Après instruction du dossier et recueil de ses observations, la HATVP estime "qu'il existe en l'état un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de cette déclaration, du fait d'avoir omis une partie substantielle de son patrimoine et de ses revenus et de ne pas avoir déféré à une injonction de l'Autorité", écrit-elle dans un communiqué.
L'enquête porte spécifiquement sur trois années (2013, 2014 et 2015)
ploumploum a écrit:- le non signalement par le député lui-même; ce type de problème est normalement facilement repérable sur les relevés de compte(s).
https://www.francetvinfo.fr/politique/l ... 59645.html
« L’élu local qui détient d’autres mandats électoraux ou qui représente sa collectivité au sein de divers organismes et établissements publics, ne peut recevoir pour l’ensemble de ses fonctions, un montant total de rémunération et d’indemnités de fonction supérieur, déduction faite des cotisations sociales obligatoires, à une fois et demie l’indemnité parlementaire dite de base, telle qu’elle est définie par l’article 1er de l’ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958 portant loi organique relative à l’indemnité des membres du Parlement. Ce montant total est égal, au 1er février 2017, à 8 399,70 € mensuel. Lorsque ce plafond est dépassé, les indemnités font l’objet d’un écrêtement« , peut-on lire sur le portail de l’Etat au service des collectivités. Un périmètre qui inclut donc les établissements publics de coopération intercommunale qu’étaient les communautés d’agglomération.
« Quelque soit l’organisme et la collectivité, j’ai toujours appliqué la règle de l’écrêtement », témoigne Jean-Luc Laurent (MRC), ancien député-maire du Kremlin-Bicêtre. « Parfois, il peut y avoir un décalage de quelques mois le temps que la collectivité mette en place l’écrêtement, mais dans ce cas on rembourse tout de suite. »
Même réponse du tac au tac de Jean-Yves Le Bouillonnec (PS), ancien député-maire de Cachan, lequel précise qu’il s’est imposé cette règle d’écrêtement à toutes les indemnités résultant de sa fonction d’élu et a ainsi toujours perçu les mêmes revenus durant son mandat de parlementaire. « Cette position était celle qui m’avait été donnée par les services de l’Assemblée nationale« , motive l’ancien député. Et d’ajouter que ce-sont les indemnités versées par les collectivités qu’il faut écrêter, l’indemnité parlementaire devant être perçue dans son intégralité. En général, les parlementaires-maires choisissaient de plafonner en priorité leur indemnité de maire, d’autant qu’ils pouvaient reverser l’équivalent aux élus.
Ancien président de l’ex-communauté d’agglomération du Haut Val-de-Marne, Jean-Jacques Jégou (Modem), qui fut député-maire puis sénateur-maire du Plessis-Trévise, ne dit pas autre chose, qui confie que l’écrêtement de son indemnité de maire pendant toutes ces années a plafonné d’autant sa retraite de maire !
Les soupçons de la HATVP sont nés lors de l’examen de la déclaration de patrimoine qu’ils ont dû remplir en fin de mandat en 2017. Des variations suspectes par rapport à la déclaration déposée en début de mandat en 2012 ont conduit la Haute autorité à regarder de près leurs relevés de compte bancaire dédié à l’IRFM. Certains parlementaires auraient utilisé ce compte pour payer des dépenses personnelles.
Des députés auraient également utilisé le système du "prêt d’honneur" pour s’enrichir. Cette facilité de caisse, toujours en vigueur, permet aux élus d’emprunter à l’Assemblée jusqu’à 18 294 euros, sur 20 mois maximum à 3 % d’intérêts. Comme un crédit revolving, ce prêt est "rechargeable". La seule condition imposée est qu’il soit remboursé avant la fin du mandat. Cette somme peut être utilisée pour payer des dépenses professionnelles ou pour un usage personnel. Dans ce deuxième cas, le prêt doit alors être remboursé par le député via son compte personnel. Mais il semble que certains députés utilisaient en réalité leur IRFM pour rembourser des prêts qui leur étaient accordés à titre privé, ce qui était en contradiction avec le règlement adopté par l’Assemblée en 2015
ploumploum a écrit:Suite à un signalement de la HATVP, la Brigade de répression de la délinquance économique mène une enquête préliminaire à l'encontre de Jean-Jacques Bridey (LREM), député du Val-de-Marne et Président de la Commission de la Défense à l'AN
L'élu est soupçonné d'avoir touché indûment 100 000 euros via le cumul de différentes indemnités quand il était encore maire de Fresnes et Président de la Communauté d’agglomération du Val de BièvreL'enquête porte spécifiquement sur trois années (2013, 2014 et 2015)
https://www.mediapart.fr/journal/france ... uel-macron
Le député se dit "surpris" et semble pointer du doigt les administrations des collectivités concernées.
Deux choses peuvent paraitre étonnants vu les informations données par Médiapart et Franceinfo:
- il n'est pas fait mention des années 2012, 2016 et 2017; cela signifie-il que le problème n'a pas commencé immédiatement et qu'il aurait ensuite cessé (car repéré tardivement) ?
- le non signalement par le député lui-même; ce type de problème est normalement facilement repérable sur les relevés de compte(s).
https://www.francetvinfo.fr/politique/l ... 59645.html
Selon nos informations, une enquête préliminaire visant celui qui fut l’un des tout premiers soutiens politiques d’Emmanuel Macron a été ouverte au Parquet national financier (PNF) pour des possibles faits de détournement de fonds publics, liés à un usage illicite de ses indemnités représentatives de frais de mandat (IRFM) de député, lors de la précédente législature (2012-2017).
Cette investigation a été ouverte après un signalement effectué, au printemps, par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), l’instance chargée de contrôler la probité des responsables publics. Jean-Jacques Bridey est soupçonné d’avoir détourné 60 000 euros d’argent public.
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