Référendum sur le Brexit et conséquences

[Relique]

Et donc le maintien de la seule frontière ouverte avec l'UE alors que toute la campagne du Brexit s'est faite sur la fermeture de la frontière avec l'UE...

Il me semble que Theresa May, en disant cela, fait preuve de beaucoup de jugement et de bon sens. Avec ou sans l'UE, peu importe, la situation de l'Irlande s'imposera à tous les acteurs politiques, organisations internationales ou autres.

Certes, le problème vient du fait que, contrairement à Schengen, l'Irlande n'a pas voulu suivre le Royaume-Uni. C'est évidemment son droit !

Mais l'UE et le R-U devront s'adapter. Et May l'a compris, c'est très bien.

[Eco92]

C'est à mon sens aussi la seule solution viable, mais ça reste un peu absurde quand aux propos de campagne (certes, May en campagne défendait, mollement mais tout de même, le maintien dans l'UE, on ne peut donc la tenir comptable des promesses des Leavers).

[Eco92]

Semblant se rendre compte que quitter l'UE impose de quitter l'UE et donc de ne plus pouvoir prendre part aux décisions, le gouvernement britannique a discrètement fait passé un prolongement de l'accord post-sortie avec l'UE jusqu'en 2023 (le mariage princier fut pratique pour cacher ça), pas dit que l'UE accepte d'ailleurs.

C'est assez curieux car le motif invoqué est le risque d'embrasement sur la question de l'Irlande du Nord, chose qui n'est pas spécialement nouvelle et la coalition PP-DUP n'aidera certainement pas.

Le fait vraiment nouveau semble être deux sondages apportant deux apprentissages, le premier est que de 56 % d'anti Brexit lors du référendum l'Irlande du Nord serait désormais à 69 % contre. Bon, ça à la rigueur ça n'est qu'assez attendu. Le second, qui a de quoi effrayer le gouvernement comme le DUP est qu'un sondage a interrogé les irlandais du nord sur leur préférence post-Brexit : 45 % souhaitent quitter l'UE en restant dans le Royaume-Uni contre 48 % indiquant préférer rester dans l'UE via la réunification irlandaise ! Certes il y a des indécis, et les scores sont proches, mais le Sinn Féin a de quoi rêver !

Si cela aboutissait certes ça règlerait un problème pour le Brexit mais secouerait dans doute l'opinion, si derrière les écossais relancent le processus d'indépendance ça promet un Royaume-Uni plus petit que jamais... (et je ne parle pas de Gibraltar car tout le monde semble s'en foutre mais ça reste un enjeu clivant du Brexit).

https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/05/29/alarmee-par-la-question-irlandaise-theresa-may-envisage-de-reculer-le-brexit-a-2023_5306153_4872498.html

[Relique]

Le second, qui a de quoi effrayer le gouvernement comme le DUP est qu'un sondage a interrogé les irlandais du nord sur leur préférence post-Brexit : 45 % souhaitent quitter l'UE en restant dans le Royaume-Uni contre 48 % indiquant préférer rester dans l'UE via la réunification irlandaise ! Certes il y a des indécis, et les scores sont proches, mais le Sinn Féin a de quoi rêver !

Alors qu'à "Stormont" (le parlement nord-irlandais), il n'y a plus d'exécutif depuis plus d'un an, le Sinn Féin avance ses pions notamment au lendemain du référendum en Irlande. Arlene Foster (DUP) qui était jusque 2017 "First Minister", est totalement opposée à la légalisation de l'avortement en Irlande du Nord (alors qu'elle est légale désormais en République et en Grande Bretagne). Michelle O'Neill, la leader du Sinn Féin depuis 2017, réussit plutôt bien à installer un débat sur un référendum d'union avec la République d'Irlande. C'est évidemment un cheval de bataille très ancien du Sinn Féin, mais il s'intalle beaucoup plus largement.

https://www.belfasttelegraph.co.uk/news ... 50945.html

[cevenol30]

Sur l'Irlande, le Brexit aura peut-être amené à réussir ce que des années de troubles n'auront pas permis: la réunification. A partir du moment où des populations non initialement partisanes de cela (non catholiques?) s'y rallient, cela a plus de chances d'arriver. La question ensuite serait celle des modalités: si l'Ulster gardait son autonomie, cela rassurerait probablement les populations protestantes par rapport à leur dilution.

