PhB a écrit:
Je peux partager l'idée que les ressources rares doivent être épargnées autant que possible et utilisées avec mesure et parcimonie. Pour autant cela ne justifie en rien le gaspillage de ressources qui sembleraient, ou même seraient, abondantes.
Les exemples sont innombrables : l'île de Nauru a été surnommée "l'île agréable" par les premiers européens qui y firent escale, puis elle est devenue le deuxième pays le plus riche du monde en vendant le phosphate (engrais) qui s'y trouvait en abondance. C'est aujourd'hui un pays pauvre et quasi stérile ; l'irrigation au Kazakhstan a fait disparaître la mer d'Aral ; la surpêche provoque des pénuries de poissons et l'extinction d'espèces comestibles (sans parler des cétacés...) ; l'utilisation sans discernement de fréons, efficaces et peu coûteux, comme fluides frigorigènes à provoqué le trou dans la couche d'ozone...
Retenir le coût financier comme critère de choix conduit au désastre. La qualité, la disponibilité, l'efficacité, la durabilité, l'indépendance sont rarement au meilleur prix. Sans compter les coûts masqués comme la pollution qui ruine notre santé et l'habitabilité de notre planète.
Xavier Gorce a fait un magnifique dessin sur la même idée.
Pour revenir au sujet, il fut un temps où l'énergie la moins chère était l'esclavage, faudrait-il y revenir si c'est rentable ?
Autre exemple : on continue à extraire toujours plus de charbon et de pétrole car ces sources d'énergie sont encore aujourd'hui moins coûteuses à produire que d'autres. Bien évidemment les coûts induits comme le dérèglement climatique, les pollutions des centrales au charbon ou les marées noires ne sont pas intégrés dans le calcul... Et comment fabriquerons-nous le plastique lorsqu'il n'y aura plus de pétrole ?
je ne peux qu'être d'accord avec vous, il faut prendre en compte les coûts induits, la pérennité, et l'éthique
PhB a écrit:Même l'uranium est une ressource limitée qu'il convient d'économiser.
De surcroît le chauffage électrique induit une saisonnalité de la demande d'électricité, à laquelle les centrales nucléaires ne peuvent pas répondre (par conception). Cette "semi-base" est assurée par... les centrales au charbon (et dans une moindre mesure celles au fioul).
Ainsi le chauffage électrique est directement lié à la production d'électricité à base de charbon. Il émet donc 3 ou 4 fois plus de CO2 que si on chauffait directement ces bâtiments avec du charbon, et contribue ainsi 3 ou 4 fois plus au bouleversement climatique dont nous vivons aujourd'hui les prémices : canicules, désertification de contrées entières, guerres pour l'eau, réfugiés...
non, là je ne vous suis pas
le charbon n'interviennent que pour 1.4%dans la production de l'électricité, gaz et fioul 7.2%, et c'est l'hydraulique (12%) la plus grosse part d'ajustement
https://www.connaissancedesenergies.org ... -la-france