de SALVAT » Jeu 19 Juil 2018 16:48
Si tu es mal dans ta peau, reviens parmi nous !
(Olivier FAURE, 1er secrétaire du PS au député du Doubs Frédéric Barbier, ex-PS, aujourd’hui membre du groupe LREM).
En effet, dans une interview à L’Est Républicain parue dimanche, l’élu montbéliardais, ancien compagnon de route de Pierre Moscovici dont il fut le suppléant, manifestait son impatience, face à la politique du gouvernement qu’il souhaiterait (beaucoup) plus « sociale ».
« Je veux […] un véritable projet de justice sociale et, pour l’instant, je ne le vois pas » ; « J’ai longtemps été délégué CFDT et la façon dont les syndicats ont été traités dans le conflit de la SNCF m’a mis mal à l’aise. C’était du brutal » ; « Il faut un projet complet et structuré, pas des saupoudrages » ; « Nos premières mesures profitent déjà aux 5 % les plus riches. À la fin de l’année, il y aura de l’argent dans les caisses de l’État. Utilisons en une moitié pour le désendettement et l’autre pour une démarche immédiate mais pérenne de soutien à ceux qui en ont besoin ».
Cette fois, Frédéric Barbier n’a pas utilisé la langue de bois, assurant « ne pas avoir changé » tout en assumant ses divergences avec l’exécutif. « Mon engagement reste socialiste même si, localement, certains me récusent ce droit ».
Echange entre socialistes...aujourd'hui séparés. Ici, ce n'est pas un militant de base qui s'exprime mais un député qui pourrait encourir une sanction de FERRAND : à supposer que l'avis de militants et simples adhérents soit négligeable, celui de ce parlementaire ne l'est pas. On y retrouve l'analyse de cevenol sur cette seconde gauche rocardienne, séduite un temps par Macron, et qui ne s'y retrouve pas ou plus.
Des élus PS rejoignent LaREM tandis que certains qui les avaient précédés sont sur le point de quitter le mouvement présidentiel. Je pense également à Brigitte BOURGUIGNON députée du Pas-de-Calais, qui, en termes plus édulcorés et sans interview spectaculaire dans la presse, évoquait ses doutes et ses attentes.
La recomposition est loin d'être "fixée" : après le grand tremblement de terre politique de 2017, on a des répliques diverses et contradictoires me faisant penser, en géographe, aux "nappes de charriage" , si compliquées à traduire dans les coupes de terrains.!
Bertrand SALVAT