Dans le viseur, les municipales de 2020 avec une condition subliminale : appuyer REM aux européennes.
Matignon, le 17 avril : à la table du déjeuner, Olivier Carré (Orléans), Christophe Bouchet (Tours), François Decoster (Saint-Omer), Marie-Claire Diouron (Saint-Brieuc) ou encore Brice Rabaste (Chelles).. .".. nous souhaitons tous la réussite de son gouvernement", précise l'un d'eux.
Pour l'inquiet /récalcitrant au sujet de l'adhésion à LREM :"Faites comme vous voulez mais restons en contact"
Une invitation à d'autres élus centristes ou ex-LR est déjà lancée pour le mois de mai.
Certains revendiquent leur attitude bienveillante à l'égard du pouvoir. Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui préside " France urbaine", regroupant les principales villes et métropoles du pays comme Bordeaux, Reims et Nice. "Jean-Luc Moudenc et Edouard Philippe s'entendent très bien", confirme-t-on à Matignon.
C'est mignon et adorable.
Et Christian ESTROSI, choyé à son tour et qui ne manque jamais une occasion de saluer l'action de Macron ? il est le patron de "La France audacieuse" qui regrouperait aujourd'hui 600 élus locaux de droite, dont 300 maires, très Macron-compatibles.
A l'Elysée, le 28 février, Christian Estrosi est invité à déjeuner par Emmanuel Macron, en compagnie du MoDem Michel Veunac (Biarritz), de l'UDI Marie-Claude Jarrot (Montceau-les-Mines), du radical Laurent Hénart (Nancy) et de l'ex-LR Christophe Béchu (Angers). S'ils soutiennent l'axe central qu'il entend proposer aux européennes, les élus sortants de la droite modérée pourront escompter l'appui des "marcheurs" locaux lors des municipales...
en "commissaire politique" averti, Christophe Castaner, délégué général de la REM,est là pour acquiescer.
Le ralliement à LREM n'est plus un prérequis à toute discussion. Désormais, chacun peut porter l'étiquette de son choix.
L'important, c'est d'engranger un maximum de conseillers municipaux. LaREM est lucide sur son incapacité à présenter des candidats partout, d'où son dialogue avec les équipes en place.
Référent de la REM pour la Seine-Maritime, Maxime Boissière a convié par courrier tous les maires du département à venir échanger le 20 avril avec les cinq députés REM.
En Ille-et-Vilaine, la référente Carole Gandon lancera, cet été, un diagnostic des maires en poste pour établir un bilan de leur action. Et déterminer si un soutien de la REM en échange de places éligibles est possible ou pas.
-Pour les petites communes, les têtes de liste seront accordées par un comité politique local.
-Dans les villes de plus de 10 000 habitants, les candidats devront soumettre un dossier à une commission nationale d'investiture.
-"Pour les 30 plus grandes villes, c'est Emmanuel Macron en personne qui choisira", précise un maire.
(Président de tous les Français et petit chef politicien s'occupant des investitures, comme Giscard le fit à Paris avec la désignation de Michel d'Ornano avec le succès que l'on sait !)
Les infiltrés : la députée REM de l'Essonne Marie Guévenoux, ancienne de l'équipe Juppé, est à la manœuvre pour sonder de nombreux élus de droite. Elle se définit comme un "agent traitant" (sic, on croirait la Stasi de triste mémoire). Elle met en garde les petits malins tentés de jouer sur plusieurs tableaux.
Être Macron-compatible ne peut se résumer à prendre quelques marcheurs sur sa liste. La démarche ne s'arrête pas aux frontières de la commune : elle s'inscrit dans le cadre d'une alliance qui doit fonctionner sur les plans local et national. Avec, comme condition première, un soutien résolu à l'action du gouvernement et du président." D'où l'idée de faire signer aux candidats investis une charte d'engagement, comme lors des législatives.
Là , c'est la matraque ; bref, il n'y aura pas de "macronisto-résistants": il faudra collaborer pleinement....
Les macronistes ne s'interdisent aucune option...Entre 40 et 50 députés de la REM seraient prêts à se lancer à la conquête de grandes villes, assure-t-on au siège du mouvement. "Cette logique du rapport de force est vraiment très ancien monde, s'agace Christophe Béchu, le maire d'Angers. D'accord pour trouver des convergences, mais il y a des limites !"
Devenu clairvoyant ou un simple éclair de lucidité ?
[b]Des méthodes qui me confortent dans ma qualification peu flatteuse de la pratique politique macroniste..[/b]
Bertrand SALVAT
source : l'express, avec mes ajouts et commentaires en italique
https://www.lexpress.fr/actualite/polit ... 01373.html