Elections cantonales 1998

[Républicain67]

Je vous propose d'étudier les élections cantonales de 1998. Voici déjà les résultats par cantons des deux départements alsaciens. Le candidat élu sont en gras.

Bas-Rhin

Canton de Geispolsheim
2ème tour :
Sébastien Zaegel (RPR) : 73,93%
Jean-Paul Galmiche (FN) : 26,07%

Canton d’Illkirch-Graffenstaden
2ème tour :
Yves Bur (UDF) : 41,62%
Claude Froehly (PS) : 29,87%
Georges-Pierre Noth (FN) : 28,51%

Canton de Marmoutier
2ème tour :
Joseph Cremmel (UDF) : 50,47%
Jean-Claude Weil (PS) : 33,19%
René Weess (FN) : 16,05%

Canton de Mundolsheim
2ème tour :
André Lobstein (RPR) : 69,57%
Alain Voelckel (FN) : 30,43%

Canton de Niederbronn-les-Bains
2ème tour :
Frédéric Reiss (UDF) : 69,32%
Laurent Gnaedig (FN) : 30,67%

Canton d’Obernai
2ème tour :
Bernard Fischer (RPR) : 68,8%
Christian Hager (FN) : 31,2%

Canton de Saales
2ème tour :
Pierre Grandadam (RPR) : 52,62%
Alice Morel (DVD) : 47,38%

Canton de Sarre-Union
2ème tour :
Denis Lieb (RPR) : 36,96%
Jean-Paul Roser (UDF) : 24,09%
Michel Kuffler (Verts) : 22,75%
André Blaise (FN) : 16,2%

Canton de Saverne
1er tour :
Emile Blessing (UDF) : 58,44%


Canton de Schiltigheim
2ème tour :
Alfred Muller (DVG) : 58,88%
Raphaël Nisand (PS) : 41,12%

Canton de Schirmeck
1er tour :
Alain Ferry (DVD) : 60,42%

Canton de Sélestat
2ème tour :
Marcel Bauer (RPR) : 50,98%
Jean-Jacques Renaudet (PS) : 49,02%

Canton de Strasbourg-II
2ème tour :
Jean-Jacques Gsell (PS) : 59,14%
Anne Schumann (UDF) : 40,86%

Canton de Strasbourg-VI
2ème tour :
Serge Oehler (PS) : 40,86%
Christian Fuchs (RPR) : 29,95%
Théo Klein (FN) : 25,01%

Canton de Strasbourg-VII
2ème tour :
Jean-Philippe Maurer (UDF) : 53,5%
Alain Kauff (PS) : 46,5%

Canton de Strasbourg-VIII
2ème tour :
Fabienne Keller (UDF) : 57,96%
Robert Hermann (PS) : 42,04%

Canton de Strasbourg-X
2ème tour :
Jean-Claude Petitdemange (PS) : 40,02%
Stéphane Rémy (FN) : 34%
Alphonse Beck (UDF) : 25,98%

Canton de Truchtersheim
1er tour :
Jean-Daniel Zeter (UDF) : 55,51%

Canton de Villé
1er tour :
René Haag (DVD) : 72,12%

Canton de Wasselonne
1er tour :
Joseph Ostermann (RPR) : 55,02%

Canton de Wissembourg
1er tour :
Pierre Bertrand (RPR) : 64,25%

Canton de Woerth
1er tour :
Guy-Dominique Kennel (UDF) : 60,67%


Haut-Rhin

Canton d’Altkirch
1er tour :
Jean-Luc Reitzer (RPR) : 63,33%

Canton d’Andolsheim
2ème tour :
Constant Goerg (UDF) : 50,4%
Eric Straumann (DVD) : 49,6%

Canton de Dannemarie
1er tour :
Rémy With (DVD) : 65,06%

Canton de Guebwiller
2ème tour :
Daniel Weber (DVD) : 53,21%
Jean-Claude Zwickert (PS) : 46,79%

Canton de Habsheim
1er tour :
Charles Buttner (UDF) : 52,43%

Canton de Huningue
2ème tour :
Frédéric Striby (DVD) : 60,13%
Jean-Marie Zoellé (DVD) : 39,87%

