Les élections européennes de 2019 pour LR

[Relique]

Cela c'est certain, mais comme je le rappelais au dessus : on peut-être candidat pour le PPE à la présidence de commission sans être candidat aux européennes.

Oui. C'est pour ça que je disais "affilier". Disons qu'il n'a pas intérêt à se fâcher. Et s'il pense qu'il n'aura pas forcément un poste de président de la commission , il cherchera probablement à s'assurer au moins d'une vice présidence du parlement ou quelque chose de ce genre.

[Estagel66]

Dans le paysage politique français, nous avons
- les anti-européens, ceux qui veulent sortir de l'Europe des 27 (et de la monnaie euro) se retrouvent au sein de l'UPR et des Patriotes.
- les critiques de l'Europe des 27 : Rassemblement National, Debout la France, France Insoumise (pour les principaux) qui veulent une Europe différente mais qui n'envisagent pas de quitter cette Europe
- les rénovateurs qui veulent améliorer le fonctionnement interne de l'Europe des 27 : Les Républicains, le Parti Socialiste
- les inconditionnels se retrouvent au sein des différents partis centristes (dont certains veulent aller vers un fédéralisme) qui approuvent les décisions de l'Europe des 27

Au sein des Républicains, des critiques sur le fonctionnement de l'Europe de la part des militants et de ses responsables est une réalité. Laurent Wauquiez y prend sa part et Michel Barniera quitté la vie politique hexagonale pour la vie politique européenne est conscient des défaults de celle-ci. Il n'est pas un européen iêtre nconditionnel mais un européen convaincu qui sait que l'Europe des 27 doit se réformer pour être utile à tous les européens. Comme dans tous les partis politiques, il y a des attitudes différentes. La tête de liste des LR si elle était confiée à Michel Barnier, un gaulliste élu à 21 ans, conseiller général de Bourg-Saint Maurice en 1973 (73), sera un bon chef de file pour ce parti au sein d'une liste où s'exprimera les différentes tendances rénovatrices européennes.
Les LR ne sont pas opposés à l'Europe des 27, ils souhaitent des rénovations, des améliorations.

[PhB]

Je vois mal ce que Barnier, dont je crois qu'il souhaite sincèrement une plus grande intégration européenne, irait faire dans cette galère : laisser en plan le dossier "Brexit" (enjeu majeur pour l'Europe) pour se lancer dans une campagne électorale hasardeuse aux côtés de soutiens (?) dont le projet européen est à l'opposé du sien ?

[Pullo]

Je rejoins PhB. Barnier n'a rien à gagner à être tête de liste pour un appareil qui le soutiendra comme la corde soutient le pendu.

[metre3]

La question est de savoir si Barnier peut s'approprier la remise en cause du fonctionnement actuel de l'Europe, largement perfectible pour les peuples européens (les résultats des élections à travers le continent le montre clairement et la crise sur l’accueil des migrants aussi) et surtout pour aller vers quel mode de fonctionnement. Et cela en ménageant la chèvre et le chou qui pour l'instant sont encore ensemble au sein de LR.
Pas sur que la mission, délicate, vaille la peine d'abandonner le dossier du Brexit, traduction ultime des dysfonctionnements européens et de l'égoïsme des politiciens nationaux.

[cevenol30]

La campagne des européennes peut certes être courte et peu suivie (sauf militantisme un peu important sur le terrain) mais s'il y a des contradictions internes, cela peut se voir fortement. Surtout s'il n'y a rien qui les transcende (comme cela peut être le cas pour des aspirations sociales à gauche) à droite c'est peu évident, les divergences sur l'économie ou l'immigration ayant plutôt tendance à s'ajouter et se superposer à celles sur la construction européenne et comme le dit metre3 LR inclut encore la chèvre et le chou.

