D'après l'article, il semble que ce soit encore une transition mal acceptée ou préparée en raison du non-cumul des mandats. En effet, cette commune a changé de maire en octobre dernier après l'élection au Sénat du socialiste (dissident) Jean-Pierre Corbisez qui était alors à la tête de la commune depuis 1995. Dans la foulée, c'est sa 1ère adjointe Fabienne Dupuis qui lui avait succédé.
La crise a véritablement éclaté après une réunion du groupe majoritaire au cours de laquelle l'adjoint Jean-Marc Desprez, candidat malheureux à la succession en octobre, a "vidé son sac" sur la gestion de la maire :
« Ça s’est transformé en tribunal du peuple. Le ton est monté, c’est allé jusqu’à des insultes. J’ai préféré me retirer plutôt que de vivre cette aventure dans la douleur », explique l’adjoint, imité par d’autres. « Ça a pris des proportions que je ne soupçonnais pas, j’ai vu une partie des conseillers municipaux se lever et s’en aller. D’autres m’ont appelé plus tard pour me dire qu’ils allaient démissionner. J’ai un peu l’impression d’avoir donné un coup de pied dans la fourmilière. »
ou encore :
« Il y a 3 ou 4 adjoints qui régentent tout, les autres sont mis devant le fait accompli. » Et fustige son action : « Il y a un malaise entre les attendus de la population et ce que fait l’équipe municipale : ça gronde de partout. Au carnaval, je me suis fait alpaguer 10 fois : «la ville est dégueulasse !», «les travaux n’avancent pas !» C’est une accumulation de situations depuis le 1er jour. »
La maire réfute et y voit plutôt un arrangement orchestré par le sénateur ex-maire et son désormais ex-adjoint :
"Ils se sont arrangés pour qu’il y ait un tiers de démissionnaires et qu’il y ait de nouvelles élections. » Le « ils » désigne Jean-Marc Desprez et Jean-Pierre Corbisez, son ancien mentor. « Jean-Pierre a tout fait pour que je sois élue en octobre, ça s’est pas très bien passé ensuite. Je voulais prendre ma place, pas être un maire de paille. Il voulait continuer à piloter, je n’en avais pas conscience. »
et
Je n’ai pas empêché les adjoints de travailler mais certains ne revenaient jamais vers moi. Dès le début il y a eu un sabotage, je n’ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Je vais dénoncer tout ça, je ne suis pas dans la magouille, tout ça ne me plaît pas.
Réponse de l'ex-maire :
« De ma position de sage, j’ai essayé de trouver une solution, je n’ai pas réussi. » « Je m’expliquerai en temps et en heure devant les habitants »
13-14 démissions sont annoncées, ce qui pourrait voire devrait aboutir à une municipale partielle.
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