Une vraie révolution pour la CREUSE ?

[SALVAT]

Magali Debatte, la nouvelle préfète de la Creuse

«Je n’imaginais pas à quel point la Creuse manquait de vision stratégique de son développement ».

"Ma fibre, mon bourg, ma classe…
C’est après avoir rencontré des maires et des présidents d’intercommunalités qu’elle a tiré ce constat de carence : « Chacun m’a parlé de “sa” fibre, de “son” centre-bourg, de “sa” classe… Chaque commune ne se préoccupe que de son bourg – qui n’est parfois qu’un hameau de quelques maisons – sans se soucier de celui du voisin et sans vue d’ensemble du territoire. Cette vision, on ne la retrouve pas plus au niveau de la plupart des Com-com ».

L’élément le plus révélateur pour elle, c’est qu’à peine 15 % des municipalités creusoises se sont équipées d’un document d’urbanisme … Que ce soit pour les ordures ménagères ou l’offre scolaire, les équipements sportifs, les transports ou les assainissements… pas de réflexion générale, pas d’ambition partagée.

Créer un « choc »
Choc, dans les actes avec un premier levier : le Plan particulier pour la Creuse (PPC). Le “plan Marshall” lancé par Emmanuel Macron pour le département ressemble de moins en moins à une liste de Noël et toujours plus à un contrat : oui à vos projets à condition qu’ils soient structurants, qu’ils participent à un développement global du territoire. « Trois kilomètres de goudron, est-ce plus structurant qu’une maison de santé ? », illustre Magali Debatte.

" On n’est pas dans Good-Bye Lenine, on doit faire certaines choses contre la tendance naturelle à ne rien toucher. Pour ça, je suis prête à mon serment de Koufra".

tiré du Populaire du Centre

Cette vision à laquelle je souscris totalement devrait insuffler des projets à échelle départementale voire inter-départementale. C'est un retour à une politique d'aménagement du territoire de feux les années 60....Enfin !
Car ce département est encore à peine sorti de la 3ème République avec la RCEA qui concerne la Basse-Marche (Gouzon, Guéret, La Souterraine) : chaque commune ne pense qu'à son petit territoire....petit budget, moins de subventions...on râle et
on fait plus petit....on ne peut pas faire de miracle (75% des communes comptent moins de 500 habitants)....sauf s'il y a des projets communs...
Pourquoi la référence à la 3ème République ? Parce que, fait très significatif, Guéret avait refusé que la radiale ferroviaire Paris-Limoges-Toulouse la desserve**....isolée sur une ligne TER mal desservie (le minimum !), elle a payé et paie très cher sa "tranquillité" choisie il y a un siècle et demi. On prend le car pour aller chercher les trains de la Grande Ligne à Saint Sébastien à une demi-heure et la SNCF menace toujours de supprimer quelques arrêts dans cette gare ! J'ai vu ses élus -à l'exception d'un sénateur- freiner tout équipement ferroviaire nouveau.... et se joindre à d'autres, voisins, soit-disant écologistes, qui ont ainsi bien travaillé à ce qu'une autoroute privée Poitiers-Limoges voie le jour!!
Même réflexe en Lozère...voir in-article sur le Larzac
Bertrand SALVAT


**Reims avait commis la même erreur et s'est rattrapée sur le plan ferroviaire avec la LGV Paris-Strasbourg et avec quel succès !!!

[Sergent Bauchat]

On peut dresser le même tableau de la Charente...

[pierrep]

Bien d'accord avec cette analyse de Salvat et donc de la nouvelle Préfète.
Coté refus de passage de grande ligne ferroviaire, on se souvient également du sort d’Alençon qui laissa délibérément la ligne passer chez son voisin du Mans...On connait la suite.