Canton de Kaysersberg
Jean-Paul Schmitt (UDF) : 64,77%
Henri Stoll (Verts) : 35,23%

Canton de Masevaux
1er tour :
Jean-Luc Reitzer (DVG) : 57,87%

Canton de Munster
1er tour :
Antoine Boithiot (DVD) : 59,77%

Canton de Saint-Amarin
2ème tour :
François Tacquard (DVG) : 55,85%
Pierre Egler (DVD) : 44,15%

Canton de Sainte-Marie-aux-Mines
2ème tour :
Raymond Hestin (DVD) : 34,29%
Christian Chaton (FN) : 24,67%
Jacques Loess (PRG) : 23,23%
Patrick Tonon (DVD) : 17,82%

Canton de Sierentz
1er tour :
Jean-Louis Lorrain (UDF) : 62,55%

Canton de Wintzenheim
2ème tour :
Pierre Knittel (RPR) : 57,77%
Christophe Hartmann (Verts) : 42,23%

[Républicain67]

On observe au cours des années 1990, une lente progression de la gauche socialiste à Strasbourg. Si le PS dirige la ville depuis l'élection de Catherine Trautmann en 1989 (réélue dès le premier tour en 1995), la majorité des cantons restent aux mains de la droite centriste dans les années 1990. Ailleurs dans le Bas-Rhin, hormis la banlieue strasbourgeoise et le canton de Sélestat, la gauche reste faible dans le Bas-Rhin. Dans le Haut-Rhin sont fiefs est clairement la région mulhousienne et certaines vallées vosgiennes de tradition industrielle. Ailleurs la droite domine largement. Le FN vit ses heures de gloire dans la région dans les années 1990. Il est même plus fort que dans les années 2000 et 2010. S'il fait de bons scores dans les zones rurales, il existe aussi un fort vote frontiste urbain, dans les quartiers populaires de Mulhouse et Strasbourg. Cf l'élection du frontiste Gérard Freulet à Mulhouse-Nord lors d'une élection partielle en 1997. Ce fort vote FN des quartiers populaires des grandes villes a depuis fortement baissé. On remarque que dans les années 1990, la gauche fait encore de bons score dans le Bassin potassique au nord de Mulhouse, dans les dernières années des mines de potasse d'Alsace (cantons de Cernay, Ensisheim et Wittenheim). On observe qu'ici désindustrialisation et recul de la gauche sont allés de paire.

[armi24]

Pour la gauche les années 90 ont vus une progression de la gauche à partir de 1995 au niveau nationale (léger redressement après les raclés de 1992/1993/1994) puis victoire en 1997 et 1998.
Le FN lui été aussi plus fort nationalement dans les années 90 qu'entre 2000 et 2010 (sauf l’exception des présidentielles 2002)

[Républicain67]

Pour la gauche les années 90 ont vus une progression de la gauche à partir de 1995 au niveau nationale (léger redressement après les raclés de 1992/1993/1994) puis victoire en 1997 et 1998.
Le FN lui été aussi plus fort nationalement dans les années 90 qu'entre 2000 et 2010 (sauf l’exception des présidentielles 2002)

Vous avez raison. Le FN n'a jamais été aussi fort que dans les années 1990. Le vote FN d'aujourd'hui n'est plus même que celui d'il y a vingt ans. Il manque aujourd'hui aux lepénistes le vote des quartiers populaires des grandes agglomérations: Région parisienne, agglomération lilloise (Roubaix, Tourcoing), Est lyonnais, Strasbourg, Mulhouse... Le FN a gagné à partir du début des années 2000, le vote périurbain (déjà en partie existant en 1995) et surtout rural. Les bassins miniers et industriels en crise s'y sont aussi rajouté. Pour rappel, en 1995, les Bassins miniers du Nord-Pas-de-Calais, de Moselle, le Bassin potassique alsacien... étaient encore assez réfractaire au FN. Aux législatives de 1997, dans le Pas-de-Calais, seule la 14ème circonscription (Hénin-Beaumont) avait vu le FN accèder au second tour. Et encore dans le cadre d'une triangulaire (voire d'une quadriangulaire, mais le candidat PCF s'était désisté en faveur du socialiste). Steeve Briois n'était arrivé que 4ème au premier tour derrière les candidats PS, PCF et DVD.