arriver, au score à un chiffre...

je l'espère, ça voudra dire qu'il aura vraiment réformé sans cadeau électoral

[alamo]

"réformé"...

c'est à dire un retour en arrière jusqu'où ?

avant 1945 sûr

avant 1936 probable

mais aussi avant 1870 ?

avant 1789 ?

[WitherBoss]

"réformé"...

c'est à dire un retour en arrière jusqu'où ?

avant 1945 sûr

avant 1936 probable

mais aussi avant 1970 ?

avant 1789 ?

Il est vrai qu'aujourd'hui, "réforme" est d'avantage synonyme de "régression"..

[ploumploum]

Dans le dernier Odoxa (pou l'Express, France Inter et la presse régionale), la popularité du Président de la République s’effondre et passe pour la première sous celle du Premier Ministre et de manière assez nette.

Macron,, bon Président ?
Oui : 29 % (-12 pts par rapport à juin)
Non : 71 % (+12 pts)

Il perd dans chacune des 5 catégories de proximité partisane : - 9 pts chez les sympathisants FI (pour finir à 11 %), - 23 pts chez les LR ( pour finir à 25 %) ou encore - 7 pts chez les pro-REM (pour finir à 88 %)


Philippe, bon Premier Ministre ?
Oui : 35 % (- 5 pts)
Non : 65 % (+ 5 pts)

Contrairement au Président, le Premier Ministre gagne 2 pts chez les pro-FI (et finit à 16 %), 3 pts chez les PS ( à 33 %) et 2 pts chez les pro-FN (pour finir à 17 %)
Mais sa cote est globalement tirée vers le bas à cause des 16 pts et 5 pts perdus respectivement chez les pro-LR et pro-REM.

http://www.odoxa.fr/sondage/barometre-p ... el-macron/

[Estagel66]

En regardant le sondage Odoxa, on s'aperçoit (en dehors de Nicolas Hulot) que l'homme politique qui s'en sort le mieux c'est
Laurent Wauquiez. Il gagne 7 points chez les électeurs de droite (hors FN) et 3 chez les électeurs de gauche et -4 concernant le rejet ou l'indifférence.
Les électeurs LR qui jugeaient positives les mesures économiques prises en début de quinquenat n'apprécient pas, à mon avis, plusieurs décisions : la perte de pouvoir d'achat, l'absence d'une politique de la ruralité et l'ambiguïté de sa politique migratoire (-25% de bonnes opinions de Macron pour ceux-ci).
Macron n'élargit plus son socle électoral qui devient uniquement centriste et voit s'éloigner des alliances possibles nécessaires pour obtenir une majorité.

[Azertyuiop]

Baromètre Ipsos pour Le Point :

Favorables :

Macron : 25% (-7)
Philippe : 26% (-6)

Défavorables :

Macron : 69% (+9)
Philippe : 63% (+7)

https://www.ipsos.com/fr-fr/barometre-p ... tion-de-sa


Ipsos donne comme à son habitude des chiffres plus faibles que pour les autres instituts, dû au fait qu'il est proposé aux sondés d'exprimer une position neutre et de ne pas se prononcer ce qui amène à un taux de non-expression conséquent : cependant, celui-ci aussi se réduit peu à peu pour aller alimenter les opinions défavorables qui progressent donc plus que les opinions favorables ne régressent.

Le taux de 25% n'est toutefois pas très bon et même franchement mauvais si on le compare à ce qui a été réalisé par les prédécesseurs de Macron à ce stade de leurs mandats : Macron obtient le plus faible taux d'approbation, 2 points derrière Hollande qui connaissait à ce niveau de son mandat une stagnation de sa popularité (27%) et 17 points derrière celui de Sarkozy (42%).

Macron,, bon Président ?
Oui : 29 % (-12 pts par rapport à juin)
Non : 71 % (+12 pts)

Etrange qu'Odoxa donne une comparaison avec le mois de juin alors qu'un sondage avait été réalisé en juillet, et donnait Macron à 39% : il y a donc bien une chute de 12 points par rapport à juin mais de 10 par rapport à la dernière enquête.

[Ramdams]

Le sondage Ipsos est intéressant puisqu'il témoigne de la catastrophique stratégie de Macron, qui voulait séduire l'électorat rural grâce à l'appui des chasseurs (ce qui est en soit un amalgame honteux) mais qui a fini par s'aliéner tout le monde.

Nicolas Hulot bénéficie d'une forte empathie : il fait partie du top 5 des personnalités préférées tous bords confondus (2e chez les FI et les socialistes, 59-60% d'opinions favorables ; 1er du côté de la LREM, 69 % ; 4e chez LR, 57 % et 5e du côté du RN, 46 %).
Il a été l'élément déclencheur ou du moins cristalliseur de cette chute de popularité, à n'en pas douter.

Mélenchon continue sa lente progression et jouit d'un socle de 30 %, même si 61 % continuent d'avoir une opinion défavorable. Surtout, il ne descend pas en-dessous de 25 % dans les autres partis de l'opposition (12 % chez LREM).

[cevenol30]

Sur la réforme: déjà, l'intérêt d'être en démocratie est normalement que les décisions et modifications aient l'assentiment du peuple (ce qui implique qu'il ne se sente pas trop et/ou incompréhensiblement lésé). Les modes de scrutins majoritaires permettent déjà de biaiser la représentation afin que la plus grosse minorité puisse faire passer ce qu'elle veut.
L'idée qu'une bonne réforme est une réforme impopulaire passée en force est pourtant bien présente.

