Nouveau front judiciaire pour Damien Castelain.
Déjà mis en examen dans l’affaire du Grand Stade, le président de la MEL (Métropole européenne de Lille) est cette fois au cœur d’interrogations concernant ses frais protocolaires et de représentation. Le parquet de Lille a confirmé nos informations : il a ouvert une enquête préliminaire, la semaine dernière, pour « détournement de fonds publics » et « recel » de ce délit. Elle a été confiée à la brigade financière de la PJ de Lille.
« Dépenses litigieuses »
Ces investigations font suite à une plainte contre X déposée par le militant anticorruption Éric Darques, ainsi qu’à un signalement effectué par l’association Anticor. Ils avaient saisi le procureur après la parution d’un article de Mediacités, le 15 juin, accusant Damien Castelain d’achats personnels avec l’argent du contribuable : des nuits dans deux hôtels parisiens (dont le luxueux Molitor), des soins dans un hammam, des fleurs à domicile, des repas, des costumes ou encore des chaussettes. D’après le média en ligne, cela représente 11 000 euros de « dépenses litigieuses », payées par la régie d’avances du cabinet du président de la MEL, entre janvier 2017 et mai 2018.
« Des insinuations abjectes »
Le jour de ces révélations, le président de la Métropole s’est défendu avec virulence, lors du conseil communautaire, en dénonçant des « insinuations abjectes et infondées ». Puis, dans nos colonnes, le 28 juin, il a assuré « de la totale légalité et transparence de son comportement ». Pour Damien Castelain, qui conteste les chiffres de Mediacités, ces dépenses sont liées à l’exercice de sa fonction. Il s’est dit prêt à rendre public le rapport de l’Agence française anticorruption, venu mener un contrôle à la MEL début juin. Mais c’est donc maintenant aussi avec la justice qu’il devra s’expliquer.
Nous avons contacté ce vendredi le cabinet de Damien Castelain. Il a renvoyé la communication vers son avocate, qui n’a pas pu nous rappeler"
source : la voix du Nord
De la situation inconfortable d'un Président, minoritaire mais élu par une conjonction de voix provoquée par Martine AUBRY.
Il est étonnant que cet élu issu d'une modeste commune de la Métropole se soit laissé aller à ce qui est allégué contre lui.
Je le voyais plutôt "bonhomme" et non le "quasi professionnel dans le domaine de la corruption" décrit par ses accusateurs : on dit que "le pouvoir corrompt" : aurait-il été atteint par ce syndrome ? Je reste dubitatif.
Bertrand SALVAT