Pendant tout un temps, LR (et avant le RPR) a été identifié à une ligne plutôt pro-institutions, même avec des nuances (plutôt euro-"bof+" qu'euro-béat). Ce, de l'automne 1995 à l'arrivée de Wauquiez. Cette ligne est toujours présente au sein de LR, notamment avec Valérie Pécresse et son mouvement "Libres" qui s'apparente à une cabine larguable. Quant aux électeurs qui y ont été habitués, ils sont soit partis chez LREM (ou Agir pour les plus connaisseurs ou les électeurs des fiefs correspondants) soit restés par habitude chez LR au risque d'être pris de malaise à force de voir leur parti défendre l'inverse de ce qu'il leur avait inculqué auparavant - ce qui se manifeste par des scores fort bas quand on teste une candidature européenne ou présidentielle de Wauquiez, signe que l'électorat ne suit pas bien. Cependant, ceux qui n'ont pas (trop) été convaincus par Macron ne vont pas l'être maintenant et le vote par défaut (pour ceux qui sont plutôt de droite classique sur le fond) serait LR... sauf abstention ou vote pour une liste dans un espace ouvert entre deux: Agir (ou DLF de l'autre côté).

Barnier est important à garder pour LR cependant, non pas parce qu'il pourrait porter une ligne cohérente et correspondant à ce qu'est devenu LR mais pour éviter qu'il aille renforcer les macroniens... Il vaudrait donc peut-être mieux pour LR que Barnier soutienne la liste ou y participe mais sans en être en tête.

La ligne plutôt mitigée malgré tout (pas du pur Barnier ni du pur Wauquiez qui eux-même ne sont pas des ultras dans leur sens) ne sera pas porteuse pour LR: les européennes mobilisent plutôt les électeurs qui sont sur des positions tranchées. La position d'opposant à Macron pourrait l'être davantage, pas autant cependant que celle de parti au pouvoir en 2009.

[metre3]

Les élections européennes pourraient bien être difficiles pour LR (et le PS) qui va avoir des difficultés pour présenter un projet clair et facilement explicable à des électeurs bien peu concernés. C'est l'inconvénient des positionnements "moyens" qui demandent des explications plus approfondies alors que les positionnements "extrèmes" (LREM pour l'Europe, FI et RN contre) peuvent se contenter, amha, de slogans et d'idées plus simples.

[WitherBoss]

Les élections européennes pourraient bien être difficiles pour LR (et le PS) qui va avoir des difficultés pour présenter un projet clair et facilement explicable à des électeurs bien peu concernés. C'est l'inconvénient des positionnements "moyens" qui demandent des explications plus approfondies alors que les positionnements "extrèmes" (LREM pour l'Europe, FI et RN contre) peuvent se contenter, amha, de slogans et d'idées plus simples.

En réalité, je pense qu'elles seront plutôt faciles pour le PS, qui tout comme LREM est quand même assez tranché pro-européen. En revanche, la FI et le RN subissent respectivement de nombreuses critiques du fait qu'ils semblent tous les deux rétro-pédaler sur leurs anciennes positions plus tranchées vis-à-vis de l'UE. Cependant, à la FI il y a des figures (Ruffin, Kuzmanovic) plutôt fermes dans leur opposition à l'UE actuelle qui peuvent émerger, tandis que la grosse majorité de l'aile eurosceptique du RN est partie avec Florian Philippot et les Patriotes.

[ploumploum]

Je crois que cela n'a pas encore été signalé ici : début septembre, Laurent Wauquiez a confié au JDD qu'il visait un score de 15 % au scrutin de mai, estimant notamment que le parti était encore "trop convalescent".

Cela semble assez raisonnable vu les derniers sondages (c'est peut-être d'ailleurs l'explication de cet objectif) mais gare à l'excès de triomphalisme en cas de score supérieur.
https://www.lejdd.fr/politique/europeen ... 15-3745646

[LeysinNight]

Selon le quotidien JDD, Laurent Wauquiez voudrait comme tête de liste LR François-Xavier Bellamy pour la prochaine élection européenne.

https://www.lejdd.fr/Politique/francois ... es-3802445