Sur un sondage Elabe déjà signalé par ici, celui de septembre je crois, était signalé que si les Français sont majoritairement optimistes pour leur propre avenir mais pessimistes pour le pays sauf les sympathisants du parti au pouvoir: jusque-là, c'est un grand classique (je ne sais pas depuis quand les Français sont le plus souvent majoritairement pessimistes pour leur pays mais je subodore que ça remonte aux années 70 ou 80).
Un autre chiffre était intéressant: seulement 6% des Français pensent que les actions de l'exécutif leur bénéficient personnellement. Alors certes on peut penser qu'on paie p.ex. plus de CSG sur sa retraite pour la bonne cause... mais c'est assez typique concrètement de cette conception de l'intérêt général qui est un intérêt "en général" mais n'arrange personne en particulier.

Sondagièrement, un score à un chiffre est donc possible si seuls ceux qui se sentent avantagés par le gouvernement le soutiennent (et les autres ont des raisons de le lâcher). Electoralement aussi, c'est possible: que l'on songe aux scores du Modem en candidatures indépendantes entre 2008 et 2015... Repasser sous les 10% est aussi arrivé à l'historique PS: c'est possible aussi pour un mouvement sans Histoire comme LREM.
Cependant, on n'y est pas. Certes, une sympathie exprimée dans un sondage ne fait pas un vote (parce qu'on peut avoir des sympathies diverses parfois mais un seul bulletin vers une seule candidature, dans le mode de vote actuel): il est plus facile d'avoir 30% de popularité que 30% des voix au premier tour. Les sympathisants FI, LR, etc... qui apprécient encore le président ou le Premier Ministre, surtout si c'est un seul des deux, vont probablement tout de même voter plutôt pour "leur" propre parti.

Sur le fond, au départ de Hulot s'est ajoutée la révélation du sabrage/plongeon massif de budget et de postes à l'autre ministère remplacé, celui des Sports (si L. Flessel le savait déjà, cela a dû contribuer à son départ). Alors qu'il y a des Jeux Olympiques d'Eté en 2024 à Paris... Si certains ont dû apprécier le dégraissage courageux, d'autres auront trouvé cela illogique voire hallucinant, d'autant que c'est la suite d'une série: APL, emplois aidés, suppression du réseau des CIO (orientation)... il n'y a pas de totems diront les fans, on ne peut pas faire confiance à l'Etat diront d'autres.

Chez Odoxa, donner une perte sur le trimestre est certes plus vertigineux mais néanmoins pas faux et témoignant même davantage d'une tendance. Il faut dire aussi que les sondages d'été, avec des sondés potentiels partis en vacances, sont probablement plus difficiles à faire et moins satisfaisants, même statistiquement, pour le sondeur.

Concernant l'exécutif gouvernemental, on notera que de Rugy est fraîchement accueilli: le socle de soutiens, d'inconditionnels (une indication du socle indéfectible de soutien LREM?) est à 14% contre 30 de rejet et 79% des sondés pensent qu'il ne pèsera pas plus que Hulot. Un socle à 14%, ça fait un peu penser au président précédent...
Quant au remaniement, 56% des sondés semblent regretter qu'il se soit fait simplement poste pour poste (Ecologie et Sports) au lieu d'être plus large.

[ploumploum]

Nouveau Sondage Kantar Sofres-One Point pour RL, LCI et Le Figaro qui illustre la chute de l'exécutif dans l'opinion publique. A noter qu'il ne s'agit pas d'une enquête sur la popularité ou la confiance vis-à-vis de l'exécutif mais sur les perception et attentes.
Par exemple :

Sur le bilan de l'action du Président de la République :

Négatif : 60 % (+ 23 pts par rapport à janvier 2018)
Positif : 19 % (- 16 pts)
Trop tôt pour juger : 14 % (- 7 pts)
NSP : 7 (=)

Dans le détail, le % de "Négatif" devient largement majoritaire chez les sympathisants de gauche (à 68 % / + 22 pts) et de droite LR-UDI (à 67 % / + 39 pts). Chez les sympathisants FN-RN, le taux de "Négatif" se renforce également de manière importante pour finir à 82 %/ + 24 pts)
Seuls les sympathisants REM jugent encore positivement le bilan de l'action présidentielle mais la bascule n'est pas loin : le taux de "Positif" a chuté de 22 pts avec un tiers qui est allé vers la catégorie "Négatif" et les deux tiers restants vers "Trop tôt pour juger".



Sur l'image de l'action du Gouvernement : correspond-elle aux engagements du candidat Macron ?

Non : 49 % (+ 18 pts par rapport à janvier 2018)
Oui : 40 % (- 15 pts)

Le Non va de 15 % ( + 11 pts) chez les pro-REM à 57 % (+ 4 pts) chez les pro-RN en passant par 54 % (+24 pts) chez les sympathisants de gauche et 55 % (+32 pts) chez ceux de droite LR-UDI.



Le qualificatif de la politique du Gvt

Plutôt à droite : 50 % (+11 pts)
Plutôt au centre : 20 % (- 7 pts)
NSP : 23 % (- 4 pts)
Plutôt à gauche : 7 % (=)



Sur la manière de gouverner du Président :

73 % estiment qu'il n'est pas capable de rassembler les français
72 % estiment qu'il n'agit pas pour tous
55 % estiment qu'il n'a pas renouvelé la vie politique
mais 67 % estiment qu'il est déterminé à réformer.

http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... ancais.php

[metre3]

En clair, gros déficit d'explications et d'objectifs parce que il me semble que c'est plutôt en cohérence avec le programme, non ?