Selon le gouverneur de la banque centrale, le PIB britannique serait 1 point en-dessous de la prévision pourtant prudente de 2016 soit peut-être 2 points (%) de PIB perdus si on tient compte de l'amélioration conjoncturelle mondiale. Soit 900 livres perdues par Britannique (en estimation basse). Un porte-parole de Downing Street souligne cependant de bons résultats sur l'emploi et le pouvoir d'achat.
http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-ch ... enage.html

[PhB]

Que la décision du Brexit, prise au nom de l'indépendance et de la grandeur du Royaume-Uni, aboutisse à un démantèlement dudit royaume et la réunification de l'île irlandaise serait d'une ironie mordante !

[ploumploum]

Alors que tout est fait pour piétiner la Volonté du Peuple Britannique, la Première Ministre remporte un vote décisif à la Chambre : par 324 contre (dont 6 Lab) /298 pour (dont 2 Tories), les députés rejettent l'amendement proposé par les Lords : ces derniers veulent un meaningful vote (vote "significatif"/droit de veto) du Parlement sur l''éventuel accord UK-UE

https://actu.orange.fr/monde/le-gouvern ... 3YLdC.html

https://www.lemonde.fr/referendum-sur-l ... 72498.html

[ploumploum]

Après une nouvelle victoire de May sur le "meaningful vote" à la Chambre (au prix d'un compromis avec les rebelles du parti conservateur), la loi sur Brexit a été promulguée :

Adopté la semaine dernière par le Parlement britannique, le texte, présenté en juillet 2017 par le gouvernement conservateur de Theresa May, a été signé par la reine Elizabeth II, a annoncé mardi matin le président de la Chambre des communes, John Bercow, déclenchant les acclamations des députés conservateurs. L’« assentiment royal » est au Royaume-Uni l’ultime étape de la procédure législative.

Rouage essentiel de la mise en œuvre du Brexit, cette loi doit permettre au Royaume-Uni de continuer à fonctionner normalement lorsqu’il aura coupé le cordon avec le bloc européen. Concrètement, elle mettra fin à la suprématie du droit européen sur le droit national et intégrera dans le droit britannique les lois communautaires que Londres souhaite conserver.

Elle confirme également au 29 mars 2019, à 23 heures (heure de Londres, soit minuit à Bruxelles), la date officielle de la sortie de l’Union européenne.

https://www.lemonde.fr/referendum-sur-l ... 72498.html

[Eco92]

Quelques heures après que May se soit félicitée de l'adoption d'un texte pour un soft Brexit, le ministre en charge du Brexit, le conservateur (libertarien pourrait-on dire si on regarde ses positions) David Davis quitte le gouvernement en expliquant que les électeurs ayant choisi la rupture avec l'UE n'étaient pas respectés. Depuis sa nomination, il a été rapidement squizzé par le gouvernement, son opposition étant trop frontale, en 2018 il n'avait rencontré Michel Barnier que quatre heures.

Voilà qui ne simplifie pas la tâche de la déjà fragile première ministre.

Dominic Raab, conservateur eurosceptique de 44 ans, pro-Brexit et alors secrétaire d'état au logement, a été nommé pour lui succéder.

https://www.lesechos.fr/monde/europe/0301944626765-royaume-uni-le-ministre-en-charge-du-brexit-david-davis-demissionne-2190799.php

[ploumploum]

Quelques heures après que May se soit félicitée de l'adoption d'un texte pour un soft Brexit, le ministre en charge du Brexit, le conservateur (libertarien pourrait-on dire si on regarde ses positions) David Davis quitte le gouvernement en expliquant que les électeurs ayant choisi la rupture avec l'UE n'étaient pas respectés. Depuis sa nomination, il a été rapidement squizzé par le gouvernement, son opposition étant trop frontale, en 2018 il n'avait rencontré Michel Barnier que quatre heures.

Voilà qui ne simplifie pas la tâche de la déjà fragile première ministre.

Dominic Raab, conservateur eurosceptique de 44 ans, pro-Brexit et alors secrétaire d'état au logement, a été nommé pour lui succéder.

https://www.lesechos.fr/monde/europe/0301944626765-royaume-uni-le-ministre-en-charge-du-brexit-david-davis-demissionne-2190799.php

Crise politique en vue ?

Boris Johnson, ministre des Affaires Étrangères depuis 2016 et partisan du hard-Brexit, quitte également le Gvt.

https://www.lemonde.fr/europe/article/2 ... _3214.html