Eco92 a écrit:Notons que les Greens (re?)deviennent le 4ème parti de Grande-Bretagne obtenant au moins 170 élus locaux (à ce jour, le décompte continue). Parmi eux on trouve Jon Bentley, le co-leader du parti.
Sans vouloir plomber l'ambiance, sur la série concernée, les Verts n'obtiennent que 39 élus, soit une progression de 8 sièges. Sur l'ensemble du Royaume-Uni, ils ont entre 185 et 200 élus.
(re?)deviennent le 4ème parti de Grande-Bretagne
Hum...ça dépend du référentiel. En tant que parti national et sur le plan local, oui. Sinon, ils sont largement derrière les régionalistes gallois (Plaid Cymru/ un peu plus de 200 élus) ou écossais (SNP/plus de 400 élus)
ChristianC. a écrit:Pardon, mais Le Point a vraiment parlé d'une "débâcle" du Parti travailliste? J'incline à croire que notre "grande presse" est déconnectée de la réalité et prend ses schémas idéologiques (comme elle appelle les intérêts de ses commanditaires) pour la réalité...mais à ce point?
Selon le site de la BBC, les Travaillistes sont de très loin le premier parti du pays (pour les circonscriptions concernées), avec 2323 sièges, contre 1330 aux Conservateurs et 536 aux Libéraux. Mieux, ils enregistrent une nette progression en termes de sièges, puisqu'ils en gagnent 62 - les Libéraux certes font un peu mieux, avec un gain de 75 sièges, mais les Conservateurs en perdent 32, alors qu'ils avaient a priori beaucoup à gagner de la déroute du UKIP (perte de 123 sièges sur 126). Il est exact qu'en termes de conseils tenus à la majorité absolue, les Travaillistes en perdent 1; les Conservateurs en perdent 2, et seuls progressent les Libéraux, qui en gagnent 4. Serait-ce une "débâcle"? Ou même un "échec"?
Peut-être "débâcle" signifie-t-il que les Travaillistes espéraient faire encore mieux et que ces résultats sont en dessous de leurs attentes ? (je n'en sait rien, mais j'essaie d'expliquer l'emploi de ce terme, s'il a bien été employé). Si c'est cela une débâcle, nous connaissons tous bien des partis qui rêvent (en vain) de débâcles semblables.
Quant à l'antienne du "jeune premier" modéré qui seul pourrait conduire à la victoire ? Le Royaume-Uni a déjà donné là dedans; et en est déjà revenu.
lindet a écrit:J'ai lu avec intérêt les messages précédents (et vu mes préférences, je suis plutôt rassuré !). Eh oui, la presse parle peu des élections, (d'où le caractère indispensable de notre site !) et sur internet je n'avais trouvé que les commentaires du Point, évidemment peu bienveillants pour le Labour (ce que je conçois de leur part). Le mot de débâcle est donné sur le site du Point dans un message du 4 mai à 11 h. pile, je cite :
"Le leader travailliste, Jeremy Corbyn, n'a pas effectué la percée attendue, loin de là . On peut même parler de débâcle à la lumière des attentes d'une nette victoire."
évidemment en relisant, c'est un peu alambiqué. Les messages plus récents sont du reste plus équilibrés et moins idéologiques. Après, qu'il y ait des problèmes, abordés par les divers contributeurs, bien sûr, mais enfin le Labour n'est pas le parti de gauche qui se porte le plus mal en Europe, loin de là ... Mais d'accord avec les remarques précédentes et merci pour ces résultats précis qui permettent d'apprécier réellement et sérieusement la situation !
"Le leader travailliste, Jeremy Corbyn, n'a pas effectué la percée attendue, loin de là . On peut même parler de débâcle à la lumière des attentes d'une nette victoire."
Passage épique effectivement. Je connais énormément de partis socialistes ou sociaux-démocrates qui voudraient avoir la débâcle suivante lors d'élections :
- 2350 élus sur environ 4400 en jeu avec à la clé une progression de 77 sièges
- contrôler majoritairement 74 "councils" (= par rapport à la situation sortante) sur 150 en jeu
- 5 postes de maire sur les 6 à élire.
Doit-on réellement blâmer le Labour d'avoir été ambitieux surtout après la remontée fulgurante de 2017 opérée grâce au "vieux" et "archaïque" Corbyn ? Je ne le crois pas.
La performance "décevante" du Labour me parait assez logique pour 3 raisons :
- sur la série, ils partaient déjà de très haut
- au niveau des sondages nationaux, Lab et Tories sont très proches (autour de 40 % chacun)
- la plupart des conseils locaux étaient renouvelés très partiellement. Sur les 150 councils concernés, 100 avaient un renouvellement seulement au tiers, ce qui limite considérablement les possibilités de renversement de majorité.
Eco92 a écrit: que les Lib-Dem reprennent aussi du poil de la bête
La progression des Lib-Dems (+75 sièges globalement) est assez concentrée, le plus souvent dans des fiefs ou ex-fiefs :
- Haringey (Grand Londres) + 7 élus (conquis sur le Lab)
- Kingston-upon-Thames (Grand Londres), ex fief LD : + 21 élus (conquis sur les Tories principalement)
- Richmond-upon-Thames (Grand Londres), ex-fief LD : + 25 élus (idem)
- Merton (Grand Londres) : + 5 élus
- South Cambridgeshire : + 16 élus
- Gosport : + 4 élus
- Cheltenham (fief LD) : + 3 élus
- Liverpool : + 3 élus
- North Hertfordshire : + 3 élus
- Sunderland : + 3 élus
- Tandridge : + 3 élus
- Welwyn Hatfield : + 3 élus
- West Oxfordshire : + 3 élus
Et quelques "grosses" pertes à signaler également, la principale étant dans leur fief de Sutton (arrondissement du Grand Londres) avec 11 sièges en moins. Mais ils conservent néanmoins leur majorité absolue
Hackney (Grand Londres) : - 3 élus
Redbridge (Grand Londres) : - 3 élus
Harrogate : - 3 élus
Leeds : - 3 élus
South Lakeland (fief LD) : - 3 élus
Sefton : - 4 élus
Sutton (Grand Londres), fief LD : -11 élus
Résultats (The Guardian)
https://www.theguardian.com/politics/ng ... ull#Londonet BBC :
http://www.bbc.com/news/topics/cz3nmp2e ... tions-2018